Notes de visionnage 2017

 
 

janvier-mars / avril-juin /

Juillet-septembre / octobre-décembre

L’Exilé, Max Ophüls (1947)

Des décors magnifiques, même si l’obligation de passer parfois par des plans d’ensemble pour Ophüls l’oblige à travailler un arrière-plan qui fait un peu trop penser à du carton-pâte. L’élégance d’Ophüls, elle passe par les décors en studio, mais aussi par l’utilisation (quand nécessaire) d’extérieurs. Et là, ça fait méchamment défaut. Un Exilé qui sent un peu le renfermé.

Si Fairbanks est un bon acteur, il est ridicule à vouloir singer les sauts de cabri de son père. Et Op(h)uls ne semble pas bien concerné pour le convaincre de cesser ses pirouettes ridicules (le fils Fairbanks est producteur du film).

Les assassins prennent la route, Poudovkine (1942)

Un sketch central qui est une véritable perle tragi-comique sur la peur de la dénonciation. Le reste beaucoup moins réussi. (Le Mouchard donc pour ce sketch de Brecht tiré de Grand-Peur et misère du IIIᵉ Reich.)

Le 41ᵉ, Protazanov (1927)

Ce n’est pas encore le chef-d’œuvre de 56, mais l’opposition, à nue presque, entre le beau blanc et la rouge revêche, est déjà efficace.

Martin, Romero (1977)

Piteusement laborieux et répétitif dans le déroulé de son récit, Romero rattrape le tout grâce à un découpage sec et adroit. Comme d’hab’.

La Dame de tout le monde, Ophüls (1934)

Scénario affligeant, convenu, sans audace. Ophüls s’amuse comme il peut, Isa Miranda aussi. 

Comme un cheval fou, Gu Tao (2017)

Un Chinois sans travail, désillusionné par la marche du monde qui philosophe, ivre, sur l’amour et la vie. Non pas une fiction, mais un doc. Une exécution parfaite avec des moyens ridicules sinon le temps passé à capter ces instants illusoires d’une vie qui disent pourtant tant de nos frêles existences et de nos trajectoires vaines ou incertaines. Indispensable.

De Mayerling à Sarajevo, Max Ophüls (1940)

Direction d’acteurs exceptionnelle, récit parfaitement mené et une romance qui s’achève sur un attentat historique. Respect Max. Mais il est temps de filer à l’anglaise si tu veux être libre. Allez, ouste !

Mashenka, Yuli Raizman (1942)

Classicisme plus maîtrisé que d’autres films de la même époque soviétique. En revanche pour un mélo annoncé ça manque d’ampleur et de cœur. Le film est trop court et peine à lier les séquences intimes à celles qui se veulent épiques. Inévitable de penser aux chefs-d’œuvre qui suivront dans le même style : La Ballade du soldat, Docteur Jivago ou Le Temps d’aimer et le Temps de mourir.

La Symphonie du Donbass, Dziga Vertov 

Aka Enthousiasme. L’enthousiasme de ceux qui regardent ceux qui travaillent. C’est un cinéma proto-hawksien. De l’action, de l’action, et encore de l’action. Dziga zigzague en prime en montage alterné. Façon presque eisensteinne d’interchoquer des “attractions”, ou séquences non pas pour leur donner un sens (même si parfois Vertov leur en donne un), mais parce que comme le titre l’indique, le rythme qui en ressort attire l’œil (marrant de voir que Vertov réussit là où Eisenstein pour moi échouait). Le côté film industriel reste toutefois le plus intéressant : des ouvriers de la première moitié du XXᵉ siècle en action, ça historiquement ça n’a pas de prix.

La Tendre Ennemie, Max Ophüls

Scénario en carton, mais maîtrise impressionnante d’Ophüls. Les petits effets sonores ou visuels rappellent ceux employés par Clair ou Capra dans leurs histoires de fantômes, et les mouvements de caméra sont toujours aussi impressionnants : pas forcément toujours ostensibles, mais des mouvements d’appoints donnant du relief au récit avec une efficacité assez redoutable.

Incidents de parcours, George A. Romero (1988)

Pas si série B que ça. On est entre Cronenberg, Carpenter et Joe Dante. Une excellente maîtrise du récit et du temps. Un téton, une fesse et seulement quelques gouttes de sang. Du plaisir.

Le lion est mort ce soir, Nobuhiro Suwa (2017)

Improvisation laborieuse et un Jean-Pierre Léaud qui n’en finit pas de mourir. Son personnage lunaire et décrépi est formidable, quelques instants magnifiques grâce à ses fulgurances absurdes ou facétieuses, mais aucune direction d’acteurs digne de ce nom ne saura être possible quand un réalisateur ne parle pas la même langue que ses comédiens et quand on base sa méthode sur de l’improvisation. C’est un non-sens total. Résultat prévisible, toutes les scènes ratées figures au montage. Mise en abîme sans doute.

Volga Volga, Grigoriy Aleksandrov (1938)

Il a bon goût ce Staline. Comédie musicale tout à fait réjouissante. Un petit côté Show Boat et une descente de la Volga à aubes abattues. On croirait presque ça inspiré des musicals hollywoodiens. Et tout le communisme résumé en un argument dramatique : une factrice pond le nouvel hymne à la mode, mais sera incapable de faire valoir ses droits d’auteurs. Réjouissant.

Liebelei, Ophüls (1933)

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Bezbog, Ralitza Petrova (2016)

Excellente maîtrise formelle mais une plongée dans la glauque bulgare qui n’a rien de bien enthousiasmant. Bien trop angelopoulé à mon goût : des acteurs formidables (prix d’interprétation à Locarno), mais sinistres, un récit abstrus et donc… chiant. 6/10

Jätten, Johannes Nyholm-Nyhobbit (2016)

Leçon n°1 quand on écrit un film : N’oublie pas que tu n’es pas Maupassant. Bref, une horreur sans nom. Le bon goût suédois sans doute. 1/10 Merci ArteKino pour ces splendeurs venues d’Europe.

Revu Le Plaisir et Lettre d’une inconnue, Ophüls (1952)

Plans-séquences encore, mais virevoltants. 8,5/10

Cœurs cicatrisés, Radu Jude (2016)

La Montagne magique au niveau de la mer et sans les discussions philostropiques de Mann. La justesse du plan-séquence, sans excès. 8/10

Cinq burlesques présentés et accompagnés à la cave de la Cinémathèque : Gribouille redevient Boireau (1912), Les Débuts de Max au cinéma (1910), Un idiot qui se croit Max Linder (1914), Mabel’s Dramatic Career (1913), Before the Public (1925).

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El río de las tumbas, Julio Luzardo(1964)

Le souffle hésitant de la satire. L’air de rien, au milieu des maladresses techniques, ça fusille nonchalamment les bassesses des petites gens du village. 6/10

Oscuro animal (2016)

Supplice moite, akermano-weerasethakulien et muet. 3/10

Soleil battant, Laperrousaz sisters (2017)

Ratage complet. Pas bravo à ArteKino pour la sélection de cette horreur. Règle n°1 pour faire un film : raconter une histoire. Ces deux-là devraient retourner à l’école. Presque honteux d’imprimer autant de vide sur une pellicule. 2/10

Le Mari de la femme à barbe, Marco Ferreri (1964)

De bons moments égratignant les petits travers de l’espèce humaine (et pour beaucoup liés à la performance d’Ugo Tognazzi et d’Annie Girardot), mais Ferreri n’a aucune idée où mener son film. Comme d’habitude.

Vu les trois fins proposées par les restaurateurs. Les trois inutiles, mais on sait surtout que c’est un argument publicitaire. La meilleure fin, c’est encore celle qui aurait dû finir juste avant l’accouchement, laissant Annie Girardot sur sa chaise longue, les poils tombants, les yeux vagues en s’interrogeant de quoi sera fait son avenir. Nous aussi on aurait dû nous interroger. Et aucune fin « ne nous laisse ainsi sur notre faim ». Je vous aurais coupé tout ça, moi.

L’Étreinte du serpent

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La Petite Marchande de roses, Víctor Gaviria (1997)

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Rodrigo D: No futuro, Víctor Gaviria (1990)

Chronique bien trop dense pour être compréhensible. Introduction bâclée voire inexistante. Rien capté.

Les Gardiennes, Xavier Beauvois (2017)

Nouvelle qualité française. Paresse à tous les compartiments. Seul Cyril Descours sauve un peu le film.

Attends-moi, Boris Ivanov, Aleksandr Stolper (1943)

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La Fête de Saint Jorgen, Iakov Protazanov (1930)

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L’Accordéon, Igor Savchenko (1934)

commentaire en passant

La Nouvelle Babylone 1929

Revue +1 (9/10).

Ancien et nouveau commentaire.

La Punition, précédé du segment de Jean Rouch Les Veuves de 15 ans.

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La Chasse au lion à l’arc, Jean Rouch

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Dionysos, Jean Rouch

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Retour à la vie, Cayatte, Clouzot, Gréville (1949)

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La Fièvre des échecsVsevolod Pudovkin (1925)

+2 Le jeu de pantin mécanique proposé par Vladimir Fogel est parfait. C’est absurde, idiot, plein d’inventions.

L’Erreur de l’ingénieur Kotchine, Alexandre Matcheret (1939)

Des espions très méchants, des détectives de l’armée doux comme des agneaux, des collaborateurs-espions qui se repentent et qui lancent de vibrants : « J’ai trahi ma patrie, c’est à elle de me juger ! », un ingénieur qui fait une gaffe et qui, tout à fait honnêtement, vient se livrer à la police sans rien cacher ni craindre pour sa vie (il est seulement préoccupé par le destin de sa belle et par la préservation des secrets de la couronne), un tailleur juif qui révèle à lui tout seul toutes les ficelles de l’intrigue… C’en est presque risible.

Macbeth, Polanski (1971)

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Le Mystère Picasso

— Pablo, tu as fini tes devoirs ? On mange.
— Oui. Attends, je voudrais finir mon tableau.
— Je te laisse cinq minutes. Et après tu ranges tes encres.
— Tu as fini ?
— Pas encore.
— Fais voir ça.
— Qu’est-ce que tu en penses ?
— C’est bien, Pablo. Tu viens manger ?
— Je trouve que c’est “extérieur”. Je voudrais essayer avec de l’huile comme à la maison et peindre par dessus.
— C’est risqué…
— C’est justement ce que je cherche. On mangera une autre fois.
— D’accord. On change de technique de prise de vue alors.
Pablo peint un chef-d’œuvre. Et décide de tout bazarder en deux trois coups de pinceau.
— C’est très mauvais. C’est très mauvais. Pourquoi fais-tu cette tête ? Si tu crois que c’est mauvais, ne t’inquiète pas, ça peut être encore plus mauvais. Voilà, bon, c’est vraiment très mauvais, mais maintenant je sais ce que je veux faire. C’est précisément ce que je voulais montrer.
— Hum.

Ça commence en film de Clouzot, ça finit par être un film de Picasso. Bien joué l’artiste.

Femmes en révolte (Amour et Haine), Albert Hendelstein (1935)

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Le Salaire de la peur

+2

Sympa de finir sur une “fanfaronnade”… La différence avec la merde de Friedkin, c’est donc que c’est un film initiatique. Le vieux, le jeune, et la bonne jauge aux apparences qui finit dynamitée. Le Clouzot manie son trois tonnes avec la minutie d’un horloger. Ah, et merde… y a des zooms ou j’ai rêvé ?! 1953 ce serait pas parmi les premiers ?

(voir : ancienne note prépubère)

 
Blade Runner 2049

Musique de broyeur sanitaire, scénario recopié au jet d’ancre.

Pensé à Her pendant le film, mais aussi à Cherry 2000 dans lequel un type se trimballe avec la mémoire de sa femme humanoïde court-circuitée dans des zones interdites pour retrouver le modèle de « réplicant » désuet de son joujou sexuel… C’est là qu’on voit l’énorme écart entre des questions potentiellement intéressantes qui ne doivent rester le plus souvent que suggérées dans de bons films et qui sont expliquées sans trop de retenue dans les mauvais…

Un jeune homme sévère, Abram Room (1935)

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Ma grand-mère, Kote Mikaberidze (1929)

L’humour géorgien est décidément tourné vers l’absurde. Fantastique critique loufoque et burlesque de la bureaucratie.

Elisso, Nikoloz Shengelaia (1928)

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Boccace 70 (1962)

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La Dernière Nuit, Iouli Raïzman (1937)

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Le Brigand bien-aimé (Jesse James), Henry King (1939)

Aka, The Lost Fancy of Zee.

La première heure est formidable. Y a peut-être deux ou trois bobines de trop, c’était si passionnant la petite guéguerre avec les chemins de fer, qu’une fois évadé ça s’essouffle lourdement et on passe à un autre film. Fini robin des bois.

« Vous êtes dans le métal, c’est ça ? » « Pas tout à fait, j’ai un groupe qui fait dans le Guns & Horses ». Ben si, c’est du métal ou j’ai rien compris à l’histoire ?

L´Étranger, Luchino Visconti (1967)

C’est bien, mais je n’ai rien ressenti. Disons plutôt que c’est moyen. Le personnage principal est intéressant. Voilà, Meursault Pastroianni est bien dans le film. Visconti en roule libre. Peut-être que Antonioni aurait été mieux pour réaliser cette histoire. Ah oui, voilà, je le reverrais bien si c’est Antonioni qui le réalise. Mais tout cela n’a pas beaucoup d’importance. Enfin, en fait si. C’est le seul film que j’ai vu aujourd’hui. Dommage. Rien de bien dramatique toutefois. Au fait, mon petit chat est mort. Et je n’ai plus de feu.

La Jeunesse de Maxime, Leonid Trauberg &  Grigori Kozintsev (1935)

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Son chemin, Aleksandr Chtrijak (1929)

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Komsomol, chef de l’électrification, Esfir Choub (1932)

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Un mauvais garçon, Jean Boyer (1936)

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Vous ne pouvez pas vous passer de moi ?, Viktor Chestakov (1932)

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Don Diego et Pélagie, Iakov Protazanov (1928)

Les bonheurs de la bureaucratie, camarade. Une petite vieille paysanne se voit poursuivie en justice par un pitre, chef de gare, et passe des jours en prison. Deux membres des jeunesses communistes tentent alors de jouer les justiciers. À la fin, Pélagie et son mari seront tellement reconnaissants qu’ils voudront s’embrigader dans les jeunesses communistes. C’est beau la jeunesse.

Les Souliers percés, Margarita Barskaïa (1933)

Un peu facile. Parlant tourné et monté comme un muet. La piste sonore est à peine mixée on dirait, avec des coupures à chaque changement de plan comme quand on réalise soi-même un film au caméscope. Aucune continuité, et donc de raccord, dans le mouvement, je veux bien que ce soit la mode en URSS de proposer un montage dynamique à travers des images statiques, mais quand il y a une situation à montrer, c’est quand même mieux (en particulier dans des espaces réduits, ça ne marche pas du tout).

Une femme qui tombe, Fedor Ozep (1928)

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Croc-Blanc, Alexandre Zgouridi (1946)

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Nénette et Boni, Claire Denis

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À travers l’orage, D.W Griffith (1920)

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César et Cléopâtre (1945)

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Toto et Cléopâtre (1963)

Une projection, un désastre, avec une copie qui a dû finir en lambeaux. Énième variation sur le thème du jumeau caché comme prétexte à des situations loufoques et aux quiproquos sans fin. Pour ce qui a pu en être sauvé pour nos yeux, ce n’est pas mal du tout malgré tout. Toto a ce petit quelque chose qui fera le succès de Louis de Funès, avec des mimiques burlesques, une exaspération naïve de petit garçon sexagénaire et un caractère à la fois de cochon et de mufle (à moins que ce soit la même chose).

Les Aventures fantastiques du baron Münchhausen (1943)

C’est un peu Derrick sous LSD. Beaucoup trop bavard, un peu comme si des enfants commentaient tous les jeux fantastiques qu’ils entreprenaient. La photographie est superbe, pleine de couleurs, mais ça l’est trop justement, pas une ombre en vue, aucune nuance, la même profondeur de champ que dans les Teletobies. Autrement, le personnage principal n’a rien de bien fantaisiste ou de même charmant : on lui colle un costume de général SS, et c’est pareil. Quant aux aventures, on est entre Le Petit Prince et L’Odyssée, on avance de saut de puce en saut de puce, d’une planète presque à une autre. Un peu facile.

Trouble Every Day, Claire Denis (2001)

Irréversible à l’endroit. Denis atteint le summum de la vulgarité lors de la scène du viol. Formidable de voir ça dans un film de femme. La scène de la branlette (minimum syndical pour Gallo) avec un type qui refuse de faire la chose avec sa femme était déjà puissamment vulgaire.

PTU, Johnny To

Un rythme de traînard avec une formidable bande sonore qui fait légèrement « vuuu », mais sans trop en faire non plus (et basé sur d’autres effets à peine perceptibles, mais jouissif même si déjà vus, comme le rythme des rayons d’une bicyclette). Une photo magnifique le plus souvent en grand angle, semble-t-il, effet grotesque assuré lors des mouvements de caméra, et il y en a en permanence. Beaucoup d’humour pince-sans-rire, des personnages féminins formidables, un entremêlement narratif à peine compréhensible, mais là encore plein d’ironie (genre de chassé-croisé rendu populaire par Tarantino), un gun fight final bien inspiré. Je n’en demandais pas tant.

Vendredi soir, Claire Denis (2002)

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Chocolat, Claire Denis (1988)

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Lady Paname, Henri Jeanson (1950)

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Stars in my Crown, Tourneur (1950)

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High Noon, machin hongkongais

Peut-être la plus belle merde vue cette année au cinéma. Programmation sans doute faite à l’aveugle, parce que rien n’est à sauver dans ce film. Une bande de jeunes cons qui ne s’intéressent à rien sinon aux filles et aux conneries. La présentation la plus bâclée jamais vue, et la plus vulgaire (façon publicité pour boisson gazeuse des années 80), qui fera que pendant tout le film, alternant en permanence le passage de la vie de l’un à un autre, on sera complètement perdu. Trop de personnages, trop identiques, pour des séquences stupides.

C’est filmé avec des téléphones portables ou ça en donne l’impression. Ça pleure, ça rit, sans qu’on sache pourquoi. Une vraie torture. Nous

Record battu en tout cas. Même deux. Jamais vu aussi peu de personnes dans une salle (et c’était la grande), et jamais vu autant de monde quitter la salle (pas un mince exploit donc compte tenu du précédent record).

Le juge Thorne fait sa loi, Tourneur (1955)

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Octobre, Eisenstein (1928)

Ce qu’il est chiant ce Eisenstein. Peut-être une idée de mise en scène dans son film (la longue chevelure de cette tête inerte sur le pont qui se découpe peu à peu… sorte de split screen avec chariot élévateur… même quand il ne fait pas de montage, ce type, il fait du montage). Le reste, c’est de la reconstitution aux ordres avec aucune idée de mise en scène, aucun récit, presque documentaire et ce n’est pas un compliment. Autant voir La Nouvelle Babylone, ça c’est du cinéma.

Courts-métrages promotionnels pour Blade Runner 2048

En 1981 naissait à la fois Blade Runner et MTV. Luke Scott s’est trompé de copie. Il y a des réplicants, et il y a des redoublants. Suivant.

Bel aveu. On salit Blade Runner en en proposant des suites comme on mouille les plus beaux yeux du monde d’une lèpre numérisée et inexpressive.

(Pis ça ressemble furieusement à Next Floor ce truc. De ?…)

L’Intrus, Claire Denis (2004)

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Juillet-septembre / octobre-décembre

Love in a Buff (2010)

Bien construit, l’incommunicabilité amoureuse est bien décrite, le jeu est parfait, mais ça reste une comédie sentimentale (pas très drôle d’ailleurs, mais ce n’est pas plus mal). Pas pour moi. Surtout que tous ces petits codes entre fumeurs me passent par-dessus la tête. C’est vrai, on a tellement l’air cool, intelligent et à l’aise quand on fume. Le masque de fumée.

Salome, La Nazimova (1923)

Danse décorative pantomimièsque avec zéro valeur cinématographique. Un plateau de théâtre, ce n’est pas un décor cinématographique : contextualisation impossible, or le cinéma, c’est ça, la contextualisation, la création d’un espace imaginaire. Autant s’enfiler les danses de Martha Graham.

The Fearmakers, Jacques Tourneur (1958)

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Protégé, Derek Yee (2007)

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Retour à l’aube, Decoin (1938)

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Made In Hong Kong, Fruit Chan (1997)

Jeunesse désabusée, récit à la première personne, petite mafia, suicides, excès…. Pourrait être un film japonais. Paradoxalement, c’est sans doute plus digeste : on joue avec les excès sans jamais les dépasser. Et ça se finit joyeusement comme une tragédie shakespearienne. Y a décidément quelque chose de british au royaume de Hong Kong.

Love Batterfield, HK 2004

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The Way We Are, Ann Hui (2008)

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Du côté de d’Orouët, Jacques Rozier (1973)

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Frontière sauvage, Jacques Tourneur (1959)

De mémoire très approximative ça vaut pas beaucoup mieux que la version de King Vidor (et non de Walsh qui s’est promené plus au sud dans Distant Drums, mais ça rappelle aussi pas mal Au-Delà du Missouri de Wellman presque aussi ennuyeux). Faut aimer les films de trappeurs et le casting n’est pas à la hauteur (on est quand même plus de vingt ans après Broadway Melody dans lequel Buddy Ebsen s’amusait sur les planches avec Eleanor Powell, snif)). Et le rôle d’Angie Dickinson est trop mince — huit ans après, elle jouera dans Le Point de non-retour et on a l’impression que cinquante ans séparent ces deux films.

Tourneur fait le job, y a rien à dire, c’est parfaitement resserré, c’est juste sans intérêt et laid comme une pellicule moisie sous les fougères.

Quarante ans avant ça, papa Maurice jouait déjà avec les Indiens dans Le Dernier des Mohicans… (Hommage peut-être à un moment avec un coucher de soleil rougeoyant rappelant une affiche du film, mais possible que ce soit une affiche récente du vieux film de papa. On cherche un intérêt où on peut…)

Karla, Hermann Zschoche (1965)

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Tout ça ne vaut pas l’amour, Jacques Tourneur (1931)

Tourneur n’y est pour rien. Scénario insipide, lent, sans rebondissements et qui semble avoir deux cents ans d’âge (le vieux épris de la jeunette qu’il recueille). Ironiquement, une seule scène est à retenir, écrite et jouée comme du Molière (ou du Tchekhov) : celle où Jules vient « demander la main » de Madame Cordier. Du quiproquo à la française dans la pure tradition. C’est théâtral, mais c’est du bon. Le reste est à jeter. Ou peut-être quelques bons mots (la cliente avec ses cataplasmes au bicarbonate…).

La Salamandre, Alain Tanner (1971)

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L’Or et l’Amour, Jacques Tourneur (1956)

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Le Petit Soldat, Jean-Luc Godard (1963)

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Princesse Tam Tam, Edmond T. Gréville (1935)

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Berlin Express, Jacques Tourneur (1948)

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Cyclo, Tran Anh Hung

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L’Homme-Léopard, Jacques Tourneur

Tellement suggestif que j’ai eu des hallucinations les premières minutes du film. Comprendre : j’ai somnolé. Tourneur arrive à garder la ligne tout du long avec pas grand-chose, aucune fausse note, c’est à ça qu’on reconnaît les grands talents. À la longue.

Fanfare d’amour, Richard Pottier (1935)

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Phantom Raiders, Jacques Tourneur (1940)

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Arlette et ses papas (1934)

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In a Heartbeat 2017

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Fantasmi del mare, Francesco De Robertis (1948)

Difficile de rentrer dans le film et d’en comprendre les enjeux généraux par manque de sous-titres une bonne partie du début (et quelque peu troublé après m’être fait éconduire dix minutes plus tôt par la plus merveilleuse des créatures — le traducteur était peut-être dans le même état), mais est-ce que ça en valait forcément la peine… Le commandant d’un navire de guerre s’oppose à son fils qui lui prend les commandes d’un petit groupe de cégétistes en salle des machines, ces derniers n’approuvant pas la nouvelle route choisie par le commandant… Seulement, à la guerre comme à la guerre, le rafiot devenu une cible facile pour l’ennemi finit par être coulé, et les premiers à boire la tasse (et à appeler « papa »), ce sont bien ceux qui sont en fond de cale. Il y a une morale cachée derrière cette histoire (les traducteurs cégétistes devraient cesser de draguer à la cinémathèque, ça vaudrait mieux pour tout le monde).

Fiamma che non si spegne, Vittorio Cottafavi (1949)

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Meurtres dans la 110e rue, Barry Shear (1972)

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Messaline, Vittorio Cottafavi (1960)

Après dix minutes de film, c’est 100 millions de dollars de budget qui sont utilisés en décors et en costumes, et ça continue comme ça… Dommage que le scénario et les acteurs soient si mauvais. Cottafavi fait le boulot, mais il peine à diriger ces imbéciles.

(Y a quand même des spectateurs qui ont un rire communicatif et qui arrivent à eux seuls à faire pouffer une salle entière. Y a du bon toujours dans le nanar. Les scènes avec la candide chrétienne sont un régal, mais ça sent l’auto-parodie quand même avec des répliques d’une bêtise… Et avant ça déjà un petit clin d’œil amusant, la belle se retire dans les bois avec deux de ses amants, mais son péplum — grande étoffe qui vole au vent sous la brise des bois… — s’accroche à un buisson et là : « oh, mon péplum s’est accroché ! il est tout déchiré ! » et l’autre répond : « ah oui, il faut sauver le péplum » puis l’autre « oui ! sauvons le péplum ! » et toute la salle est amusée, forcément.)

Femmes libres, Vittorio Cottafavi (1954)

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South, Frank Hurley (1919)

Un classique du documentaire. L’exploit au bout de la caméra. Décidément, les British sont très forts quand il est question de tirer avantage des échecs (cf. Dunkerque). Expédition ratée… mais filmée. (Dommage cependant de ne pas avoir d’images peut-être du plus gros exploit de cette « aventure », le ralliement en canot de la Géorgie du Sud par Shackleton et quelques hommes — pendant ce temps Hurley filme les pingouins.) Il faut aussi être opportuniste dans les commentaires, et évoquer Chaplin en 1919 alors qu’on n’en a sans doute jamais entendu parler avant son retour.

La grande strada, Michal Waszynski aidé de Cottafavi (1947)

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Nos rêves, Vittoria Cottafavi (1943)

Téléphone blanc rosé. On sent l’inspiration de la comédie américaine et c’est plutôt bien réussi avec un De Sica parfaitement maître dans son art d’acteur comique (dans un rôle de gars habile, escroc mais pas trop, toujours crédible à jouer les gens de la haute, et finalement un bon gars au grand cœur).

Flics et Voyous, Aram Avakian (1973)

Très réussi. Un ton décalé lorgnant sur la farce, mais sans jamais trop en faire. Du bon buddy movie, et du sale comme seules les années 70 pouvaient en proposer. Tout est dans le titre. La scène d’introduction est formidable avec un flic effectuant un hold-up avec caméra placée dans la rue, une longue scène de casse dans les bureaux d’une grande banque (toujours habillés en flics), et une dernière longue séquence de course poursuite dans Central Park face à la mafia qui se cache un peu partout…

La Folie Almeyer, Cottafavi

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Matrix (1999)

Révision, +1. Certains films ne vieillissent pas, on vieillit à leur place.

Rapport confidentiel, Milton Katselas (1975)

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Dunkerque, Christopher Nolan (2017)

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Maria Zef, Cottafavi (1981)

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Une femme a tué, Vittorio Cottafavi (1952)

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Les Anges gardiens, Richard Rush (1974)

Plutôt trépidant et amusant. Les courses-poursuites sont fabuleuses, mais ce qui vaut surtout le détour c’est la composition humoristique de James Caan et de Alan Arkin. Ce dernier a une scène fantastique avec sa femme qu’il suspecte d’avoir un amant. 1974, direction d’acteurs au poil, et même la comédie bénéficie des nouvelles techniques de jeu désormais bien installées avec le nouvel Hollywood. Le film souffre toutefois d’une fin plutôt ratée, longue et inutile.

Tueur de flics, Harold Becker (1979)

Exemple de film « based on a true story » réussi. La valeur documentaire et informative d’un The Thin Blue Line ou d’un Paradise Lost. Il y a le crime, la psychologie des deux complices, et il y a le plus intéressant qu’on voit rarement au cinéma : l’après et la médiocrité de la justice, l’impossibilité même de juger, des personnages agissant à la fois en dehors de toute logique et qui évoluent de manière improbable. La vie, quoi, injuste, médiocre et sombre.

Fille d’amour, Cottafavi

Une constante semble-t-il dans la filmographie de Cottafavi, le portrait de femmes fortes : Marguerite Gautier aka la dame aux camélias (dans celui-ci), Anne de Breuil aka Milady et Hercule aka l’homme aux seins nus.

Milady et les mousquetaires, Vittorio Cottafavi (1953)

Ce n’est peut-être pas encore les colliers de la reine, mais quel bijou. Comment qu’on dit « page turner » au cinéma ?… V’là l’histoire d’Anne de Breuil, quelque peu enrichie sans doute, en quelque chose comme trois mille séquences en 90 minutes. Un rebondissement toutes les trente secondes. C’est un peu Barry Lyndon au rythme des poursuites de Benny Hill et avec une femme (forcément moins niaise) en personnage principal. Quel personnage fascinant… De la vraie salope de première, un régal.

L’Affranchi, Vittorio Cottafavi (1954)

Film noir à l’italienne. Le flashback, la voix off, le repenti, la femme fatale, et… la mama. Ça me fait un peu penser à la période mexicaine de Buñuel.

Les Cent Cavaliers, Vittorio Cottafavi (1964)

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Stalker, Tarkovski (1979)

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Les Copains d’Eddie Coyle, Peter Yates (1973)

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Police sur la ville, Don Siegel (1968)

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Les flics ne dorment pas la nuit, Richard Fleischer (1972)

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Tempo di viaggo, Tonino Guerra (1983)

Il y a des films peu bavards qui le sont paradoxalement beaucoup. Ç’aurait dû s’appeler « Bavardaggio senza fine ».

Au printemps de la vie, avec Mauritz Stiller et Victor Sjostrom, Paul Garbagni (1912)

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Le Trésor d’Arne, Mauritz Stiller (1919)

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Andreï Roublev, Andreï Tarkovski (1960)

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janvier-mars / avril-juin /

Juillet-septembre / octobre-décembre

 
Les Ailes, Mauritz Stiller (1916)

Pire que le Michael de Dreyer. Film charcuté au début, au milieu, et à la fin, pour des séquences étrangement « mise en abîmique » : le film dans le film dans le film qu’on ne verra pas parce qu’on a perdu… le film. Restent les ailes, mais manquent également les cuisses, la tête et le blanc, mon poulet.

Sinon il y a plus de plumes dans ce film qu’il n’en faut pour un bon oreiller. Jamais autant somnolé dans une salle.

Erotikon, Mauritz Stiller (1920)

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Forfaiture, Marcel L’Herbier

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Balletprimadonnan, Mauritz Stiller

Quand toute la première bobine au moins est niquée et qu’on nous refourgue des photogrammes 4k2000, rien à y faire, on n’y comprend rien sans intro digne de ce nom. Restent quelques séquences fort jolies (de danse ou en extérieur) et un sens déjà bien affirmé du montage (un passage de ligne mal maîtrisé, et c’est tout).

Alexander den Store, Mauritz Stiller

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Leur premier-né, Mauritz Stiller (1918)

Une comédie du remariage, ancêtre des comédies américaines, avec un Victor Sjöström décidément formidable en acteur comique et en couple toujours avec Miss Molinder. Si on rêvait de voir un jour Vittorio Gassman mis en scène par Ernst Lubitsch, eh ben, voilà.

Il y a quelques longueurs où l’action patine quelque peu, sinon Sjöström joue à la perfection les abrutis charmeurs. Et toujours quinze à vingt ans d’avance sur le reste… 1918, sérieux… c’est Hollywood.

Le Vieux Manoir, Mauritz Stiller (1923)

On comprend mieux après pourquoi « saga » est un terme suédois… C’est tout de même foutrement bien fichu.

Hämnaren, Mauritz Stiller (1915)

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Une querelle de frontière, Mauritz Stiller (1914)

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Quelque part en Europe, Geza Radvanyi (1949)

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Le Meilleur Film de Thomas Graal, Mauritz Stiller (1917)

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Le Chant de la fleur écarlate, Mauritz Stiller (1919)

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Johan à travers les rapides, Mauritz Stiller (1921)

Typique de l’époque. Mélodrame champêtre profondément ronflant sauvé par une technicité et une maîtrise du montage alterné parfaite. Étrange d’avoir proposé cet opus pourtant pas le plus réputé du bonhomme. Probable qu’avec des histoires moins convenues que ça envoie du bois.

(Le personnel de la Cinémathèque toujours au top. Après une séance l’après-midi pour les gosses avec un film des Dardenne — si, si, bon, faut du courage — où le projectionniste envoie la galette, éteint les lumières et se barre laissant les trois vieux et les quatre gamins du public quitter la salle dans un noir absolu, voilà que le traducteur qui envoie les sous-titres du Mauritz décide de faire grève pour le dernier acte. Le patron aura beau le supplier d’envoyer la sauce, rien n’y fait, et on ne comprend plus rien au film. Ce qu’on s’emmerderait à la Cinémathèque sans toutes ces séances baroques. C’est tellement meilleur quand c’est imparfait.)

Le Gamin au vélo, les Dardenne (2011)

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Makala, Manuel Gras (1997)

Une centaine de bonhommes les bras croisés dans une salle en train d’en regarder un autre à l’écran bosser dur pour pas grand-chose. Un des plus vieux plaisirs du monde.

Enlevez-moi, Léonce Perret (1932)

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Les Salauds, Claire Denis

Le mystère Claire Denis continue… Encensée partout ailleurs que chez elle et… chez ces petits copains des Cachiers du cinéma. La cooptation à son meilleur, l’incommunicabilité transnationale d’une nullité parfaitement française, à la Rohmer, dont tous les étrangers sont victimes malgré eux.

On murmure dans la ville, Mankiewciz

Petit +1 pour les dialogues, même si Mankiewicz arrive après tous les autres. Toujours pas convaincu par l’histoire et la trame. C’est très gentillet, ça ne bouscule pas grand-chose, le mystère de départ est un peu lourd et sa révélation plan-plan. Les séquences sont affreusement longues, les ellipses faciles, les personnages sans relief et tout ça papote dans des décors d’un ennui misérable. C’est statique, mais quelques moments de screwball tout à fait délicieux et des répliques d’une superbe répartie… Pas vraiment un type de comédies fait pour Mankiewicz.

La Moustache, Emmanuel Carrère

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La Cage aux rossignols, Jean Dréville

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Révision du Rebelle, de Nosferatu.

Le Point de non-retour, John Boorman

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Snow Therapy

Brillant jusqu’à la dernière demi-heure qui révèle, ou dit, trop, ou tente une sorte de rédemption, certes subtile, mais inutile. Tout ce qui précède sur la vie de couple, la perception et les peurs de chacun, la crise de confiance, les piques (« je comprends pourquoi ton ex-femme a divorcé » ah, ah), tout ça est très juste, et dans l’impro dirigée, c’est du haut niveau, le rendu est parfaitement maîtrisé. Y avait juste une porte de trop quand fallait finir tout schuss avant de rentrer à la maison.

Rêves, Kurosawa

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La Frontière de l’aube, Philippe Garrel

Du Xavier Dolan sans talent. (Si, si, c’est possible. Garrel filme plus mauvais que mauvais. Une splendeur d’amateurisme creux.)

Révision de la Femme de Seisaku

Deux très bons films japonais : Jeunesse du Japon (du Kobayashi au taquet avec sa caméra même avec un film noir ou avec pas mal d’intérieur ; une maîtrise formelle rarement égalée ; et un sujet en or) ; The Taste of Tea (poésie absurde). (Vu Shukuzu aussi de Shindo, mais faute d’avoir écrit dessus, déjà plus beaucoup de souvenirs.)

Mommy, Xavier Dolan

Moins affligeant que les autres films que j’ai vus. Ça reste pas mal hystérique, mais les acteurs jouent juste (c’est un exploit). Une vraie histoire, quelques personnages intéressants, mais fabuleusement casse-pieds.

Mes petites amoureuses, Jean Eustache (1973)

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L’eau était si claire

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Infinitas, Marlen Khoutsiev (1992)

Avoir autant de talent de mise en scène et si peu de choses à raconter… Quand on ne comprend pas, ça peut encore aller, on essaie de comprendre, rien n’est sûr, on capte des bribes, ça fait travailler l’intelligence, l’imagination, et ça tient éveillé pendant ces 200 minutes (j’ai dû dormir cinq minutes, c’était cadeau Marlen) ; mais alors dès que les symboles apparaissent en pleine lumière, Dieu que c’est vilain. Parfois, il ne vaut mieux pas comprendre. Invinofinitas.

Et pourtant, je crois… (1974) Elem Klimov, Marlen Khoutsiev et Mikhail Romm

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La Porte d’Ilytch / J’ai vingt ans, Marlen Khoutsiev

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Les Plaisirs de la chair, Ôshima (1965)

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Antichrist, Lars von Trier (2009)

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L’Humanité, Brunot Dumont (1999)
Khroustaliov, ma voiture!, Akexei Guerman

Des appartements communautaires / Au goulagaga, ma tête est un bric-à-brac / Grand angle et hystérique

On sent le gars qui va réaliser un peu plus tard Il est difficile d’être un dieu… Tout aussi abscons et prétentieux, mais de jolis moments de bravoure. Superbe viol en réunion, homosexuel, avec fellation de général soviétique et sodomie avec refouloir d’artillerie. Grand poète le Alexei.

I am not your negro

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Max mon amour, Oshima-Carrière

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La dolce vita

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Twin Kiddies, Henry King

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La Septième Victime, Mark Robson

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L’Impératrice, Alice Guy (1917)
Wild and Wholly, Douglas Fairbanks 1917

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La Joyeuse Prison, Lubitsch 1917

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Une jeune fille à la dérive, Kirio Urayama (1963)
Thaïs, Anton Giulio Bragaglia (1917)

Mama mia, du futurisme italien !

Rien compris à l’histoire (manque plusieurs bobines semble-t-il), mais jolis décors et une fin fantastique avec une succession de plans sur l’agonie de Thaïs au milieu de ces décors dada-cubo-futuro-avant-gaga-surréalistes. Actrice principale annonçant presque aussi les excès de l’expressionnisme avec sa silhouette longiligne et son sourire à la mâchoire prognathe qui ferait presque penser à Conrad Veidt dans L’Homme qui rit

Rue de l’Estrapade, Jacques Becker (1951)

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Édouard et Caroline, Jacques Becker

Le seul exemple de ce que pourrait être l’adaptation réussie d’une pièce de boulevard au cinéma. Hilarant, charmant, tout du long. Revu vingt ans après, aucun souvenir précis.

Barberousse, Abel Gance (1917)

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Casque d’or, Jacques Becker (1952)

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Dance girl, dance, Dorothy Arzner (1940)

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Nana, Dorothy Arzner

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Honor Among Lovers, Dorothy Arzner (1931)

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L’Inconnu du palace, DorothyArzner

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Get Your Man, Dorothy Arzner (1927)

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Sarah and Son, Dorothy Arzner (1930)

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Sugar Man, Malik Bendjelloul (2012)

La belle histoire qui se révèle encore plus belle. C’est un peu Dieu qui se pointe un jour à Détroit, beau et doux comme… un dieu, personne ne le reconnaît, alors il se barre et tond la pelouse du diable en toute humilité. Avant qu’il ait rafistolé l’enfer de fond en comble, il y a l’ange de La vie est belle qui vient le trouver, lui dit qu’il a raté le film, et qu’on l’a reconnu au fin fond de l’Afrique. Allez dire après ça que le piratage est un crime qui nuit à la création artistique… Ça nuit surtout aux profiteurs, Dieu s’en tamponne royal. Merci, j’ai vu Dieu, il était sur Arte.

janvier-mars / avril-juin /

Juillet-septembre / octobre-décembre

 
Le Trésor des îles chiennes

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Le mystère de la matière noire (2012)

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La Phalène d’argent, Dorothy Arznar (1933)

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La Fille aux jacinthes, Hasse Ekman (1950)

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Tabou, Nagisa Oshima (1999)

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Gradiva, Raymonde Carasco (1978)

Cinéma expérimental, et comme tout le cinéma expérimental, y a pas de concept. Rien que le montage savant d’un écho, celui du vide.

Zidane, un portrait du 21e siècle (2005)

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Ombres en plein jour, Tadashi Imai (1956)

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Clément, Emmanuelle Bercot (2001)

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Certaines femmes, Kelly Reichardt (2016)

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Crésus, Adolphe Candé (1917)

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Hurlements, Joe Dante (1981)

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Elle, Paul Verhoeven (2016)

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The Lost City of Z, James Gray (2017)

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From the Notebook of…, Robert Beavers (2000)

Le meilleur de l’expérimental pour moi. Quelques jolies notes au passage : « Le cinéma, ce n’est pas l’illusion du mouvement, c’est le mouvement ». OK, Robert, attends, tu mets pause que je réfléchisse ? Non ? OK… Ou la touche d’humour finale : « Me regarder gesticuler avec ma caméra ce n’est pas du cinéma ».

Eh ben, avec pas mal de travail de composition de plan, de jeu sur la lumière, le montage, le son, toute une biographie incompréhensible sur un sujet et une personnalité qu’on n’a pas vue de tout le film (concept subversif, attention, on est en 1971, et Robert, poli, remonte même son film 30 ans après, histoire de s’adapter à son époque et d’en faire un court, ou un long court, enfin un film plus court, moins long, quoi, parce que, oui, Robert, il est un peu répétitif ton film… toujours), eh ben tout ça c’est du cinéma. C’est chiant, c’est du tripotage de spaghetti à Florence, mais c’est bien foutu Robert.

La Côte d’Azur, Anonyme (1910)

Sorte de film publicitaire proposant diverses cartes postales animées de la Côte qui vaut surtout pour un procédé plutôt ingénieux et surtout parfaitement exécuté : chaque nouveau plan (ou vue, ou carte) est d’abord esquissé en dessin (toutes les méthodes y passent) puis dans une sorte de fondue improbable tout cela s’anime soudain et le dessin laisse place au cinéma. C’est parfois drôle parce que plus le procédé se répète, moins la réalité animée du cinéma correspond à l’idéalisation initiale du dessin. Follement inventif. La restauratrice « tchèque » semblait avoir invité tous ses contacts LinkedIn, historiens, programmateurs ou restaurateurs afin d’avoir une chance de filer un titre et un auteur à ce petit bijou.

Le Mystère de la villa blanche, Val Guest (1962)

8,5 Whodunit anglais saucé façon comédie américaine des années 30 pour les dialogues. Faut pas perdre le fil, non pas de l’enquête, mais des répliques, sinon on passe à côté de quelques reparties. Tac, tac, tac, tac, ça mitraille. Mise en scène et jeu… à l’anglaise, rigueur et inventivité permanente. Et ce, jusque dans les seconds rôles.

Sans dot, Yakov Protazanov (1937)

Film soviétique tout à fait amusant, dans un genre assez tchékhovien. Adapté d’une pièce célèbre russe, paraît-il, on pourrait aussi y voir certains emprunts aux Frères Karamazov, avec deux hommes amoureux d’une même femme au caractère bien trempé (l’actrice est formidable, comme tous les autres, et on sent l’effet de la méthode stanislavskienne).

Kean, Alexandre Volkoff (1924)

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Les Arpenteurs, Michel Soutter (1972)

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Daugthers of the Dust, Julie Dash (1991)

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Break-up, érotisme et ballons rouges, Marco Ferreri (1965)

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Innocence, Lucile Hadzihalilovic (2005)

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Loving, Jeff Nichols (2016)

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Un jour dans la vie de Billy Lynn (2016)

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Your Name.

Équipe pour les herbes : 60 personnes

Équipe pour les bouches : 1 stagiaire dépassé

Histoire sympathique, mais recyclée

Séquences karaoké en montage-séquence obligées toutes les vingt minutes comme des flashs de pubs programmées

Le Japon technologique est à vomir. Pas une séquence sans smartphone.

Titre merdique. Le français c’est ringard..

Not in My Name.. Beat it.. Bye Bye..

Merci d’avoir proposé cinquante bandes-annonces pour des horreurs 3D avant le film, il m’a bien fallu avoir une heure pour me réadapter et pour en avoir finalement un peu marre de regarder les décors tout bien faits (sauf ces saloperies de bouches).

Le Piano d’acier

Si l’on mariait papa, Frank Capra (1951)

Ling yi ban, Liang Ying (2006)

The Other Half

To Live and Die in L.A., William Friedkin (1985)

Quitting, Zhang Yang (2001)

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Sa dernière culotte, Frank Capra (1927)

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The Younger Generation, Capra (1929)

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So, this is Love, Frank Capra (1928)

Capra tendance, et période, gagman. Plutôt efficace. « Dessin animé » burlesque et comédie romantique. Et un dernier gag qui décoiffe, la chute parfaite. Johnnie Walker (qui tourne donc la même année avec Capra, Bessie à Broadway) en petite frappe convaincante et des comparses au diapason. C’est très bien mené, mais ça manque d’une étincelle qui fasse du film autre chose que du burlesque.

Lets the Bullets Fly, Jiang Wen (2010)

Il faut imaginer Wild Wild West réalisé par Jean-Marie Poiré sous-titré par un chimpanzé dyslexique. C’est déjà affreusement boursouflé, mais jongler entre l’anglais et le français (quand ça veut bien) pour comprendre des répliques lancées à la mitraillette, c’est juste pas possible. Les deux films Jiang Wen que j’ai vus pour cet « hommage » ont été massacrés en projection… Pauvre cinémathèque.

Rogue One (2016)

Ça me laisse sans voix. Un personnage principal qui ne décroche pas deux phrases de suite après une demi-heure, une poignée d’autres à peine esquissée et sans saveur. Triste.

Les Plaisirs de l’enfer, Mark Robson (1957)
La Soif de la jeunesse (Parrish), Delmer Daves (1961)

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Sur le globe d’argent, Zulawski (1988)

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Le Paon, Gu Changwei (2005)

7,5. Dommage de ne pas être resté sur la seule trajectoire de la sœur avec une actrice formidable. Sacrée tête de mule. Avec ses deux frères, le film tire un peu plus vers la comédie et ça parait parfois un peu trop forcé. Mise en scène remarquable.

Relecture de Terminator
Cris et Chuchotements

Bergman fait du Bergman, comme Fellini peut faire du Fellini, ou Tarkovski faire du Tarkovski. Ces années 70… Quelque chose est frappant ici, c’est la manière dont Bergman laisse libres ses acteurs. Pas dans les mouvements, mais dans la possibilité de proposer, comme si Bergman leur indiquait un état d’esprit (souvent lié à la solitude de ces sœurs) et qu’il leur demandait de se laisser aller devant la caméra pour voir ce qui pourrait jaillir d’elles. Et malgré de très nombreux excès, c’est toujours dans la retenue. Les cris ne sont jamais qu’étouffés comme l’indique d’une certaine manière le titre. Et ce travail sur les couleurs (unies, comme à la 2001) et les costumes est ce qu’il s’est fait de mieux.

Fais de beaux rêves, Marco Bellocchio (2016)
La Ruée, Frank Capra (1932)

Très efficace. Amusant de voir que déjà tout est en place pour les Capra qui suivront. La bienveillance générale, l’intérêt pour les mille et une petites histoires de chacun. Si la vie était un gâteau, Capra serait chargé d’en saupoudrer la surface de sucre glace. Tout le monde a le droit au bonheur. Un joli mensonge auquel on se ferait presque prendre.

Bessie à Broadway, Frank Capra (1928)  :

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Harmonium, ôji Fukada (2016)

La Grande Muraille, Frank Capra (1933)

Gnir Rednow, Joseph Cornell (1955 Short Film)

Qu’est-ce que le comble du comble pour le plus mauvais cinéaste de tous les temps ? Filmer l’idée d’un pote tout aussi nul que lui, lui laisser les rushes puis le laisser projeter le même film… à l’envers, le titre « original » devenant Gnir Rednow.

Comble du comble, encore, c’est l’un des Brackhage les plus digestes : prises de vue réelles et la politesse de la brièveté. J’adore les escrocs. Aucune créativité artistique, mais toujours au top pour entuber son prochain.

(Film(s) bien sûr présent(s) dans l’Anthology Film Archives, l’institut fameux new-yorkais censé répertorier les films importants de l’histoire et y incorporant de préférence les œuvres de ceux qui ont créé ladite « anthologie ». « Les meilleurs films du monde, c’est les nôtres ! ». Quand l’histoire vous ignore, écrivez la vôtre.)

L’Homme qui rit, Paul Leni (1928)

Très belle histoire, parfaite pour un film muet : l’histoire de Hugo, c’est celle d’un masque, et le cinéma muet montre des masques. L’exécution est excellente.

L’Amazone aux yeux verts, Edwin L. Marin (1944)

Tall in the Saddle

Medea, Lars von Trier (1988)

Récit parfois un peu décousu parce qu’il faut bien balancer de la mise en scène et des images qui sortent de nulle part, mais quelle maîtrise. On dirait un bon Sokourov.

Relecture de Les Poings dans les poches

All I Desire, Douglas Sirk (1953)

Stanwyck + Sirk, on pourrait craindre que ça ronronne un peu trop. Et on aurait raison de le craindre. C’est efficace, très bien ficelé, mais on s’adresse à un public bien particulier et je n’en suis pas.

Premier Contact, Denis Villeneuve (2016)

lire la critique

L’Alien : « Voici une corde, à quoi va-t-elle vous servir ? »

Le soldat : « À m’entraîner pour faire la guerre ! »

La fillette : « À jouer à la corde à sauter ! »

Le serpent : « tssss »

Le philosophe : « À me pendre ? »

Le chanteur : « À augmenter mon répertoire ? »

Le bûcheron : À relier ces maudits rondins de bois ? »

Le marin : « Je ne soufflerai mot. »

Le diplomate : « À nous lier les uns les autres. »

La linguiste : « hum… à faire une boucle… attends je cherche… »

La scientifique : « À lancer une théorie peut-être ?

Le fou : « Si tu me le demandes, c’est que tu me l’as déjà mise à cou, pas vrai ? »

Tous : « Alors, la solution ? »

L’Alien : « Vous avez tous raison. »

Tous : … et ? c’est tout ? »

L’Alien : « Non… maintenant, mettez-vous d’accord. »

Tous : « Quoi ?!… Mais… C’est impo… Mais pas du tout !… Il n’en est pas… question !!! … quoi encore ! Ça va trop loin !

L’Alien : « Vous avez cinq mille ans. A+ »

Giallo, Dario Argento (2009)

Comment appelle-t-on un cinéma bis ou de la série Z exploitée comme du grand cinéma sans en avoir les moyens ? Si le giallo était jaune pisse, celui-ci est noir comme la merda. Quand la série Z se prend au sérieux parce que d’autres le font pour elle, elle se vautre lamentablement. On aura beau dire que les années 70 et 80 étaient laides, kitsch, d’accord, mais que propose-t-on depuis, en particulier en matière d’horreur ? Du réalisme puant et sadique.

China Is Near, Marco Bellocchio (1967)

Le Goût de la cerise, Abbas Kiarostami (1997)

L’anti La vie est belle 2eme volet après Storytelling.

« Salut, tu veux pas m’aider à me suicider ? — Hum, tu veux pas que je te suce la cerise plutôt ? — Non, merci. » « Salut, tu veux pas m’aider à me suicider ? — Mon Dieu, mais c’est interdit par le Coran… — La ferme. » « Salut, tu veux pas m’aider à me suicider ? — Pourquoi pas… Tiens, prends cette route s’il plaît, elle est plus belle, plus longue, mais vraiment jolie… — Tin, mais elle est toute cabossée ta saloperie de route ! — Oui, désolé, parfois on pense faire le meilleur choix et on se trompe… » « Salut Abbas, t’as pas une clope ? — Tiens. — Dis, tu as décidé d’une fin pour ton film ? — J’en sais rien, je m’en fous. — Mais Abbas, c’est pas sérieux… — C’est vrai, ce n’est qu’un film. »

Ratcatcher, Lynne Ramsay (1999)

C’est glauque comme du Loach, et comme Loach est depuis tout ce temps passé du côté clair de la force, d’autres s’y collent. C’est pas ma cup of tea mais c’est très bien mené. Excellente direction d’acteurs et une manière très particulière de capter le réel, les instants de vie, en faisant abstraction de ce qui finalement dit peu de choses, les dialogues. Un cinéma presque entomologique.

The Grandmaster, Kar Wai Wong (2013)

C’est un peu comme un match de All Stars en NBA : ni opposition, ni enjeu, et des guignols qui font des acrobaties qu’ils seraient incapables de reproduire là avec un vrai enjeu et une vraie opposition. Bienvenue à Hollyday on Ice.

Il pleut sur notre amour, Ingmar Bergman (1946)

Early Bergman is not that much Bergman. Il y a un peu trop d’action. Bergman, c’est bien quand c’est statique, avec des personnages avec des quêtes ou des errances intérieures, quand il questionne les tourments et la solitude de chacun, et quand le rythme est lent au point d’y sentir le temps se pendre au bout d’une corde.

Storytelling, Todd Solondz (2001)

L’art du cynisme qui vise juste. Personne à sauver. Tous des crétins. Dommage que le film soit constitué de deux récits inégaux (un troisième annulé leur aurait peut-être donné un autre sens).

Alimentation générale, Chantal Brillet (2006)