







La Lune de Jupiter, Kornel Mundruczo (2017)
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120 Battements par minute, Robin Campillo (2017)
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Mon roi, Maïwen (2015)
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Cold War, Pawel Pawlikowski (2018)
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The Revenant, Alejandro González Iñárritu (2015)
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The House That Jack Built, Lars von Trier (2018)
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Duel sans merci / The Duel at Silver Creek, Don Siegel (1952)
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L’Exercice de l’Etat, Pierre-Schoeller (2011)
Coco (2017)
Après un début extrêmement laborieux où on navigue en pleins stéréotypes mexicains, le film est réellement sauvé par son délire fantastique, macabre et bon enfant. On retrouve les ficelles habituelles de Disney, mais cette fois plus culturelles, juste dramatiques… Et il faut avouer, que même usées jusqu’à la corde, elles sont plutôt efficaces. Le mystère sur le passé de « Coco » se dissipe peu à peu, le discours effleuré sur les pilleurs (de contenu artistique) est assez réconfortant ; une manière d’honorer aussi un peu tous les artistes de talent oubliés. Et je me suis allé à une petite larme. On notera tout de même que Disney ne perd pas le nord : si le discours semblait dire à un moment qu’on pouvait aussi tout à fait vivre avec le seul hommage de ces proches (les vrais qui savent), on ne cracherait pas finalement sur un peu de gloire posthume, histoire (aussi) de capitaliser sur la mémoire des morts.
Le Professeur, Valerio Zurlini (1972)
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Susana la perverse , Luis Buñuel (1951)
Les Animaux fantastiques, David Yates (2016)
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Baby Face Nelson, Don Siegel (1957)
Ici brigade criminelle, Don Siegel (1954)
Ça commence à Vera Cruz, Don Siegel (1949)
El bruto, Luis Buñuel (1953)
La période mexicaine de Buñuel est décidément ma préférée, et de loin. On flirte avec le film noir, et toujours la misère sociale, l’opposition de classes, l’assemblage épars de diverses solitudes qui n’ont plus que la cruauté pour s’exprimer, etc.
Black Panther, Ryan Coogler (2018)
Pas fameux. La première heure est insupportable, il faut attendre que le roi soit destitué pour avoir un peu d’action, mais c’est un tout autre film qui commence en plein milieu. Les personnages sont sans intérêt, les acteurs, pas beaucoup plus, la mise en scène est crade, et on ne voit rien, mais c’est une habitude dans le genre. Il n’y a guère que l’univers et le design qui vaut le coup d’œil : le côté hybride tradition high-tech ne pouvait que me séduire.
(Et y a rien de plus barbant que de devoir supporter à la fin des films de ce genre, une scène bonus essentielle après le générique, plus une autre sans doute un teasing pour je ne sais quel personnage Marvel… Bientôt, on aura le générique à la moitié du film.)
mai – août 2020
La Jeune Fille à l’écho, Arunas Zebriunas (1964)
Victoria, Justine Triet (2016)
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Le Président, Verneuil (1961)
Le patriarcat quasi exclusif illustré dans ce film vous donnerait presque envie de devenir féministe radical. Le film dénonce la corruption au sein des hommes amenés à exercer le pouvoir, on ne voit plus aujourd’hui qu’un groupe de mâles autour desquels gravitent quelques femmes fidèles et dévouées. Que de chemin parcouru… 1961, on croirait presque pourtant dans son esprit un film des années 30 (même si au niveau des chefs de l’État, il n’y en a pas un qui sort de lot depuis cette époque de la IVᵉ République, c’en est presque effrayant ; même l’actuel, c’est une sorte d’hybride entre Pompidou et Giscard, un peu comme si le personnage de Blier accédait au trône juste après son petit délit d’initié).
Paris nous appartient, Jacques Rivette (1961)
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Trois Tristes Tigres, Raoul Ruiz (1968)
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The Blind Woman’s Curse, Teruo Ishii (1970)
Les belles heures de l’exploitation au Japon. De la bonne série B avec un mélange de multiples genres sans jamais devenir baroque ou étrange : l’horreur est très peu présente, le pinku est à peine effleuré et laissé aux seules épaules nues des personnages féminins ; ce n’est ni un film de yakuza, ni un film de joueurs itinérants (ce qui devrait être la même chose en fonction de l’époque décrite, et comme on est justement, il me semble, au moment historique où les clans yakuza au tournant du XXᵉ siècle commencèrent à se sédentariser et à former de véritables groupes criminels), ni un véritable (et bon) film de sabre. En fait, c’est l’ensemble, et surtout l’aspect visuel, très léché comme souvent en cette période, qui fait de ce film une petite merveille. On est très proche des Lady Yakuza ou des autres « opusculaires » déjà mentionnés ici ou là.
The 13th, Ava DuVernay (2016)
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Les Délices de Tokyo, Naomi Kawase (2015)
L’argent, comment le métal blanc a façonné le monde, Michael Burke, Graeme Hart (2018)
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The Epic of Everest (1924)
Une jolie montée qui me laisse un peu froid. Le film est trop désincarné : des plans d’ensemble, des cartons explicatifs, et finalement, on en sait assez peu sur les hommes partis mesurer leur orgueil en haut du toit du monde.
Les meilleurs moments de l’expédition sont au tout début du film quand on nous dresse un bref portrait des populations himalayennes (du beurre enduit sur tout le corps pour passer l’hiver, hum). On y voit surtout un ou deux monastères se dresser à flanc de montagne ou en haut de pic. Des images malheureusement trop fortuites, car si l’Everest est indéboulonnable encore pour longtemps et si chacun pourra encore longtemps venir s’affronter à lui, certains de ces forts monastères n’existent plus pour avoir été détruits par les communistes chinois. C’est la triste nouvelle qu’on apprend quand on googlise le nom de Shekhar-Dztong… Le fort de Khampa Dzong serait lui encore intact.
janvier – avril 2020
Ni juge, ni soumise (2017)
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Vision le même jour de deux films français séparés par plus d’un demi-siècle explorant l’insondabilité de la justice : Le 1er, remake d’un film argentin, La Fille au bracelet, décrit une femme accusée du meurtre de sa meilleure amie (en plus d’être une salope), et dans le second, Justice est faite, c’est encore une femme qui est accusée, cette fois, par son amant. Et à chaque fois, impossible de trancher. Jolies leçons.
Pâques sanglantes, Giuseppe De Santis (1950)
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Portier de nuit, Liliana Cavani (1974)
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The Maze, William Cameron Menzies (1953)
Expérience plutôt désagréable en 3D (restauré). Je ne comprends toujours pas l’attrait de ce procédé. L’histoire est mauvaise, les acteurs sans vie, les effets spéciaux ridicules. Et je me suis fait outrageusement draguer par une fille un peu folle (nouvelle entrée sur la page dédiée au relou aux yeux de velours de la cinémathèque).
Je t’attendrai (Le Déserteur), Léonide Moguy (1939)
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Donnez-moi ma chance, Léonide Moguy (1957)
Moguy parle peut-être plus de notre époque que de la sienne, et bien plus que nombre de films actuels. Des hommes malhonnêtes avec du pouvoir qui profitent des actrices pleines de rêves et d’espoir… Comme un air familier. Michelle Mercier est adorable en petite brune potelée, et Nadine de (future) Rothschild moitié nue et déjà bien comme il faut, pour ceux qui rêvent de voir ce que ça ferait de se retrouver propulsé deux générations avant la sienne pour voir ses ancêtres quand ils n’avaient pas vingt ans…
Le Coppie, De Sica, Monicelli et Sordi (1970)
Le début de la fin de la comédie à l’italienne. Le Réfrigérateur (Monicelli), premier sketch, est navrant dans sa manière de dépeindre des pauvres outrageusement niais.
Action in Arabia / Sabotage à Damas, Léonide Moguy (1944)
Ça pourrait être du Hitchcock ou du Spielberg, mais la faute à quelques coupes étranges sur des acteurs aux réactions semblant presque poussés à jouer n’importe comment, on rate le divertissement parfait. Sans compter qu’avant que l’aventure folle prenne forme dans le désert, les intrigues politiques à l’hôtel international patinent un peu.
Et puis, George Sanders est toujours parfait… dans des seconds rôles, mais je l’imagine mal dans un rôle à la James Bond (journaliste, son personnage aurait plutôt l’habilité d’un agent des services secrets). Il a toujours le mot qu’il faut, la petite astuce pleine de flegme lui servant à se sortir de la catastrophe, mais on peut difficilement trouver un acteur avec si peu le sens de l’urgence. C’est un acteur de salon, pas Cary Grant, capable de sauter du salon, au jardin et dans un avion, le tout avec le peignoir de sa femme sur le dos s’il le faut. Bref, Sanders, c’est James Bond, sans Martini et sans permis de tuer. Qu’il puisse se tirer de situations aussi périlleuses peut laisser sceptique.
Moguy, malgré ces quelques écarts de montage, et avec un budget sans conteste bien ridicule, s’en sort comme il peut.
Par-dessus les moulins, Mario Camerini (1955)
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Un monde nouveau, Vittorio De Sica (1966)
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Conflit, Léonide Moguy (1938)
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Jinpa, un conte tibétain, Pema Tseden (2018)
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Les Grands Magasins, Mario Camerini (1939)
Comme beaucoup de comédies de Camerini des années 30 avec les mêmes acteurs (De Sica et Assia Noris en têtes d’affiche), une forte influence de la comédie romantique américaine. Beaucoup moins slapstick et plus romantique, à quoi s’ajoute ici une intrigue criminelle sur fond de vol organisé. C’est parfois un peu baroque, mais Camerini a un vrai sens du rythme et un parfait savoir-faire en matière de cadrage et de mise en place de ses acteurs. Nul doute que De Sica n’en a pas perdu une miette ; il sera toujours tout aussi efficace et transparent dans sa mise en scène.
Monsieur Max, Mario Camerini (1937)
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Les Séquestrés d’Altona, Vittorio De Sica (1962)
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Scénario du film Passion, Jean-Luc Godard (1983)
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Maddalena… zero in condotta, De Sica (1940)
Il y a dans cette Italie d’avant-guerre dépeinte par De Sica une telle absence de la pauvreté qu’on en comprend mieux la nécessité future de trouver un air nouveau. La rue est quasi absente. Pourtant, on navigue ici entre Lubitsch et Decoin, et la maîtrise de De Sica est déjà impressionnante. Toujours le vaudeville comme inspiration, voire les films de pension (Claudine à l’école, Jeunes Filles en uniforme).
Le quiproquo s’étale magistralement dans le dernier acte, les deux Viennois croyant se disputer la même fille, et la jeune fille en question faisant les tourner en bourrique dans le secret espoir de voir son professeur tomber dans les bras de son prince…
À noter une tentative assez réussie du passage, au moins pour une scène, à un son direct (bel exploit quand on connaît l’appétence des productions italiennes pour la postsynchronisation). (Une tentative, semble-t-il, réussie puisque d’autres films du début des années 40 seront tournés en son direct.)
Rose scarlatte, Amato & De Sica (1940)
Vaudeville galant sur fond de quiproquo conjugal. Très bien ficelé, un peu entendu mais plaisant. Excellente Renée Saint-Cyr dans un rôle difficile. Un Jean Davy au doublage. Et des téléphones… noirs.
1917, Sam Mendes (2019)
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Le Signe de Vénus, Dino Risi (1955)
Des hommes irrémédiablement goujats et trompeurs ; des femmes honnêtes et victimes. Voit-on des comédies aussi féministes aujourd’hui ?… La distribution est folle. Sophia Loren, Vittorio De Sica, Alberto Sordi, Peppino De Filippo, Raf Vallone…
Il boom, De Sica (1962)
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Due cuori felici, Baldassarre Negroni (1932)
Le deuxième film du jeune Vittorio De Sica. Bien moins convaincant que le premier (voir plus bas), pourtant De Sica joue un personnage qu’on pourrait penser correspondre plus à son emploi. Problème, s’il est un garçon de bonne famille, bien éduqué, forcément charmant, il joue surtout un Américain venant rendre visite à des employés à Milan. À lui, on ne lui a pas demandé de jouer les bègues, mais de prendre un accent anglais ridicule et de chercher ses mots en italien. Pour le reste, un vaudeville bourgeois romantique très poussif, le quiproquo de départ étant tiré par les cheveux et faisant du surplace. On n’est pas loin de sentir déjà dans ce genre de petits films bourgeois l’embryon de ce qui deviendra les « téléphones blancs » (seconde moitié de la décennie).
Passion, Jean-Luc Godard (1982)
Si Sauve qui peut (la vie) pouvait séduire parce qu’il y avait un semblant d’histoire, celui-ci, le suivant chronologiquement patine à ce niveau et ne cherche même pas à faire semblant. Godard n’a rien à raconter, donc il nous dit « merde, je sais qu’il n’y a rien dans ce film, d’ailleurs, je vais juste en faire une mise en abîme ».
Pour le reste, parmi les cauchemars des acteurs, on trouve : tourner à poil, tourner dans une autre langue que la sienne, jouer un bègue. Eh bien, Godard arrive à tout mettre dans le même film. Le plus effrayant, c’est de voir ce qu’il fait d’une des meilleures actrices de sa génération, Isabelle Huppert. On sent à chaque seconde le malaise d’une actrice qui voudrait être ailleurs et qui sait à quel point ce qu’on lui demande est non seulement ridicule mais la rend mauvaise. Aucun acteur ne peut être crédible en bègue. Et si on n’y arrive pas, si on a au moins encore un peu de respect pour lui et le spectateur, on accepte le fait de s’être trompé et on arrête de lui infliger ce calvaire.
Les hommes, quels mufles !, Mario Camerini (1932)
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Scandale, Jay Roach (2019)
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One + One / Sympathie for the Devil, JLG (1968)
Un imbécile est témoin du génie en pleine création, et il regarde ailleurs.
Agence matrimoniale, Jean-Paul Le Chanois (1952)
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Le Cap de l’espérance, Raymond Bernard (1951)
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Roseland, James Ivory (1977)
Le Gai Savoir, Jean-Luc Godard (1969)
C’est parfois plus amusant de voir les réactions outrées de certains spectateurs que de regarder certains films de Godard. Parce que celui-ci est franchement insupportable. Godard surfe sur la vague contestataire de la fin des années 60, et ce n’est plus beaucoup de cinéma, et plutôt du militantisme. Godard s’essaie déjà à ces habituels jeux de “mots” dignes d’un cruciverbiste amateur ou d’un crypto-psychanaliste. Un peu de prétention, beaucoup de bêtise en barres. Y a peut-être pas plus idiot qu’un garçon jouant de collages et venant prétendre que ces « collages des attractions » ont un sens. Heureusement, le film est parsemé de quelques fulgurances d’autodérision ou de simples fantaisies. Mais c’est peut-être ça le problème de Godard, c’est qu’il prend bien trop au sérieux ses collages enfantins.
Shakespeare Wallah et The Householder, James Ivory
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Portrait de la jeune fille en feu, Céline Sciamma (2019)
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Céline et Julie vont en bateau, Jacques Rivette (1973)
Quand je dis qu’un directeur d’acteurs doit éviter de laisser trop de liberté à ses acteurs, il y a une exception : quand c’est pour laisser tout loisir à leur imagination et à leur fantaisie.
C’est tout de même assez allumé comme film. D’une construction la limite de l’expérimental, parfois certes ennuyeux, mais la créativité est là. Amusant aussi. Un bijou pour des acteurs qui peuvent s’en donner à cœur joie dans tous les registres.
Judex, Feuillade (1916)
De ce que je me rappelle des précédents serials, celui-ci est mieux maîtrisé dans son découpage (encore qu’on est souvent étonné dans ce domaine). Si l’histoire est pour le moins rocambolesque avec une flopée de coïncidences heureuses qui ne passeraient plus aujourd’hui (ou pour le Judex hommage de Franju), l’intérêt est à trouver moins dans les personnages de Judex (ou de son frère, particulièrement transparent) que dans le personnage opposant de Musidora, peut-être plus présente encore que dans Les Vampires, et surtout l’incarnation typique (et fantasmée) du mal féminin. La vamp. Les deux personnages humoristiques de la série ne sont pas en reste : Cocantin et môme Réglisse sont d’autres atouts merveilleux pour le film.
Génération perdue, Joel Schumacher (1987)
En dehors du Dracula de Coppola, je dois avouer que c’est probablement mon film de vampires préféré. Un film de ma génération que j’ai pourtant raté lors de ses (probablement multiples) diffusions à la télévision. J’avais été très impressionné (si, si) par son film suivant, L’Expérience interdite. Ici, le film est drôle sans être lourd, et typique des films de teenagers dont le ton avait été imposé par Spielberg. Un genre de films avec de vrais ados qui semble avoir laissé place à des Marvel et compagnies dans lesquels on ne voit plus que des acteurs bodybuildés. Chaque génération perdue a sa croix. Moi, c’était les coupes de cheveux relevées façon brushing ou les vêtements trop larges et colorés…
Une vie cachée, Terrence Malick (2019)
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Cuban Network, Olivier Assayas (2019)
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Judex, Georges Franju (1963)
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