Octobre – Décembre 2016 / juillet – septembre /
La Vallée des poupées, Mark Robson (1968)
Le Coupable, André Antoine (1917)
Ce monde à part, Vincent Sherman (1959)
Baccalauréat, Cristian Mungiu (2016)
Pas du niveau de 4 mois, 3 semaines, 2 jours, mais joli sac de nœuds à la Asghar Farhadi. Avec un sujet en or, la corruption… La pire : la petite. Qui corrompt un œuf corrompt un bœuf. Et ce n’est pas le tout de le savoir toute sa vie, encore faut-il, dans un environnement qui pousse à ça, se garder des petites magouilles qu’on est amené à s’autoriser pour protéger les siens. Impossible.
La mort frappe trois fois (Dead Ringer), Paul Henreid (1964)
La Meurtrière diabolique, William Castle (1964)
La Vieille Dame indigne, René Allio (1965)
Jeu et direction d’acteurs exécrables. Description du milieu social et familial plutôt poussive. Satire molle et convenue. Fable brechtienne peut-être, reste qu’elle se limite à une anecdote mal exploitée. Pas grand-chose à sauver dans ce film.
L’Adversaire, Satyajit Ray (1970)
Grand Frère (The Cold Deck), William S. Hart 1917
La Demi-Lune rouge, Alexandre Korda (1919)
Absolument rien compris. Trop dense, trop compliqué. Premier film de Korda préservé (en partie seulement). Ennui sidéral.
L’Imprévu, Léonce Perret (1917)
Un Perret très convenu. Triangle amoureux d’un ennui mortel. Jeu d’acteurs à la limite du ridicule (on est dans le pire de la pantomime mélodramatique avec des acteurs de théâtre). Un film pour flatter le public parisien sans aucun doute. Perret, c’est un peu du Guitry avant l’heure, mais du Guitry pas drôle. Le Mystère des roches de Kador, tourné cinq ans plus tôt, était déjà bien plus novateur. Ici, peut-on juste profiter des décors. Pour le reste, aucun intérêt. Du roman-photo.
Conversation secrète, Coppola (révision)
L’occasion de voir tout de même que Coppola a pompé les ambiances orwelliennes de son pote Lucas de THX pour certaines séquences, en particulier celle de la convention (amusant d’y voir Harrison Ford faire coucou à la caméra vidéo).
L’ensemble reste dans l’exécution parfaitement brillant. Un travail de montage rarement produit. Dommage que Coppola y ajoute quelques références religieuses qui lui sont sans doute bien personnelles, mais qui n’aident pas à rendre le personnage de Gene Hackman sympathique.
(Amusant de voir que la pellicule casse à la Cinémathèque pendant une séquence de ré-écoute à la table de « mixage ».)
Wadjda, Haifaa Al-Mansour (2012)
C’est gentiment mené, mais paradoxalement, c’est très, trop, consensuel, trop convenu. On peut comprendre qu’une histoire dans laquelle une gamine rêve de s’offrir un vélo fasse sensation dans un pays où c’est précisément interdit, localement. C’est donc peut-être très subversif, mais une histoire doit arriver à transcender le cadre local pour parler plus généralement à tous les spectateurs. La naïveté (pour ne pas dire la bêtise) de la fille, en particulier à la fin quand elle atteint son but, paraît quelque peu forcée. Globalement, c’est encore un paradoxe, cette gamine est un peu trop délurée pour être sympathique (oui, c’est mal, elle ne pense qu’au fric).
La Maison et le Monde, Satyajit Ray (1984)
Planetarium, Rebecca Zlotowski (2016)
Maman !, Nobuo Nakagawa (1961)
Possession, Andrzej Zulawski (1981)
L’Expédition, Satyajit Ray (1962)
Une auberge à Osaka, Heinosuke Gosho (1954)
Un petit côté Pays de neige très agréable, mais moins mélodramatique, plus social. Nobuko Otowa (égérie d’abord de Mizoguchi, puis de son amoureux Shindô) est exceptionnelle en prostituée (elle échappe à la vulgarité et en fait un personnage habile et tendre, ce qui n’était sans doute pas aisé à déceler dans le roman ou dans le scénario — l’apport précieux des acteurs de génie…).
A Cottage on Dartmoor, Anthony Asquith (1929)
Les dernières bobines du cinéma muet produisaient tout de même de ces pépites… Tout est axé ici sur quelques séquences finement montées. Thriller psychologique presque social avec déjà un petit côté film noir grâce à l’utilisation du flashback.
Bagatelle au Printemps, Kajirô Yamamoto (1949)
Adaptation très réussie de Marius de Pagnol. Quelques longueurs au milieu du récit avec des séquences trop bavardes et trop répétitives, mais l’histoire se prêtait finalement assez bien à une transposition.
Black Line (Kurosen chitai), Teruo Ishii (1960)
Une image vivante (Ikiteiru gazô), Yasuki Chiba (1948)
Une femme de Meiji, Daisuke Itô (1955)
Lettre d’amour, Kinuyo Tanaka (1953)
Charley Varrick, Don Siegel (1973)
Le Lâche (Kapurush), Satyajit Ray (1965)
Kanchenjungha, Satyajit Ray (1962)
Des jours et des nuits dans la forêt, Satyajit Ray (1970)
Rankô (Orgie), Kôji Wakamatsu (1967)
Joli navet. Wakamatsu n’a jamais fait que de la merde. On a ici un bel exemple des prétentions creuses et du mauvais goût plus que suspect de ce cinéaste étrangement encensé par certains. Quelques rires dans une salle aux trois quarts vides, surtout à la toute fin d’une bêtise affligeante.
La Vie d’un tatoué, Seijun Suzuki (1965)
Pages arrachées au livre de Satan, Carl Theodor Dreyer (1920)
Le Président (Praesidenten), Carl Theodor Dreyer (1919)
Les Fiancés de Glomdal, Carl Theodor Dreyer (1926)
Homeland (Irak année zéro), Abbas Fahdel (2015)
Le Maître du logis, Dreyer (1925)
Revu Fantasia sur « grand écran ».
Le Lézard noir, Kuro tokage, Kinji Fukasaku (1968)
Mikaël, Carl Theodor Dreyer (1924)
Été violent, Valerio Zurlini (1959)
Deux Êtres, Dreyer (1945)
La Quatrième Alliance de Dame Marguerite, Carl Theodor Dreyer (1920)
Ordet, Carl Theodor Dreyer (1955)
+1 Voir commentaire.
Jeunes Filles en uniforme, Leontine Sagan (1931)
Des actrices formidables et une histoire qui fout une claque à toutes les bienséances. Une justesse implacable, à opposer à la lourdeur qui ressort dans la bande annonce d’Olivia avec Edwige Feuillère dans une histoire assez similaire, et projetée juste après le film de Léontine Sagan à la Cinémathèque dans le cadre d’une rétro Gays & Lesbians. Je l’ai en watchlist, pourtant, sans doute parce qu’il apparaît dans Une histoire du cinéma français de Claude Beylie (Olivia apparaît également dans le Dictionnaire du cinéma de jacques Lourcelles). Pas bien de se faire une idée sur une simple BA. Me rappelle en revanche un fort sympathique Claudine à l’école, assez similaire dans le ton, adapté de Colette (qui signe d’ailleurs les dialogues français de l’adaptation de Jeunes Filles en uniforme).
À noter encore que les gros plans, malgré la copie médiocre présentée du film, font prendre conscience de la jeunesse de Dorothea Wieck jouant le personnage de la stricte mais juste professeure… : 24 ans, tandis que sa camarade jouant Manuella, Hertha Thiele, censée avoir 14 ans dans le film en avait… également 24. Une manière comme une autre de faire croire en leur amour, ou d’y adhérer.
Revu La ‘Râpe’ de Birmanie, +1, note 7. Des longueurs, on appuie un peu trop dans le pathos à mon goût, mais l’exécution est pleine de maîtrise.
Gabriel au-dessus de la Maison-Blanche, Gregory La Cava (1933)
Le film de Dolan (2016)
Gone Baby Gone, Ben Affleck (2007)
Winter’s Bone, Debra Granik (2010)
Octobre – Décembre 2016 / juillet – septembre /
Héros d’occasion, Preston Sturges (1944)
Amour défendu, Frank Capra (1932)
Bulworth, Warren Beatty (2000)
Alien, Ridley Scott (1979)
Le Paradis des mauvais garçons / Macao, Josef von Sternberg, Nicholas Ray (1952)
Fièvre sur Anatahan, Josef von Sternberg (1953)
The Salvation Hunters, Josef von Sternberg (1925)
So-won, Lee Jun-Ik (2013)
Crépuscule de gloire, Josef von Sternberg (1928)
Le Destin de Madame Yuki, Mizoguchi (1950)
Les Damnés de l’océan, Josef von Sternberg (1928)
L’Assommeur / La Rafle (Thunderbolt), Josef von Sternberg (1929)
Crime et Châtiment / Remords, Josef von Sternberg (1935)
L’Impératrice rouge, Josef von Sternberg (1934)
Note baissée par rapport à la première vision. Montage-séquences de trop. Article publié. Premier film de la rétro von Sternberg à la Cinémathèque.
L’Été de Kikujiro, Takeshi Kitano (1999)
Les Sœurs Makioka (Bruine de neige), Yutaka Abe 1950 7/10
El Sur, Victor Erice (1983) 6/10
Octobre – Décembre 2016 / juillet – septembre /
avril juin / janvier – mars
(toutes les notes Avril – Juin 2016)
Le Déserteur de l’aube, Senkichi Taniguchi (Akatsuki no dasso) 7/10
L’Histoire de Jiro, Hiroshi Shimizu (1955) 9/10
Zatôichi: Le shogun de l’ombre
La Porte de l’enfer, Teinosuke Kinugasa 1953
L’Aventure de minuit (It’s Love I’m After), Archie Mayo (1937)
Trois Femmes, Satyajit Ray (1961)
Heli, Amat Escalante (2013)
Les Espions, Fritz Lang (1928) 7/10
Sonagi, The Shower, Youn Nam Ko (1979) 6/10
Da Vinci & Piattaforma luna, Yuri Ancarani (2012)
La Maison des geishas, Kinji Fukasaku (1998) 5/10
Zatoichi 9
Heathers 5/10
His Kind of Woman (1951) 8/10
Ice Cold in Alex, J Lee Thompson (1958)
L’Idiot (Durak), Yuriy Bykov (2014)
They Might Be Giants, Anthony Harvey (1971) 8.5
Mon ami Ivan Lapshin, Aleksey German (1985) 6/10
Le Frère, Aleksey Balabanov (1997) 8/10
The Long Good Friday, John Mackenzie (1980) 8.5

Heimat, Edgar Reitz (1984) 7.5
Le Soleil blanc du désert, Vladimir Motyl (1970) 8/10
Daniel, Sidney Lumet (1983)
Careful, He Might Hear You, Carl Schultz (1983) 9/10
Le Raid, Hugo Fregonese (1954)
Barbarosa, Fred Schepisi (1982) 8/10
Le Grand Inquisiteur (1968)
Yagyu Chronicles 9 Assassins Sword
Passé directement du 2, avec Mifune et sans grand intérêt, à l’épisode 9. Le contexte est toujours aussi incompréhensible, mais on est au cœur des années 60 avec ce qui se fait de mieux en matière de photographie, de design et de mise en scène. C’est sanglant, réaliste, et le résultat est impressionnant avec des duels prenant place autour d’un lac rappelant l’univers d’Onibaba. Pour le reste, on serait plutôt chez Kudo ou dans Dojo Yaburi (tout ça a été réalisé la même année ou presque…).
Octobre – Décembre 2016 / juillet – septembre /
avril juin / janvier – mars
Grizzly Man, Werner Herzog
Mad Max Fury Road
C’est presque embarrassant de voir Charlize Theron stiller le show à ce point. On ne pouvait pas imaginer de Max plus fadasse que ça. Ça reste probablement le meilleur des Mad Max, mais la vitesse, la baston, le cambouis, l’apocalypse, ça n’a jamais été ma tasse de thé. Je n’ai jamais été convaincu par Theron, et sans elle, je n’aurais pas tenu une heure. À noter aussi l’excellente idée sur quoi repose toute la « quête ». A tree, my kingdom for a tree ! » ou « s’il fallait n’en rester qu’un », on s’en servirait pour se sortir de la boue. Bien vu, absurde. L’arbre de Godot. Une fois arraché, on ne peut même plus s’y pendre…
Seul sur Mars, Ridley Scott
Eh ben voilà, le bon vieux Ridley de retour. Pas besoin de violer ses vieux feuillets pour pondre quelque chose qui vaille la peine. Une histoire simple et efficace, pas de chichi, rien que du bon. Du 8 favorisé.