Stalker
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+2 pour la mise en scène à la revoyure.
La quête me laisse toujours aussi froid. Ça paraît trop évident que tout ça mène nulle part, et les pseudos interrogations philostropiques qui arrivent en particulier en bout de chaîne sonnent bien creuses.
Le design post-éboulis dans la gare de fret de Pétaouchnok est toujours aussi moche, je ne m’y ferai jamais.
C’est aussi très, trop, bavard. Des séquences trop longues ou statiques (c’est une habitude chez Tarkovski, mais quand on n’est pas capté par les images, on reste très vite sur le quai et on s’ennuie). Pas de montage, fini les jeux de ralentis ou d’effets que le cinéaste a renié (Cf. Le Temps scellé[1]). Tarkovski qui se fait dévorer par Bresson en quelque sorte, et sa volonté de le rejoindre dans une ascèse minimaliste (jamais bon quand on est un génie de chercher à en copier un autre surtout dans sa plus mauvaise période).
Direction d’acteurs et acteurs exceptionnels cela dit. Manque la présence de personnages féminins tout le long du trajet. Je serais bien resté avec Ouistiti et sa mère à tordre des cuillères et à foutre du lait partout.
Ah, et on dit donc “stallequeur” et non “staukeur”. Le terme est anglophone, mais il est prononcé par des Russes, à la russe. Veri importanchko.
[1] notes et commentaires sur Le Temps scellé : 1, 2, 3
Stalker, Andreï Tarkovski 1979 | Mosfilm Vtoroe Tvorcheskoe Obedinenie