Top des meilleurs films de science-fiction : Hard SF, Horror & Space Opera

Le meilleur de la Hard SF, de l’Horror & du Space Opera

Top des meilleurs films de science-fiction

3. Hard SF, Horror & Space Opera

La science-fiction connaît différents types, catégories ou sous-genres, pour les besoins de cette liste, j’en propose dix variantes, sachant que de nombreux films pourraient appartenir à plusieurs d’entre elles. L’impasse est faite ici sur les nombreux nanars et sur beaucoup de « classiques » pas suffisamment à mon goût.

  1. Anticipation, dystopie et films futuristes
  2. TechNoir & cyberpunk
  3. Hard SF, Horror & Space Opera
  4. L’horreur-tech
  5. Aux frontières du merveilleux, voyages & rencontres extraordinaires
  6. Voyages temporels
  7. Films catastrophe, apocalyptiques et postapocalyptiques
  8. Space Fantasy
  9. Steampunk & uchronies
  10. Comics & superhéros
  11. Courts-métrages

3. Hard SF, Horror & Space Opera

Difficile de trouver de réels exemples de hard science-fiction au cinéma. Si je lie ces trois genres entre eux, c’est qu’ils ont à peu près tous un rapport aux voyages stellaires et à la Terre, donc au réel et au présent (qui constitue le passé commun de tous ces films). Même 2001, pour moi s’écarte de la hard SF en devenant peu à peu un film poétique et métaphysique. Tous les autres, en dehors d’une ou deux séries, ont en commun l’exploration spatiale au cœur de laquelle la Terre est donc au centre de l’univers diégétique (seul Ulysse 31 pourrait se rapprocher de la space fantasy, mais c’est un cas très particulier parce qu’on y parle sans cesse de la Terre, on serait ainsi donc plus dans une sorte de space uchronie mythologique). Le cycle de Fondation d’Asimov adapté en série, Star Trek ou Galactica pourraient entrer dans la catégorie de la hard science-fiction, mais ce ne sont pas pour moi de grandes réussites.


2001 : L’Odyssée de l’espace (1968)

Il y aurait deux mille et une manières d’expliquer ou de décrire le génie de Kubrick dans ce film, mais le meilleur moyen de lui rendre hommage n’est-il pas justement de se taire, et bouche bée, de laisser échapper un « ah » timide et coi ?

Alien, le 8eme-passager (1979)

Quoi ? Ai-je entendu quelqu’un crier ? Non, suis-je bête, dans l’espace, personne ne vous entend crier. Souffrez n’est pas jouer. Si Star Wars venait de rendre crédible la science-fiction illustrée au cinéma à travers une ligne « claire », Ridley Scott, Daniel O’Bannon et Walter Hill remettaient les pendules à l’heure en invoquant les monstres classiques du cinéma de l’horreur SF : cette fois, le monstre ne sortait pas des profondeurs des océans comme dans L’Étrange Créature du lac noir ou dans The She Creature, mais des entrailles fumantes d’un ouvrier parasitées par un monstre des profondeurs galactiques… Criez, criez, il en restera toujours quelque chose.

Solaris (1971)

Solaris est probablement une réponse au film de Kubrick entreprise par le régime soviétique en pleine course à l’espace, il profite du génie visuel et « atmosphérique » de Tarkovski et s’inspire déjà peut-être avant Alien ou de Star Wars du design des couloirs sous pesanteur artificielle initié dans Icarus XB 1.


Alien 3 (1992)

Alien3 coïncide avec le début de mon intérêt pour la mise en scène et le montage au cinéma : j’ai épluché en détail le film de David Fincher avec grand plaisir, et je serai toujours un défenseur de ce premier film mal aimé.

Albator (1978)

Un peu plus tôt, avant même d’avoir été un enfant de Star Wars (faute de disponibilité des films à l’époque), j’ai été un enfant d’Albator et de Cobra. Le premier opère un mélange réussi entre le space opera et l’univers de pirates classique (j’évoque tout ça dans mon billet sur les vaisseaux spatiaux).

Cobra (1982)

Le second flirte en permanence avec la parodie, l’irrévérence, et propose un univers visuel abouti comme rarement dans une série depuis.


Robotech (1985)

Les années 80 sont décidément riches en space operas sur le petit écran. Comme pour les autres séries du genre, la réussite de ces univers tient à quelques détails qui font toute la différence : la mégastructure du vaisseau-ville errant dans l’espace et les scaphandres amphibies faisant du rase-motte dans Robotech.

Ulysse 31 (1981)

Détail encore, l’évocation mythologique et l’aspect des vaisseaux dans Ulysse 31.

La Femme sur la Lune (1929)

La Femme sur la Lune est un des meilleurs exemples de hard SF dans ce que le genre peut avoir de prémonitoire : en 1929, on dispose probablement déjà de tout ce qu’il faut savoir pour aller sur la Lune, et comparé à ce que Jules Verne pouvait faire à la fin du siècle précédent, le film décrit bien mieux les étapes qui seront nécessaires à la NASA quarante ans plus tard pour s’envoyer en l’air… La fusée n’est pas sans rappeler celle qu’Hergé imaginera au milieu du siècle, mais plus étonnant encore ressemble à deux gouttes d’eau au spaceship de SpaceX sélectionné par la NASA pour son retour sur la Lune avec le programme Artemis.


Na srebrnym globie
Cowboy Bebop (1998)

Avec moins de génie, Cowboy Bebop reprend certains éléments qui avaient fait le succès de Cobra.

Sur le globe d’argent (1988)

Les films de science-fiction de l’Est ont toujours ce petit côté apocalyptique effrayant et étrange à la fois. Zulawski, comme à son habitude, dépasse les bornes pour Sur le globe d’argent, parfois pour le pire, souvent ici pour le meilleur. Moins efficace en effets spéciaux, l’Est se rattrape avec un cinéma de bouts de ficelles qui pourraient parfois le rapprocher au cinéma de grenier qui m’exaspère tant, mais certaines audaces visuelles de Zulawski permettent au film de s’arracher à la pesanteur terrestre d’un simple cinéma de grenier et le situe quelque part entre La Planète des singes et Tarkovski.

Seul sur Mars (2015)

J’ai cru un moment que Seul sur Mars permettrait à Ridley Scott de remonter dans mon estime. Eh bien oui, mais seulement pour ce film…, ça n’en reste pas moins un film passionnant à regarder.


Le Chemin des étoiles (1957)

À l’image de La Femme sur la Lune, Le Chemin des étoiles décrit avec précision le processus qui a poussé les humains à regarder vers le ciel et imagine, avec certaines fantaisies toutes soviétiques, à quoi pourraient ressembler les prochaines marches. En 1957, il faut se souvenir que les Soviétiques ont gagné les premières batailles vers l’espace et qu’ils avaient des raisons de se montrer fiers et optimistes.

Aliens – Le retour (1986)

Aliens est le premier « replay » d’une longue série, il faut donc au moins lui reconnaître ce talent d’avoir su insuffler une énergie dont les suivants profiteront encore. Beaucoup d’excellentes innovations, mais aussi une violence et vulgarité propre au cinéma de Cameron quand il tente d’y insuffler un esprit de corps (militaire), qui était absent du premier volet, et si typique aux années 80 (je suis beaucoup plus séduit quand cet esprit se fabrique sous nos yeux, que les leaders comme Ripley se détachent, avec des personnages qui ne sont pas faits a priori pour ce genre de situation, plutôt que quand on nous sert un tel esprit sur un plateau en faisant intervenir des Marines — la cohésion parmi un groupe de prisonniers dans le suivant reviendra à cette logique de construction et de non-évidence).

Macross, le film (1984)

Le film Macross est moins une réussite que la série, peut-être justement, dans mon souvenir, et paradoxalement, parce qu’il met l’accent sur les personnages, et s’y attarde, plutôt que sur les atouts de la série (les innovations technologiques et visuelles).


Redline (2009)

Dans un épisode de Cobra, le héros se trouve au milieu d’une sorte de combat de gladiateurs modernes dans une sorte d’hommage à Rollerball : dans mon souvenir, Redline reprend ce principe (combat de gladiateurs sur une cité galactique), mais avec des bolides.

Cosmocats (1985)

Cosmocats est sans doute plus proche d’un univers de space fantasy, mais l’univers « galactique » se rapproche tout de même beaucoup de l’univers « réaliste » (lié à la Terre) trouvé dans d’autres séries de l’époque. On se rapproche également des comics et de l’esthétique viriliste de Musclor. Mais voilà, la série propose certains moments de transformation et de lévitation qui m’épatent toujours aujourd’hui.

Capitaine Flam (1978)

Même chose pour Capitaine Flam dans un esprit plus policé (La Bataille des planètes n’est pas loin d’ailleurs, mais on frise encore et encore la nostalgie).


Starship Troopers (1997)

Si Aliens frôlait souvent le ridicule par ses outrances, Starship Troopers ne manque jamais de les dépasser, pour de bon. Paul Verhoeven achève son exploration de la SF au pays de l’oncle Sam avec une satire dont on se demande parfois si elle épingle le cinéma de science-fiction ou si, comme la science-fiction, elle fait la critique de la société qu’on nous promet… Pas du niveau de RoboCop ou de Total Recall, mais un Verhoeven aux manettes d’une grosse production SF, ça s’apprécie toujours.

Moon (2009)

Plus minimaliste, Moon explore peut-être plus la psyché décuplée, déshumanisée et finalement insaisissable d’un ouvrier lunaire découvrant le pot aux roses de la réalité de son existence que la surface du satellite auquel le titre emprunte le nom. Entre Phillip K Dick et The Truman Show. Beaucoup d’éléments qui feraient rentrer le film dans la catégorie « dystopie », mais à l’image de Seul sur Mars, je reste dans ma logique initiale qui fait rentrer tous les films d’exploration spatiale dans la même catégorie.

Wall-E (2008)

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