Bien avant les premiers récits de science-fiction au cours du XIXᵉ siècle, l’imaginaire collectif s’enthousiasmait pour les récits de voyage exotique. Souvent remplis de fantaisies et d’exagération, on pourrait même relier ces récits aux diverses mythologies de sources orales qui ont fasciné nos civilisations. Les êtres humains se nourrissent ainsi depuis toujours d’histoires extraordinaires depuis toujours. Quand, à la Renaissance, on commence à repousser les limites de l’univers connu à des mondes lointains tournant autour d’autres étoiles, on imagine déjà à quoi ces planètes pouvaient ressembler et par quoi elles pouvaient être peuplées. Et déjà, ces récits servaient d’allégorie, de modèle déformé, du monde dans lequel nous vivons.

Quand on croit deviner des canaux construits par une forme de vie intelligente sur Mars à la fin du XIXᵉ siècle, l’imagination des auteurs s’emballe. Suivra un demi-siècle de folie martienne. L’Europe ou les Soviétiques imaginent des rencontres avec des espèces et des sociétés plus évoluées et différentes des nôtres, puis Hollywood s’empare du sujet. Les petits hommes verts apparaissent dans l’imagination collective, puis les soucoupes volantes, censées représenter la « menace rouge » envahissent les écrans, souvent pour le pire.

À quelques rares exceptions, le genre est surtout abonné aux nanars, et il faudra attendre Spielberg pour qu’il impose une vision à la fois résolument optimiste et crédible de ces « rencontres ». Paradoxalement, en s’adressant avant tout aux enfants, en se rapprochant du merveilleux, à la manière d’un Hergé ou d’un Saint-Exupéry, il donne enfin au genre une noblesse qui lui avait toujours été refusée.

E.T (1982)

Rencontre du troisième type (1977)

Abyss (1999)

Le Jour où la Terre s’arrêta (1951)

La Guerre des mondes (2005)

Contact (1997)

Les Mystérieuses cités d’or (1982)

La Planète sauvage (1973)

Premier Contact (2016)

Goldorak (1975)

Predator (1987)

Under The Skin (2013)

Aelita (1924)

Kin-dza-dza (1986)

Starman (1984)