Kenji Mizoguchi
Classement :
10/10
- L’Intendant Sansho 1954
- La Vie d’O’Haru femme galante 1952
- Miss Oyu 1951
9/10
- Les Amants crucifiés 1954
- Une femme dont on parle 1954
- La Rue de la honte 1956
8/10
- Les Contes de la lune vague après la pluie 1953
- Les Contes des chrysanthèmes tardifs 1939
- Le Héros sacrilège 1955
- Les Musiciens de Gion ou La Fête à Gion 1953
- La Dame de Musashino 1951
- Le Fil blanc de la cascade 1933
7/10
- Le Destin de madame Yuki 1950
- La Marche de Tokyo 1929
- Flamme de mon amour 1949
- La Victoire des femmes 1946
6/10
- L’Impératrice Yang Kwei-Fei 1955
- Les Sœurs de Gion 1936
- L’Élégie d’Osaka 1936
- Les Coquelicots 1935
- Les Femmes de la nuit 1948
- L’Amour de l’actrice Sumako 1947
- La Vengeance des 47 rônins 1941
5/10
- Cinq Femmes autour d’Utamaro 1946
- Oyuki la vierge 1935
- L’Excellent Sabre (L’Épée)Bijomaru 1945
4/10
- La Cigogne de papier 1934
- La Chanson du pays natal 1926
3/10
Films commentés (articles) :
Film commenté (court article) :
Simples notes :
L’Intendant Sansho
(Revu). Disperser aux quatre vents les fils d’une même pelote, se libérer du rouet du temps, tirer sur le nœud ombilical, et devenir… fil prodigue.
Une femme dont on parle
Au-delà de l’intrigue amoureuse, comme un refrain qui s’entête : quand les femmes cesseront-elles d’être obligées d’en passer par là.
Mizoguchi terminera sa carrière là-dessus, sur ce même refrain cette fois dépouillé d’une intrigue principale pour se concentrer sur la vie et la condition des femmes de bordel. Déjà, la même fin désillusionnée sur… La Rue de la honte. Et la même innocence venant se jeter dans la gueule du loup. La composition de Kinuyo Tanaka est tout bonnement exceptionnelle, comme d’habitude.
La Dame de Musashino
Sac de nœuds sentimental et cornélien opposant les valeurs d’un Japon vaincu à celle d’un monde où les amours se consomment comme le reste. Plutôt réussi.
La Victoire des femmes
Film féministe pour obéir aux désirs de l’occupant. Mise en place laborieuse, mais l’opposition gagne en tension dès que le procès commence.
Mizoguchi semble s’ennuyer à filmer en intérieurs. Sa lenteur, ses plans-séquences et ses travellings ne sont pas faits pour ça. En revanche, c’est parfait pour les scènes de tension, les actrices ayant tout loisir de montrer l’étendue de leur génie. (Un film auquel répondra un peu plus tard Flamme de mon amour, lui aussi dans une veine soft power au profit des valeurs libérales de l’occupant. Faudra attendre encore pour ressortir les jidaigeki des placards avec La Vie d’O’Haru femme galante en 51, précédé en 50 par Kurosawa et son Rashomon.)
Les Femmes de la nuit
Le génie de Mizoguchi et de Kinuyo Tanaka au service de la propagande anti-prostitution de l’occupant. Naruse s’en tirera mieux (avec La Bête blanche).
La Chanson du pays natal
Apologie de la bêtise et de l’isolationnisme.
Madame Oyu (1951)
(Revu) Qu’il est beau de se sacrifier pour l’amour d’une sœur… — Le problème, c’est quand l’autre fait de même, et que l’homme… attend.
Adaptation d’un roman de Tanizaki, spécialiste apparemment des canevas sentimentaux bien compliqués, que Masumura adaptera par trois fois : Passion, La Chatte japonaise et Tatouage. Interprétation tout en minimalisme de la part de deux des plus grandes actrices de l’âge d’or du cinéma nippon (Kinuyo Tanaka et Nobuko Otowa).
Les 47 Rōnins (1941)
La pire déclaration d’amour de l’histoire du cinéma : « Dites à votre père que je suis son gendre. » Le film m’est presque sauvé par la présence (à la Portia) de Mieko Takamine.
L’Épée Bijomaru (1945)
C’est en devenant forgeron qu’on se forge un nom…
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