Notes de visionnage 2023

Janvier – Juin 2023

juin 2023

Les Ensorcelés, Vincente Minnelli (1952)

Revoyure (vieux films favoris, mais plus grands souvenirs). Appréciation probablement inchangé, et au-delà de toues les qualités du film, il y en a une qui explose à la figure et qui en balayerait presque les autres, c’est la performance de Gloria Grahame. Je pense l’avoir dit cent fois ici (et en particulier à propos de ses interprétations), il faut du génie pour jouer les imbéciles. Au même titre que Monroe, Gloria Grahame arrive à être à la fois glamour et stupide. Mais quel bonheur de la voir. On ne doit pas la voir plus de dix minutes et à chaque seconde de présence, elle arrive à placer un regard, une tonalité, un grand élan de fraîcheur naïf différent du précédent qui laisse pantois. Comment on dit ? Steal the show ? Quel bonheur cette actrice.

La Femme au corbeau, Frank Borzage (1929)

commentaire : 

Big Wednesday, John Milius (1978)

commentaire : 

mai 2023

 
Une famille formidable, Mario Monicelli (1992) 

commentaire :

Pourvu que ce soit une fille, Mario Monicelli (1986)

commentaire :

Mes chers amis, Mario Monicelli (1975)

commentaire :

AnnetteLeos Carax (2021)

Difficile de trouver un intérêt pour une histoire aussi caricaturale abreuvée finalement de si peu de péripéties (malgré la longueur, mais c’est aussi l’effet musical qui veut ça, et c’est bien pour ça qu’il vaut mieux instiller un minimum d’originalité dans les histoires dans ce genre particulier) et servie par une distribution assez médiocre.

Adam Driver en comique, il faut oser, le garçon n’a pas un brin de fantaisie, tout dans la gravité, aucune nuance. La Cotillard me sort par les trous de nez.

Carax fait n’importe quoi avec sa caméra et le montage comme d’habitude pour faire arty.

Seul rayon de soleil du film : l’usage bienvenu de la marionnette (même si on sent comme pour le reste le symbole grossier), qui pour le coup est une forme d’audace formelle qui ne peut que me séduire (c’est aussi à travers elle qu’on trouve le seul élément original de l’histoire, fantastique, celui que la mère chante à travers sa mère — pour le reste, l’exploitation du père qui en est fait, on retombe dans le cliché), ainsi que le dernier duo avec la gamine “incarnée”.

Courrier diplomatique, Henry Hathaway (1952)

commentaire :

La Piste de Santa Fé, Michael Curtiz (1940)

commentaire :

Bergman Island, Mia Hansen-Løve (2021)

commentaire :

Mank, David Fincher (2020)

commentaire :

Griffes jaunes, John Huston (1942)

commentaire :

L’Intruse, Alfred E. Green (1935)

commentaire : 

L’Inquisition, Arturo Ripstein (1974)

commentaire :

avril 2023

Un bourgeois tout petit, petit, Mario Monicelli (1977)

commentaire :

L’Impossible Amour, Vincent Sherman (1943)

commentaire :

Gendarmes et Voleurs, Mario Monicelli (1951)

Première demi-heure un peu répétitive (la même course poursuite s’étire et n’en finit pas), puis quasiment une heure de mise en place pour en arriver à ce qui représente le cœur de la comédie italienne : un sens populaire certain, de la fraternité (on devine ici entre qui) et la comédie qui se mue en mélodrame. Tous les ingrédients qui feront les meilleurs films de Monicelli ou de Risi (par exemple avec Une vie difficile). Tout tient évidemment grâce aux acteurs, malheureusement, tous géniaux qu’ils sont, ils ne peuvent que ramer pendant une bonne partie du film. Loin d’être mauvais, mais assez décevant au bout du compte, compte tenu de la réputation du film.

La Légion noire, Archie Mayo (1937)

commentaire :

Blonde Crazy, Roy Del Ruth (1931)

commentaire : 

Noises Off, Peter Bogdanovich (1992)

commentaire : 

Sarah Bernhardt – Pionnière du show business, Aurine Cremieu &  Artem & Eva, Evgeniy Milykh (2023)

Télescopage des documentaires Arte entre deux époques. Une actrice de la fin du XIXᵉ sortie du ruisseau par la Comédie française qui fera le tour du monde et dépensera sans compter. Et une actrice du XXIᵉ sortie du ruisseau par PornHub amenée à faire le tour du monde. Malheureusement, on voudrait voir ce que devient cette gamine de Omsk dans trente ans (et son juriste de mari). À part des stars du porno qui s’en sortent en vendant leurs fesses au type le plus puissant du monde ou en achetant leur silence, y en a-t-il qui finissent « monstre sacré » ou « trésor national » comme Sarah Bernhardt à son époque ?

Targets, Peter Bogdanovich (1968)

commentaire :

Wonder Bar, Lloyd Bacon (1934)

commentaire :

Sunhi, Hong Sang-soo (2013)

Joli film sur la multiplicité des femmes qui se finit un peu comme une farce. On a en fait une sorte de redite de Oki’s movie, avec une fin quasi identique. Ce n’est pas encore abouti comme les meilleurs films du cinéaste, parce que l’atout des films de Hong Sang-soo, c’est leur multiplicité… narrative, interprétationnelle, pas celle d’un seul personnage. Mais clairement, entre 2010 et 2013, on sent une hausse indéniable du niveau : même un film sans grande ambition, beaucoup grâce aux acteurs, on s’amuse des petites propositions dramatiques et du moindre dispositif hoquetant film après film. Chaque hoquet d’ivresse serait presque comme une nouvelle gorgée de bière venant nous rappeler les scènes passées vues dans d’autres films bien mieux réussis. Ce n’est pas la politique des auteurs, c’est une dépendance. De l’alcoolisme par procuration presque. Des clopes, de la bière et des filles… … est-ce que ce petit malin ne s’est jamais soucié d’autre chose ?

mars 2023

Sur l’Adamant, Nicolas Philibert (2023)

commentaire :

L’incendie du Reichstag – Quand la démocratie brûle (2023)

commentaire :

L’Ultime Garçonnière (1969)

commentaire  :

Matins calmes à Séoul, Hong Sang-soo (2011)

commentaire : 

Oki’s Movie, Hong Sang-soo (2010)

Je suspecte le cinéaste d’avoir voulu réaliser le film pour ses seules dix dernières minutes. Un nouveau croisement narratif dont Hong Sang-soo est friand, mais avant ça, on doit se farcir une heure de présentation pas bien finaude. Pour le prix qu’a dû coûter le film, c’est toujours bon à prendre…

C’est tout de même étrange de voir la piètre qualité de ses films dans les premières années du siècle. Deux ou trois premiers bons films à la fin des années 90, puis Turning Gate, et je crois que je n’aime plus grand-chose. Il faut attendre cette année 2010 où le cinéaste réalise également Ha ha ha pour sentir une évolution positive et un regain créatif.

Woman on the Beach,  Hong Sang-soo (2006)

commentaire : 

Juste sous vos yeux, Hong Sang-soo (2021)

commentaire :

La Femme qui s’est enfuie,  Hong Sang-soo  (2020)

commentaire :

Seule sur la plage la nuit, Hong Sang-soo (2017)

commentaire :

février 2023

Un jour avec, un jour sans, Hong Sang-soo (2015)

commentaire :

In Another Country, Hong Sang-soo (2012)

commentaire :

Haewon et les hommes, Hong Sang-soo (2013)

commentaire :

Nom de code: Shiri, Kang Je-kyu (1999)

commentaire :

The Spy Gone North, Yoon Jong-bin (2018)

Film d’espionnage qui aborde la question politique habilement et qui s’achève en ode à l’amitié. On tire un peu sur la corde sensible, mais étrangement on s’y laisse prendre et on échappe même une petite larme sur la fin… Un peu de nuance dans le cinéma coréen sur un sujet aussi sensible que la partition, c’est plutôt inattendu et le signe peut-être d’une nouvelle maturité…

Le Festin chinois, Tsui Hark (1995)

Amusant : sorti la même année que The Blade, le film en partage pas mal d’aspects “chorégraphiques”. On y retrouve aussi la même énergie et outrance burlesque de Pékin Opéra Blues ou les mêmes excès mélodramatiques du Syndicat du crime. Arriver à proposer un nouveau personnage burlesque féminin, ce n’est pas donné à tout le monde, même si elle est beaucoup moins au centre de l’intrigue que dans Pékin Opéra Blues. C’est peut-être le souci d’ailleurs.

Le rythme retombe complètement dans le dernier acte où les deux pitres amoureux ne font plus que de la figuration. Et pour un tournoi qui est censé être de gourmets, on frôle le mauvais goût. Le film étant par ailleurs pas mal construit comme un film de Bruce Lee (l’intrus venant secourir un père et sa fille en prise avec des truands cherchant à s’emparer de leur restaurant), il se perd un peu en reléguant le personnage de Leslie Cheung « en cuisine ». Comme dans Le Syndicat du crime, c’est son personnage qui aurait dû d’une manière ou d’une autre assumer le « tournoi final » (tout en faisant tout pour que le tournoi n’aille pas à son terme : les rebondissements nécessaires sont présents, mais ça fait plutôt pschitt). Parce qu’ici, le maître déprimé, on avait le même dans Le Syndicat du crime et « l’intrus » devrait rester au centre du récit. Possible aussi qu’en faisant cela, l’intrigue se serait trouvée mise face à d’autres écueils…

Peu importe. Et c’est bien dommage. Ce finale plombe un film qui était pourtant parti dans la lancée de Pékin Opéra Blues.

Les Trois premiers films de Hong Sang-soo (+Night and Day)

commentaire :

Le Temple des oies sauvages, Yûzô Kawashima (1962)

commentaire :

Fûsen / Le Ballon, Yûzô Kawashima (1996)

commentaire :

Le Village dans la brume, Im Kwon-taek (1983)

commentaires :

Ascension, Jessica Kingdon (2021)

Commentaire :

janvier 2023

Le Jardin des désirs, Ali Khamraev (1987)

commentaire : 

La Nuit des espions, Robert Hossein (1959)

commentaire :

Nocturne (chanson triste), Marcel Silver (1927)

Magnifique petit film Albatros. C’est parfois quand on va au plus simple qu’on produit les meilleurs films… Le bonheur voudrait frapper à la porte, mais il se fait tard et préfère aller se coucher ; la mort en profite pour frapper à sa place. La cruauté des occasions manquées.

Une histoire sans dialogues qui est le paradis pour un montage alterné efficace. De jolis mouvements de caméra. Et une actrice tout en retenue puissamment tragique… Vive le réalisme. Elle a des boucles noires aussi d’une grande beauté… Dans sa simplicité et sa pesanteur tragique, on dirait presque du Kirsanoff.

L’histoire du film est assez amusante. « Il fait un temps de merde, pour occuper l’équipe qui attend de tourner la grosse production, on va tourner un chef-d’œuvre ».

Le film est ici.

Minding the Gap, Bing Liu (2018)

commentaire :

commentaire :

Le Sel de Svanétie, Mikhail Kalatozov (1930)

commentaire :

Revoyure de La Guerre des espions, Masahiro Shinoda (1965)

commentaire :

Cape et Poignard, Fritz Lang (1946)

Encore un film d’espionnage baroque. Gary Cooper joue un scientifique (fonction rare au cinéma) à qui on demande de jouer les espions en Europe afin de débusquer les activités suspectes des nazis que l’on suspecte de mener, parallèlement à ce qui se passe en Amérique avec le projet Manhattan, un projet identique pour arriver à produire une bombe nucléaire.

Le film pendant un moment paraît assez bien documenté (j’y ai reconnu les quelques rares bribes de connaissances que j’ai du sujet, notamment sur la nécessité de détenir certaines mines spécifiques en Europe, seules capables de délivrer des produits indispensables à la construction de la bombe), et puis tout prend un tournant romantique avec le personnage de Lilli Palmer. Le générique du film prétend que c’est son premier rôle (« introducting… »), ce n’est pas tout à fait exact. Ce qui l’est en revanche, c’est qu’elle tient tête à Gary Cooper. Elle y parle en plus italien, à se demander combien de langue elle a pu parler la demoiselle… Et quelle actrice fabuleuse ! (Elle enchaînera avec Sang et Or tout de suite après.) Cooper, lui, s’essaie à l’allemand, mais on peut imaginer qu’il a bien été coaché dans l’affaire…

Loin d’être du grand cinéma, un peu baroque à force de prendre ses distances avec le sujet principal du film, mais assez appréciable.

Le Secret du ninja (Shinobi no mono/Ninja, a Band of Assassins), Satsuo Yamamoto (1962)

commentaire : 

Ordre de tuer, Anthony Asquith (1958)

commentaire : 

La Terre qui flambe, F.W. Murnau (1922)

commentaire :

Life of Crime 1984-2020, Jon Alpert (2021)

Commentaire :

Casier judiciaire, Fritz Lang (1938)

Commentaire :

L’Argent du charbon, Bing Wang (2009)

Commentaire :

Chasseurs de truffes (2020)

commentaire : 

Un raisin au soleil, Daniel Petrie (1961)

Commentaire :



Cinéma :