







Janvier – avril 2021
Rue des prairies, Denys de la Patellière (1959)
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Peu importe si l’histoire nous considère comme des barbares, Radu Jude (2018)
Dispositif assez proche de celui que Radu Jude avait mis en place sur La Fille la plus heureuse du monde. La mise en scène dans la mise en scène. On quitte la publicité et les promesses ridicules faites à une gamine venue de la campagne avec ses parents pour la mise en scène d’un événement devant prendre place pour une fête nationale. La metteuse en scène essaie d’imposer un angle qui ne semble convenir à personne, à certains figurants comme à la “censure”, et qui paradoxalement ravira, sur un malentendu, le public. C’est très bien rendu, les acteurs sont formidables, c’est du naturalisme convaincant, mais le sujet semble un peu trop appuyer son message, et aller finalement dans le sens de son personnage pour qui le travail des Roumains vis-à-vis de leur implication dans le massacre des juifs n’aurait pas été fait. Si le film répond à une situation bien réelle en Roumanie, ç’aurait sans doute un sens d’appuyer autant le message, mais sans la connaître on ne peut que regretter un sujet qui enfonce tant les portes ouvertes. Manque la légèreté sans doute, l’absurde, beaucoup plus capables d’apporter une nuance dans des sujets lourds et complexes ; le cinéma roumain (et Radu Jude même) l’a déjà montré à l’occasion.
Le Rayon vert, Eric Rohmer (1986)
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Le Chant du loup, 2019
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Han Solo : A Star Wars Story, Ron Howard (2018)
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Insiang, Lino Brocka (1976)
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Le Client, Asghar Farhadi (2016)
Pourquoi ce film a-t-il si mauvaise presse ? Il est dans la veine des deux autres que j’avais vus de lui jusqu’à présent (La Fête du feu et Une séparation). Celui-ci est peut-être moins tortueux que les autres, mais ça reste brillant. Mystère.
Quatre Nuits avec Anna, Jerzy Skolimowski (2008)
Formidable. On y retrouve un peu de Dumont là-dedans avec un personnage principal touchant et débile. Skolimowski joue d’ailleurs assez bien au début du film sur la possibilité qu’il soit un assassin. Ça entretient le mystère et la tension sans jamais avoir recours aux dialogues. Le cœur du film (les quatre nuits du titre) ferait plus penser cette fois aux Kieslowski d’Une brève histoire d’amour. Il faut croire que ces approches avec un savant mélange de distanciation et d’identification (le regard en retrait permettant sur la longueur de s’attacher aux personnages) et avec ce type de thématiques arrivent assez bien à me convaincre.
Sunny, Kang Hyeong-Cheol
Excellent. L’humour passe rarement les frontières, mais il est bien dosé ici. On reste dans l’excès de l’humour situationnel, mais ça passe très bien la rampe, et c’est très bien écrit. Le même réalisateur avait fait Swing Kids (réalisé plus tard, mais vu plus récemment). On y retrouve la même tonalité avec un mélange d’humour cartoonesque, de références historiques pour donner une couleur particulière à l’arrière-plan (et ce n’est pas une préciosité puisque c’est le sens même du récit de retourner ainsi à ces années) et de sentimentalisme. Pour être un vieux, cette plongée dans le monde du milieu des années 80 fait plaisir. Je ne m’attendais pas à ce que la Corée partage certaines références communes « culturelles » avec les jeunes Français de la même époque… Sophie Marceau et la Boum, sérieusement… avec ce hit éternel de Vladimir Cosma : Reality…, ça fait comme un choc.
Les Chatouilles, Andréa Bescond et Eric Métayer (2018)
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Wonder Woman, Patty Jenkins (2017)
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La Femme de nulle part, Louis Delluc (1922)
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Perfect Sense, David Mackenzie (2011)
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La Fin d’une liaison, Neil Jordan (1999)
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L’Avenir, Mia Hansen-Løve (2016)
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Le Jeu de la dame, Scott Frank & Allan Scott
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L’aigle s’est envolé, John Sturges (1976)
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Jack Reacher & Mission Impossible : Rogue Nation, Christopher McQuarrie (2012-15)
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Girl, Lukas Dhont (2018)
Mêmes qualités que Tomboy. Un sujet bien traité qui interroge la notion de genre et une réalisation de qualité, naturaliste, tendance improvisations dirigées, avec d’excellents acteurs. Ce qu’on gagne en spontanéité et en justesse à travers l’improvisation, on leur perd parfois en pertinence des répliques, et là c’est rarement le cas. Au contraire même, chaque conflit intermédiaire servant à illustrer les problématiques d’un changement de sexe naissant des répliques parfois malheureuses (souvent du père). Direction impressionnante donc pour un sujet d’actualité ayant potentiellement un rôle politique et informatif important. Chapeau.
La Tête d’un homme, Julien Duvivier (1933)
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Manchester by the Sea, Kenneth Lonergan (2016)
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Série Lupin (2021)
C’est assez bien tourné (dans le sens « bien construit »), plaisant, mais la même série serait proposée sur Arte ou Canal+ et on n’en ferait pas tout ce flan. Il y a quand même avec Netflix une manière de proposer et de concentrer des mêmes programmes à un public très vaste quelque chose qui s’apparente à un ORTF mondial. Tout le monde regarde la même chose au même moment. Je ne pourrais pas dire si c’est bien ou pas bien, mais pour moi cette comparaison saute aux yeux. Netflix est payant, certes, mais j’ai trouvé par hasard des liens de streaming sur un site russe, et ça m’a permis de voir justement où, comment et à qui ce feuilleton était proposé. Doublé en anglais, sur-doublé en russe, sous-titré en arabe… c’est comme voir une série allemande d’Arte diffusée en mondovision. La version chiffrée de l’exception et de la diversité culturelle sans doute.
Le Sens de la fête avec Bacri.
Ça faisait bien dix ans que je n’avais pas vu un film sur TF1. Ce n’est pas si mal écrit, mais qu’est-ce que c’est mal dirigé, c’est affligeant… Les acteurs pourraient être bons pourtant, mais jamais dans le bon dosage, le bon ton…