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2008 | 96-01 |
Le Vase de sable, Yoshitarô Nomura (1974)
Grand film. Le film d’investigation à son meilleur. Curieusement, le film tourne au mélo dans un des plus longs dénouements de l’histoire avec pas moins de 50 minutes mêlant trois niveaux de narration.
Coppola (et Hitchcock) aime ce genre de fins opératiques où le dénouement se joue en plusieurs endroits ou temps différents. Vraiment cinématographique, assurément.
Gens de bidonville (People of Ko-bang neighborhood/Ggobangdongne saramdeul), Bae Chang-Ho (1982)
Un peu répétitif, mais joli travail sur l’atmosphère. Un ton agréable entre tragédie et espièglerie (juste assez pour ne pas être trop larmoyant). Bon sens du rythme, et les acteurs sont bons. Si celui qui joue le père biologique n’est pas terrible, celui qui joue le père comique est excellent (il a un joli rôle de vieux dans Poetry).
De l’aube à minuit, Karl Heinz Martin (1920)
C’était prévisible. Je n’ai jamais été amateur de la période muette, encore moins de l’expressionnisme allemand. Un vrai supplice. Belle et grande direction artistique cela dit. Il faut noter par exemple la manière dont est rendue la neige : « Allez ! Encore de la neige ! Encore ! Attends, on voit ta main, là ! Ta main ! ». Je suppose que ç’a été filmé dans un théâtre, mais c’est trop évident,, et ça gêne un peu (en dehors de la scène du cycliste). Intéressant pour comprendre l’évolution du cinéma à cette époque, mais j’éviterai de prendre le film sur mon île, bien sûr.
Evdokia, Alexis Damianos (1971)
Sans intérêt. À peine peut-on se rincer l’œil avec la jolie actrice. Pour le reste (et l’essentiel), c’est vraiment…, je ne dirai pas mauvais, mais pas particulièrement bien excitant.
Les personnages sont stéréotypés (prostituée et soldat), l’histoire est incohérente sans une once d’originalité ou d’audace (la question de l’ostracisme ne va pas assez loin, et au lieu d’être l’angle principal du film, il n’en est rien, car tout se concentre autour de l’histoire d’amour un peu pâlotte).
Les décors extérieurs sont assez pauvres et irréalistes (c’est désert et impersonnel). La mise en scène également est bien pauvre : beaucoup de longs et inutiles plans de transition : le personnage arrive sur un chemin, un jardin, et puis il ouvre une porte, etc. Et cela pour chaque séquence ou presque.
Je préfère comprendre l’angle proposé pour un film, et en quoi il est utile. Avec une comédie, un thriller, une comédie musicale, c’est toujours évident. Avec un drame, il y a toujours plus de subtilité. Une complexité dans les relations entre personnages, les événements, l’adversité, la morale… Mais ici le but est sans intérêt sinon j’ai raté un truc.
Cochons et Cuirassés (Buta to gunkan), Shohei Imamura (1961)
Même récit chaotique que dans Les Pornographes, le même ton (des personnages un peu tarés et un mix entre comédie et tragédie).
Très bon techniquement. Malheureusement, j’ai peiné à m’identifier aux personnages et à me sentir concerné par les enjeux du film. Le personnage de la fille (l’actrice présente dans Onibaba), ça va encore, mais le garçon est détestable et leur amour paraît peu probable. Peut-être y a-t-il trop de personnages et d’intrigues secondaires.
Imamura déjà en adepte de la folie et des élans sexuels.