Sugarland Express, Steven Spielberg (1974)

Pare-chocs pétrolier

Sugarland Express

Note : 3.5 sur 5.

Année : 1974

Réalisation : Steven Spielberg

Avec : Goldie Hawn, Ben Johnson, Michael Sacks

Juste après Duel, Spielberg continue sur la voie publique. Cette fois, ce n’est plus un thriller, mais la cavale d’une femme et de son mari qu’elle est venue choper dans un pénitencier de quartier, tous deux légèrement benêts comme on n’en rencontre que dans l’Amérique profonde.

La mère s’est mise dans l’idée de récupérer son gamin qui lui a été enlevé par l’assistance publique. Mais elle et son jules pensent se faciliter la tâche en se faisant accompagner par un jeune flic qu’ils prennent en otage.

Et rendez-vous à Sugerland… Tout un programme. Une sorte de terre promise qui n’existe pas. La quête de l’impossible…

Tout le Texas se prend de passion pour cette femme qui veut récupérer son gamin à l’autre bout de l’État. Des centaines de voitures de flics les suivent à travers la campagne sans pouvoir rien faire parce que le chef de la police refuse qu’on tente quoi que ce soit contre ces “mômes”…

Image surréaliste quand les fugitifs (toujours suivis de trois cents bagnoles) traversent une petite ville sur le chemin de leur paradis. Accueillis en héros, ils reçoivent des cadeaux, et c’est une véritable kermesse qui se met en place pour les soutenir dans leur étrange périple.

Sugarland Express, Steven Spielberg (1974) | Universal Pictures, ZanuckBrown Productions

Quand ils arrivent à Sugarland, ils n’y trouvent pas leur gamin, mais la tragédie — une tragédie attendue, écrite à l’avance…

Spielberg avait déjà le ton et l’humour juste, celui des grands, comme cette scène dans laquelle les tireurs d’élite arrivent chez la famille d’accueil du môme, et la femme voyant tout leur arsenal, dans son vestibule, après un petit temps de réflexion et de légère panique, décide de prendre un grand vase qui traînait là sur une table de l’entrée et de le mettre en sécurité. Ça ne dure qu’une seconde, à la fin de la scène, c’est un détail dans le plan, la caméra ne filme pas la scène en gros plan, mais c’est tellement drôle — le souci du détail cocasse, subtil…

Tellement surréaliste que c’est une histoire vraie. Forcément. Sinon personne n’y aurait cru…

Goldie Hawn joue un personnage que reprendra vingt ans plus tard sa fille dans Almost Famous : déjantée, fofolle et capable de tout.

Et déjà avec la musique de… John Williams.



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MyMovies: A-C+

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