L’homme de paï

Les Trafiquants du Dunbar
Titre original : Pool of London
Année : 1951
Réalisation : Basil Dearden
Avec : Bonar Colleano, Susan Shaw, Renée Asherson, Earl Cameron
Plus réussi que Opération Scotland Yard du même Basil Dearden. On se rapproche déjà de l’atmosphère des films noirs parfaitement adaptés ici au style marin britannique (bateaux arrimés aux quais, ruelles pavées et humides, fog londonien, bars ou auberges mal famées, etc.). Beaucoup de petits récits en parallèle, aucune star, et aucun personnage principal, c’est la force du film.
Un marin est habitué aux petits trafics en faisant passer des objets de contrebande sous le nez de la douane, et se retrouve malgré lui associé à de plus gros poissons que lui. Après y avoir mêlé son meilleur ami et découvert de quoi il s’agissait, il tente sur le tard de rattraper ses erreurs… La gageure éternelle quand on met en scène des petits malfrats, c’est de les rendre sympathiques. Pari réussi ici, pourtant ce marin accumule pas mal d’actions moralement répréhensibles. Comme quoi, la personnalité joue beaucoup quand on en vient à juger quelqu’un : difficile de ne le juger qu’à travers ses actions.
L’histoire d’amour naissante entre la petite blonde et le bon noir est aussi attachante : deux perles, tout simplement, et même si les perles se font rarement remarquer pour leur originalité, on aime les contempler, c’est ainsi qu’on est capable de s’émerveiller devant la moins originale des actions, mais aussi la plus ancienne : la rencontre amoureuse. L’originalité est ailleurs, puisque pour une fois, ce n’est pas la police menant l’enquête qui résout l’affaire et arrête les méchants (même si elle arrête les principaux), mais notre marin qui se rend de lui-même (ne me remerciez pas pour le spoil).
Les Trafiquants du Dunbar, Basil Dearden (1951) Pool of London | Ealing Studios
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