La Promesse de l’aube
La Promesse de l’aube |
Réalisation : Eric Barbier Avec : Pierre Niney, Charlotte Gainsbourg |
Je n’ai rien contre les adaptations historiques si elles savent transgresser leur sujet pour proposer autre chose qu’une simple illustration d’événements pliés sous quelle que forme que ce soit : purement historique, ou comme ici, adaptée d’un récit de Romain Gary. Eric Barbier fait le job en ce qui concerne l’adaptation, mais l’invention cinématographique est pauvre. C’est certes un écueil rarement dépassé, parce qu’il faut savoir et oser s’approprier un sujet, le charcuter, le violer presque. Mais on ne fait pas de bons films en respectant (trop) une matière qui n’est pas encore ou pas du tout du cinéma : une œuvre préexistante, comme un scénario, ce n’est déjà plus une œuvre, et ce n’est de toute façon déjà pas du cinéma. On retourne, et c’est malheureux, aux critiques que les tenants de la politique des auteurs pouvaient faire dans les années 50 à propos du cinéma d’adaptation…
Le meilleur acteur, c’est à souligner, il n’a qu’une scène : c’est l’usurier qui refuse le samovar à la mère de Romain, et qui lui propose de travailler pour elle.

La Promesse de l’aube, Eric Barbier (2017) | Jerico, Pathé, Nexus Factory