Des serpents dans l’avion (2006)

À qui sont ces six saucissons-ci qui sifflent sur nos sièges ?

Snakes on a PlaneDes serpents dans l'avion (2006)Année : 2006

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IMDb   iCM

 

Réalisateur :

 

David R. Ellis

 

4/10

Avec  :

Samuel L. Jackson

 

Maintenant, même les séries Z ont des budgets déments, avec des effets spéciaux risibles… Heureusement que les scénarios restent totalement stupides sinon ce ne seraient plus des séries Z…

Ça fait beaucoup de bruit, et c’est bien la seule chose qu’on demande. Mais quand on se surprend à réfléchir pendant le film, ça fait mal : des serpents qui s’attaquent à des fils électriques pour tout faire péter dans le cockpit ? Faut vraiment ne pas avoir peur du ridicule.

Jackson, c’est tout à fait le genre d’acteur génial qui ne peut jouer que dans des séries Z. C’est bien pour ça que Tarantino l’a pris dans Pulp Fiction[1] — un peu comme Charles Bronson habillé avec l’humour cool de Sergio Leone dans Il était une fois dans l’Ouest… ou comme Burt Reynolds dans Boogie Nights… Tout est affaire de second degré. Dès qu’on les fait jouer au premier, ils sont sans âme. Le vrai plus des films en couleur, c’est l’ironie. Bogart et Edward G. Robinson, eux dans les films noirs passaient très bien, mais en couleurs… On le voit bien, l’acteur qui a passé avec le plus de succès le noir et blanc à la couleur, est un acteur plein d’ironie, Cary Grant (John Wayne aussi est marrant dans son genre…). À la fois cool et ironique. Gary Cooper aussi avait ça, avec son air de Droopy. On ne peut pas être pris au sérieux quand on a un habit d’Arlequin sur le dos. Jack Nicholson avait également cette ironie et l’a même mis au profit dans un film noir en couleur, Chinatown. Là le réalisateur de Snake a tellement peur du ridicule de ce qu’il montre qu’il préfère tout mettre dans le noir. Vaine tentative de reproduire une série B des années 50. On n’est pas très crédible à faire une série B avec de gros moyens. Sauf donc si on la joue à l’ironie… Tarantino et Leone, eux les couleurs, ils n’en avaient pas peur, ça flashe !… Arlequin, Leone, tout ça c’est Italien… Le bon goût du « trop » ma non troppo. Fellini quoi…

Comment j’en arrive à parler de Fellini sur ce film… Ok, je me rattrape. À quand Van Damme dans un film bien coloré, bien ironique ?


[1] Pulp Fiction