Carl Theodor Dreyer

Carl Theodor Dreyer

 

Deux films surnagent et éclipsent tout le reste : Ordet et La Passion de Jeanne d’arc. Pourtant Dreyer, c’est aussi un incontournable du muet, qui tel Kubrick des années après, ne faisait jamais le même film. Ses premiers films en particulier n’ont rien de l’austérité qu’on lui prête souvent. Des comédies, des fresques historiques avec des éléments de thriller…

Dreyer, c’est aussi la lutte contre les préjugés, les apparences, un humour et une humanité subtile. Une scène illustrant tout ça : dans Pages arrachées au livre de Satan, Dreyer décrit une scène où des enfants jouent sous la révolution française à des tribunaux révolutionnaires et mènent un inculpé, chat, dans un terrain vague pour lui trancher la tête… Eh ben Dreyer nous épargne la scène, et nous amuse en un plan très court qui résume bien l’humour du cinéaste : le chat lors de son transfert, enfermé dans une cage traînée par une chèvre, s’évade. Amusant. Ça reste anecdotique, une petite virgule dans son film, mais voilà, ce sont ces détails qui révèlent l’humanité d’un homme, son goût pour une certaine fantaisie.

crédit Carl Th. Dreyer

Classement :

 

 

 

10/10

  • Ordet, la parole (1955)
  • La Quatrième Alliance de Dame Marguerite (1920)

9/10

  • Pages arrachées au livre de Satan (1920)
  • La Passion de Jeanne d’Arc (1928)
  • Les Fiancés de Glomdal (1926)

8/10

  • Le Maître du logis (Du skal ære din hustru) (1925)
  • Ils attrapèrent le bac (1948)

7/10

  • Dies irae (1943)

6/10

  • Vampyr (1932)
  • Le Président (1919)

5/10

  • Michael (1924)
  • Il était une fois (1922)
  • Deux Êtres (1945)

4/10

  • Gertrud (1964)

3/10

 

*Films commentés (articles) :

Lien vers le site dédié au réalisateur géré par l’institut danois du film : lien.