Peter Bogdanovich

Peter Bogdanovich

Classement  :

10/10

  • La Barbe à papa (1973)

9/10

8/10

  • Targets (1968)

7/10

  • On s’fait la valise, docteur ? (1972)
  • La Dernière Séance (1971)
  • Noises Off (1992)

6/1

5/10

Films commentés :

 

Simples notes : 

Noises Off (1992)

Du théâtre filmé tout ce qu’il y a de plus infilmable. Pourtant, on s’y laisse prendre : ça commence comme un vaudeville, ou plutôt, déjà, une pièce de boulevard mettant en scène un vaudeville avec portes qui claquent et amant ou presque dans le placard, et puis une fois le premier acte passé (dans tous les sens du terme), qui est en fait ici la répétition générale (ou la technique, on ne sait plus bien) avant la première, on retrouve les mêmes acteurs lors d’une représentation en province…, toujours pour le premier acte, mais depuis les coulisses. C’est sans doute là que la pièce au théâtre prenant déjà toute sa saveur, on imagine un plateau tournant, et puisqu’on connaît déjà un peu le « revers du décor », le premier acte, on peut s’amuser du style en coulisse qui a d’excellentes raisons de tourner au slapstick, au burlesque ou au n’importe quoi : eh oui, en coulisses, les acteurs sont censés faire silence. Jolie chorégraphie qui serait un joli hommage au film muet de la première époque (même si la difficulté de la répétition des « slaps », surtout pour des acteurs de cinéma, oblige à une sorte de chorégraphie absurde souvent plus que drôle). A de nombreuses reprises pourtant l’humour fait mouche, mais c’est sans doute plus dans l’absurdité de certaines situations, l’outrance des relations entre personnages qui finissent par un troisième acte (reproduisant une nouvelle fois la premier acte, si c’est clair…) lors d’une dernière représentation où rien ne va plus. Le crescendo est parfait, on peut juste regretter que ce soit difficile à voir avec des sous-titres : les répliques, donc les sous-titres, s’enchaînent à vitesse folle, et on sature souvent. Le problème serait sans doute tout autre en français. Bel hommage aux acteurs et aux personnes qui font tourner les représentations depuis les coulisses en tout cas. Les couacs, les représentations ratées, la pagaille, l’impréparation, l’improvisation, l’improvisation ratée, les inimitiés et les amours qui se font ou se défont, en coulisses, c’est aussi ça qui font les bons souvenirs… et les jolies pièces.


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