Damiano Damiani

Damiano Damiani

Classement : 

10/10

9/10

  • Les Femmes des autres (1963)

8/10

  • Un génie, deux associés, une cloche (1975)

7/10

  • Confession d’un commissaire de police au procureur de la république (1971)

6/10

  • L’Ennui et sa diversion l’érotisme (1963)
  • El chuncho (1966)

5/10

  • Nous sommes tous en liberté provisoire (1971)
  • Jeux précoces (1960)
  • La mafia fait la loi (1968)

*Films commentés (articles) :

Simples notes :
La mafia fait la loi (1968)

La morale finale est radicale, mais le film est jusque-là terriblement ennuyeux, car composé essentiellement de scènes dialoguées : souvent des interrogatoires, quelques confrontations entre personnages opposés qui font pschitt.

Pas d’action, très peu de séquences capables de nous faire sortir du train-train habituel des séquences. Une étrange impression que ça n’avance pas : les opposants restent ou retournent dans leur « QG » et se regardent avec des jumelles : rien de pire pour créer la tension. C’est statique, mais c’est souvent aussi incompréhensible : l’enquête est basée encore une fois sur le verbe plus que sur l’action, plus sur les éléments passés du récit, plus que sur les enjeux et les prises de décision, les actions, présents.

Seul aspect relativement mieux maîtrisé que dans les films précédents que j’ai vus de Damiano Damiani : l’emploi parcimonieux de la musique.

(Les traducteurs employés par les boîtes de distribution de films ne se foulent pas trop : on chope un fichier RT de sous-titres sur le net, et on retraduit le morceau… Le problème, c’est que le travail est à moitié fait : certaines phrases, ici en espagnol, sont laissées en l’état, aucun correcteur ne passe après et les fautes sont nombreuses et affolantes, les coquilles parfois risibles, « tête de moule » pour « tête de mule »…)

Jeux précoces

Thriller réaliste assez mal fichu. L’idée de faire intervenir une fillette pour adopter une approche plus ludique pourrait rappeler certains films noirs (anglais notamment, ou des polars français des années 30 ou 40), mais si l’approche est intéressante, je trouve que le récit s’étale trop dans la longueur : il faut faire un choix, soit il faut mettre au centre du récit la relation entre l’assassin et la fillette, soit il faut vite s’en détourner et revenir très tôt à l’enquête. Au contraire de ça, le personnage de Pietro Germi, l’enquêteur, arrive trop sur le tard. Le revirement du comportement du meurtrier est alors bien trop antipathique pour qu’on puisse y apporter un quelconque intérêt, et les avancées vers la résolution du crime sont lentes et trop peu convaincantes. Le choix d’un acteur différent aurait peut-être aussi changé la donne.