Ingmar Bergman
Classement :
10/10
- Cris et Chuchotements (1972)
- La Source (1960)
9/10
- Rêve de femmes (1955)
- Persona (1966)
- Le Visage (1958)
- Crise (1946)
- Sourires d’une nuit d’été (1955)
- Jeux d’été (1951)
8/10
- Face à face (1976)
- Au seuil de la vie (1958)
- Vers la joie (1950)
- L’Attente des femmes (1952)
- La Honte (1968)
- Une leçon d’amour (1954)
7/10
- The Making of Fanny and Alexander (1984)
- Les Fraises sauvages (1957)
- La Nuit des forains (1953)
- L’Heure du loup (1968)
- Fanny et Alexandre (1982)
- La Flûte enchantée (1975)
- Le Silence (1963)
- L’Œil du diable (1960)
- Monika (1953)
- Musique dans les ténèbres (1948)
6/10
- L’Œuf du serpent (1977)
- Il pleut sur notre amour (1946)
- Sonate d’automne (1978)
- Le Rite (1969)
- La Prison (1949)
- Les Meilleures Intentions (1992, scénario)
- Après la répétition (1984)
- Scènes de la vie conjugale (1973)
- Les Communiants (1963)
- Le Septième Sceau (1957)
- À travers le miroir (1961)
- La Fontaine d’Aréthuse (1949)
- Ville portuaire (1948)
- L’Éternel Mirage (1947)
- Saraband (2003)
5/10
- De la vie des marionnettes (1980)
- Toutes ses femmes (1964)
- Le Lien (1971)
- Une passion (1969)
- En présence d’un clown (1997)
Films commentés (articles) :
Films commentés (articles) :
Films commentés (courts articles) :
Simples notes :
Face à Face (1971)
À votre prochaine tentative de suicide ratée, exigez qu’Ingmar Bergman vienne à votre chevet vous raconter quelques histoires pour égayer votre réveil. Éventuels effets secondaires passagers : folie et hallucinations.
Autrement la marque du génie : l’alliance du tragique et du comique.
Toutes ses femmes (1964)
D’habitude brillant, Bergman s’essaie seIl pleupt fois au coloré. 7 femmes. Sept fois de trop.
Saraband (2003)
Vieillir pour certains cinéastes, ça consiste à construire des maisons de poupées. L’écriture arthritique et à bout de souffle de Bergman fait peine à voir.
Rêves de femmes (1955)
Une saveur qui n’est pas sans rappeler les films de Fassbinder. Le croisement de deux destins, celui d’une photographe de mode et son modèle, concentrés en quelques heures. Une entrée en matière admirable, pleine de tension et d’humour. L’humour d’ailleurs qu’on retrouve jusqu’à la fin avec le retour inattendu de l’amant dans la scène clé du film (du côté de la photographe)… Bergman semblait avoir assuré le coup en proposant cette fin avec un plan venant après un long plan séquence intense et bavard (plus facile à couper si l’humour ne marchait pas).
Musique dans les ténèbres (1947)
Mélo aveugle avec l’acteur fétiche du début de carrière de Bergman. L’aveugle qui avait refusé de se lier avec sa petite « aide à domicile », alors jeune, idiote mais amoureuse, viendra finalement la séduire quand, lui, sera tombé un peu plus de l’échelle sociale et, elle, plus mûre… C’est idiot, mais c’est Bergman, et l’exécution est sans failles : placement de caméra, rythme, direction d’acteurs, c’est déjà parfait.
Vers la joie (1950)
Peut-être pas aussi abouti que Jeux d’été disposant des mêmes acteurs, mais dans les petits drames de couple, Bergman est toujours très bon. Il le serait plus s’il se concentrait sur les personnages féminins comme il le fera plus tard. Seul réconfort masculin, la présence de Sjöström (plus de trente ans déjà devant la caméra et toujours ce charme rieur à la Gassman).
Jeux d’été (1951)
C’est frais, c’est beau, c’est du Bergman… Faut donc bien aussi que ça finisse en tragédie. Sans tragédie, pas de souvenirs (ou presque). Et ces premiers Bergman orbitent beaucoup autour de l’idée et des possibilités offertes par ces souvenirs. Le génie ici est de tuer son personnage masculin principal, nous laissant le plus souvent au bras de son héroïne et en en adoptant le point de vue.
La Nuit des forains (1952)
Je peux comprendre que Bergman ait une faiblesse et un intérêt enfantin pour les lanternes magiques, et par conséquent l’univers du cirque dans son ensemble, mais cet intérêt il peine à me le faire partager ici. C’est comme s’il n’y croyait pas lui-même. Difficile de s’identifier à tous ces personnages de cirque excentriques, sans cesse sur la corde raide, ses seuls personnages intéressants comme d’habitude sont les femmes et les bourgeoises. La présence seule d’Harriet Andersson sauve le film et elle n’y est même pas au centre (elle y est bien plus belle que dans Monika…).
Au seuil de la vie (1958)
Au moment d’adapter le scénario, Bergman m’appelle pour me demander de lui proposer un titre à son film. Il ne retient pas mon « Les Avortons », et se retrouve avec ce titre… parfait.
C’est typiquement du Bergman. Théâtral, donc bavard, structuré autour de trois histoires de femmes. Mais ce n’est pas du Bergman, le cinéaste se « contentant » de mettre cette pièce en images. Sa direction d’acteurs est hors du commun…
Cris et Chuchotements (1972)
Bergman fait du Bergman, comme Fellini peut faire du Fellini, ou Tarkovski faire du Tarkovski. Ces années 70… Quelque chose est frappant ici, c’est la manière dont Bergman laisse libre ses acteurs. Pas dans dans les mouvements mais dans la possibilité de proposer, comme si Bergman leur indiquait un état d’esprit (souvent lié à la solitude de ces sœurs) et qu’il leur demandait de se laisser aller devant la caméra pour voir ce qui pourrait jaillir d’elles. Et malgré de très nombreux excès, c’est toujours dans la retenue. Les cris ne sont jamais qu’étouffés comme l’indique d’une certaine manière le titre. Et ce travail sur les couleurs (unies, comme à la 2001) et les costumes est parmi ce qu’il s’est fait de mieux.
Il pleut sur notre amour (1946)
Early Bergman is not that much Bergman. Il y a un peu trop d’action. Bergman, c’est bien quand c’est statique, avec des personnages avec des quêtes ou des errances intérieures, quand il questionne les tourments et la solitude de chacun, et quand le rythme est lent au point d’y sentir le temps se pendre au bout d’une corde.
Journal d’un cinéphile prépubère :
La Prison (1949)
Lien externe :