Ernst Lubitsch

Ernst Lubitsch

crédit Ernst Lubitsch

Classement :

10/10

  • La Folle Ingénue (1946)
  • Rendez-Vous (1940)
  • Ninotchka (1939)

9/10

  • Jeux dangereux (1942)

8/10

  • La Poupée (1919)
  • Comédiennes (1924)
  • Je ne voudrais pas être un homme (1918)
  • Paradis défendu (1924)

7/10

  • Le Lieutenant souriant (1931)
  • La Veuve joyeuse (1934)
  • Haute Pègre (1932)
  • La Chatte des montagnes (1921)
  • La Princesse aux huîtres / Miss Milliard (1919)
  • Quand j’étais mort (1916)
  • Passion / Madame DuBarry (1919)
  • Le ciel peut attendre (1943)

6/10

  • La Huitième Femme de Barbe-bleue (1938)
  • Sérénade à trois (1933)
  • La Joyeuse Prison / Das fidele Gefängnis (1917)
  • Rosita (1924)
  • Une heure près de toi (1932)
  • Si j’avais un million (segment The Clerk) (1932)
  • Monte Carlo (1930)

5/10

Films commentés (articles) :

Simples notes :
Monte Carlo (1930)

Nouvelle adaptation de Lubitsch d’opérette européenne en ce début de cinéma parlant, seulement si Jeanette MacDonald est charmante, le film pâtit de l’absence de Maurice Chevalier. On ne peut croire une seconde que l’actrice puisse tomber amoureuse de ce Jack Buchanan. L’argument du film reprend le principe cher des vaudevilles à la française basés sur des quiproquos, ce qu’on retrouvera également aussi beaucoup dans les comédies de « travestissement » comme ici de Lubitsch ou de Wilder.

Paradis défendu

Jeu de regards permanent, tout n’est que fantaisie et séduction, rien ne porte jamais à conséquence. L’argent même en un clin d’œil étouffe les révolutions. Dernière collaboration Negri-Lubitsch (et la seule, me semble-t-il,, à Hollywood). Adolphe Menjou exceptionnel, on l’entendrait presque parler tant ses expressions de visage et ses réactions sont parlantes (celles de Pola Negri aussi, ça sent le Lubitsch derrière mimant ce qu’il veut et les acteurs reproduisant à l’identique). Un regard, une réception, une réaction, plan suivant, un regard, une réception, une réaction : c’est facile le cinéma.

Rosita, chanteuse des rues (1923)

Quelques similitudes avec Paradis défendu qui viendra l’année suivante (commentaire à lire plus bas). Lubitsch changera juste le souverain pour une souveraine, signe peut-être que Lubitsch sentait pouvoir mieux faire après ce premier opus produit par Mary Pickford (et même si les deux films sont issus de deux pièces originales n’ayant probablement aucun rapport). La star attendait peut-être de lui qu’il la mette en scène comme il avait mis en scène Ossi Oswalda, autrement dit dans une veine espiègle qui lui correspondait mieux. Et au lieu de ça, Lubitsch lui donne un rôle plus conforme sans doute à la personnalité de Pola Negri. Pickford en chanteuse des rues, pourquoi pas, mais la faire glisser peu à peu vers un personnage à la Carmen (peut-être une des premières femmes fatales), guitare sur la cuisse, robe olé olé, pas sûr que l’éternelle gamine à l’écran ait apprécié l’expérience. Pourtant, les moyens sont là. (Ce personnage a quelques similitudes aussi avec la Marianne de Marion Davies transposé dans une France de la Grande Guerre.)


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