Radu Jude

Classement :
6/10
- Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares (2018)
- Babardeală cu bucluc sau porno balamuc (2021)
Commentaires simples :
Peu m’importe si l’histoire nous considère comme des barbares, Radu Jude (2018)
Dispositif assez proche de celui que Radu Jude avait mis en place sur La Fille la plus heureuse du monde. La mise en scène dans la mise en scène. On quitte la publicité et les promesses ridicules faites à une gamine venue de la campagne avec ses parents pour la mise en scène d’un événement devant prendre place pour une fête nationale et où la metteuse en scène essaie d’imposer un angle qui ne semble convenir à personne, à certains figurants comme à la ‘censure’, et qui paradoxalement ravira, sur un malentendu, le public. C’est très bien rendu, les acteurs sont formidables, c’est du naturalisme convaincant, mais le sujet semble un peu trop appuyer son message, et aller finalement dans le sens de son personnage pour qui le travail des Roumains vis-à-vis de leur implication dans le massacre des juifs n’aurait pas été fait. Si le film répond à une situation bien réelle en Roumanie, ç’aurait sans doute un sens d’appuyer autant le message, mais sans la connaître on ne peut que regretter un sujet qui enfonce tant les portes ouvertes. Manque la légèreté sans doute, l’absurde, beaucoup plus capables d’apporter une nuance dans des sujets lourds et complexes, et le cinéma roumain (et même Radu Jude) l’a déjà montré à l’occasion.
Cœurs cicatrisés, Radu Jude (2016)
La Montagne magique au niveau de la mer et sans les discussions philostropiques de Mann. La justesse du plan-séquence, sans excès.