Le seul exemple de ce que pourrait être l’adaptation réussie d’une pièce de boulevard au cinéma. Hilarant, charmant, tout du long. Revu vingt ans après, aucun souvenir précis.
Le Salaire de la peur, Henri-Georges Clouzot (1953)
***simples notes :
Le Mystère Picasso
– Pablo, tu as fini tes devoirs ? On mange. – Oui. Attends, je voudrais finir mon tableau. – Je te laisse cinq minutes. Et après tu ranges tes encres. – Tu as fini ? – Pas encore. – Fais voir ça. – Qu’est-ce que tu en penses ? – C’est bien, Pablo. Tu viens manger ? – Je trouve que c’est « extérieur ». Je voudrais essayer avec de l’huile comme à la maison et peindre par dessus. – C’est risqué… – C’est justement ce que je cherche. On mangera une autre fois. – D’accord. On change de technique de prise de vue alors.
Pablo peint un chef-d’œuvre. Et décide de tout bazarder en deux trois coups de pinceau.
– C’est très mauvais. C’est très mauvais. Pourquoi tu fais cette tête ? Si tu crois que c’est mauvais t’inquiète pas pas ça peut être encore plus mauvais. Voilà, bon, c’est vraiment très mauvais, mais maintenant je sais ce que je veux faire. C’est précisément ce que je voulais montrer. – Hum.
Ça commence en film de Clouzot, ça finit par être un film de Picasso. Bien joué l’artiste.