David Fincher

David Fincher

crédit David Fincher_saveur

Classement :

10/10

9/10

  • Alien 3 (1992)
  • Seven (1995)

8/10

  • Gone Girl (2014)
  • Millénium: Les hommes qui n’aimaient pas les femmes (2011)
  • Fight Club (1999)
  • Zodiac (2007)

7/10

  • The Social Network (2010)
  • L’Étrange Histoire de Benjamin Button (2008)
  • Mank (2020)

6/10

  • The Game (1997)
  • Panic Room (2002)

5/10

Films commentés (articles) :

 

Simples notes : 

Mank (2020)

Le père d’un cinéaste connu qui écrit un scénario sur le frère d’un cinéaste connu écrivant le chef d’œuvre pour un autre cinéaste connu. Ca pourrait être un résumé de la logique de la politique des auteurs où les cinéastes finissent toujours par être crédités comme les auteurs des films qu’ils réalisent au détriment de ceux qui le plus souvent les écrivent… les scénaristes. Reste à savoir à quel Fincher le public donnera du crédit pour vanter ou critiquer le film…

Je suppose qu’il faut être cinéphile pour apprécier toutes les références et le contexte évoqués par le film. Le moindre personnage qui fait une apparition peut être un chef décorateur, nommé par un simple prénom, le plus respecté et le plus crédité sans doute d’un studio, et je doute de l’intérêt de jouer ainsi des références même pour les plus avertis des cinéphiles. C’est au fond tout le problème des biopics, et on n’échappe pas par ailleurs à tous les poncifs du genre, à commencer par le commentaire final pour évoquer l’épilogue de ce qu’on nous montre dans le film…

Au-delà de cet aspect un peu pénible du film, il faut noter quelques touches d’intérêt : le père de Fincher est mort au début du siècle, je ne sais donc pas à quel époque il a écrit le script, mais il y aurait presque quelque chose de visionnaire. Si au milieu des années 40, raconter la vie de Hearst à travers une « fantaisie » avait quelque chose d’encore bien contemporain, force est de constater que l’évocation d’un monde en crise dans lequel les leaders se serviraient des médias pour influencer le peuple aurait presque quelque chose de prémonitoire, car en 2020, cette critique du pouvoir est sans doute encore plus contemporaine qu’à l’époque où Fincher père a écrit le scénario. Peut-être que c’est le fils d’ailleurs qui a appuyé cet élément et qu’on n’en saura jamais rien parce qu’il a eu la délicatesse (contrairement à ce que l’on apprend du Welles du film) de laisser son père comme seul « auteur » du film. Malheureusement, le film est peut-être un peu trop éclaté (à la Citizen Kane) pour qu’on s’attache réellement à son histoire : papa Fincher n’a pas songé peut-être que dans un film, les personnages étaient parfois plus importants que la manière dont on les met en scène. Il est cent fois plus intéressant de voir les personnages de Don Quichotte dans leur élément qu’évoqués simplement par leur auteur cloué au lit. 

Dernière chose : les reconstitutions en extérieur, que je suppose en réalité tourné en studio, sont assez laides. On pourra dire ce qu’on veut, la luminosité du soleil dans les yeux, la densité de l’air, à cause notamment de la pixellisation des raccords entre différentes profondeur de champs ou tout simplement trahit par le jeu des acteurs (un projecteur dans les yeux ne produit pas un même type de réaction que le soleil), aucune technique numérique ne peut encore parfaitement les rendre. Content en revanche d’avoir pu voir à nouveau Charles Dance dans un film de David Fincher.


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Alien 3, David Fincher 1992 | Twentieth-Century-Fox, Brandywine Productions

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