Mikhaïl Kalatozov
Filmographie :
8/10
- Le Sel de Svanétie (1930)
7/10
- La Lettre qui n’a jamais été envoyée / inachevée (1960)
- Quand passent les cigognes (1957)
6/10
- I Am Cuba (1964)
5/10
Films commentés (articles) :
Simples notes :
Le Sel de Svanétie (1930)
Des images fabuleuses. Comme d’habitude dans les documentaires de l’époque du muet, on prend des libertés avec la rigueur objective qui deviendra plus tard la règle : si le film décrit bien quelques dizaines de minutes la vie quotidienne et difficile des montagnes, il prend par la suite un tournant résolument dramatique, pour ne pas dire tragique et lyrique, l’occasion de faire intervenir à la fin le parfait sovietus ex machina quand l’effort bolchevique met fin à l’enclavement de la région. On est aussi entre Terre sans pain et The Epic of Everest. « L’âge de pierre tourne en rond » en Svanétie…
Mais le plus remarque reste encore les images. Les Soviétiques utilisaient des objectifs qui offraient d’étranges effets de lumière, de flou et de profondeur de champ. J’avais déjà noté cette étrangeté dans La Nouvelle Babylone ou dans certains films japonais muets (voire dans Le Dernier des hommes). En fait, certains plans semblent avoir été tourné avec une petite focale, et alors que la profondeur devrait être grande, par certains défauts d’objectif, de sensibilité ou de luminosité, des parties du champ n’apparaissent pas aussi nettes qu’elles le devraient dans un plan à grande profondeur de champ. Et qu’est-ce qu’il se passe quand dans un plan d’ensemble (mais pas que) censé être en petite focale certaines parties sont floues ? Eh bien ça donne un effet miniature, aussi connue de nos jours comme l’effet « tilt-shift ».
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