L’Odyssée de Charles Lindbergh (The Spirit of Saint Louis), Billy Wilder (1957)

The Pschitt of Saint-Louis

The Spirit of Saint LouisThe Spirit of Saint Louis, Billy Wilder (1957) Année : 1957

6/10

IMDb  iCM

Réalisation :

Billy Wilder

Avec :

James Stewart
Murray Hamilton
Patricia Smith

Qu’est-ce que ce film vient faire dans la filmographie de Billy Wilder ? OK, pas une comédie, mais on peut faire des films, en particulier Billy, en sortant de son registre qui se révèlent très bons. Là, on se demande ce que Wilder est allé chercher avec ce récit de l’aventure de Lindbergh en traversant l’atlantique en monoplan…

On pourrait dire la même chose de Stewart mais au moins lui est un habitué des « biopics » hagiographiques… ou des films consensuels (Tom Hanks de l’époque…, son Harvey est par exemple parfaitement mièvre et stupide), et son utilisation n’a jamais été meilleure que quand il servait de contrepoint (ou d’innocent) dans les films de Hitchcock.

Spirit of Saint-Louis, c’est le nom de l’avion avec lequel Lindbergh avait décollé pour entreprendre son périple. Pas la peine d’évoquer le reste, ça ne vole pas bien haut.


L’Odyssée de Charles Lindbergh (The Spirit of Saint Louis), Billy Wilder 1957 | Leland Hayward Productions, Billy Wilder Productions


Billy Wilder

crédit Billy Wilder

Classement :

10/10

  • Boulevard du Crépuscule (1950)
  • La Garçonnière (1960)
  • Certains l’aiment chaud (1959)

9/10

  • Uniformes et Jupon court (1942)
  • Témoin à charge (1957)
  • Ariane (1957)
  • Embrasse-moi, idiot ! (1964)
  • Irma la Douce (1963)
  • 7 Ans de réflexion (1955)

8/10

  • Spéciale Première (1974)
  • Les Cinq Secrets du désert (1943)
  • Le Gouffre aux chimères (1951)
  • Un, deux, trois (1961)

7/10

  • Fedora (1978)
  • Sabrina (1954)
  • Stalag 17 (1953)
  • Assurance sur la mort (1944)

6/10

  • La Grande Combine (1966)
  • La Scandaleuse de Berlin (1948)
  • La Valse de l’empereur (1948)
  • Avanti! (1972)
  • L’Odyssée de Charles Lindbergh (1957)
  • Le Poison (1945)
  • La Vie privée de Sherlock Holmes (1970)

5/10

  • Buddy Buddy (1981)

4/10

  • Mauvaise Graine (1934)

3/10

Films commentés (courts articles) :

 

notes simples :

Les Cinq Secrets du désert

Gentlemen, une dernière question. – Quel genre de femme serait pour vous l’Égypte ? – Ne prenez pas la Mouche ce serait pas du tout mon TYP…

Le Gouffre aux chimères

Comédie de travestissement, toujours. Mais cette fois de la vérité. Un cynisme froid réchauffé sur le tard par le génie de deux hommes (Wilder et Douglas). Ça patine toutefois dans le ventre mou de l’histoire, faute à une intrigue forcément statique et un poil répétitive. Et c’est vrai que l’attaque est tellement acide (les journalistes et leur public, donc nous, prennent bien une tonne de gravats sur la tête) qu’elle n’est guère plaisante. L’insuccès du film est ainsi compréhensible.

Sabrina

L’histoire est très agréable du début jusqu’à la fin, pas une séquence n’est inutile, l’évolution est parfaite : c’est un conte populaire et romantique. La mise en scène de Wilder est intelligente par sa sobriété ; les meilleures mises en scène sont celles qui ne se font pas remarquer. Et le jeu est absolument resplendissant : la personnalité d’Audrey Hepburn comme toujours est réjouissante, attachante — bref, on l’admire et on l’aime.

Les situations sont comme il faut : rares, épatantes, extraordinaires, construites, cocasses, mais toujours avec simplicité, authenticité et humilité, comme la fin avec l’histoire du chapeau. Il n’y a jamais de romantisme lyrique et exacerbé. C’est la simplicité du génie qui le rend efficace, non lourd ou antipathique.

Billy Wilder

La Grande Combine, Billy Wilder (1967)

La Grande Combine

The Fortune Cookie
grande combine wilder
Année : 1967

6/10 IMDb iCM

Réalisation :

Billy Wilder

Avec :

Jack Lemmon, Walter Matthau

Le grand intérêt de ce film, ce sont les personnages, avec un trio d’archétypes. Le mauvais (l’avocat), l’homme moyen sans conviction, mais non sans cœur qui se laisse facilement influencer (la « victime » infirme) et le grand bon (Boom Boom). Et c’est surtout ce dernier qui fascine et inspire l’humilité. La grande force du scénario, dans ce qui ne se limite pas seulement au drame énoncé, mais une « étude » de comportement, est d’avoir mis en valeur le caractère de ce personnage hors du commun. C’est l’homme le plus aimable, serviable, simple au monde, presque une caricature du candide se laissant manipuler par l’avocat — on s’en doute —, mais aussi, et surtout, par l’infirme. Là où personne ne dénonce l’injustice et ne remarque son caractère, c’est au spectateur de crier face à cet oubli parfaitement orchestré par le scénario. Ce sera le richissime homme d’affaires qui se dévouera corps et âme à son vil serviteur. Le plus grand génie qui se plie aux volontés irrationnelles de l’idiot du village. On comprend que dans certains drames, les personnages peuvent être importants au point de faire de l’ombre au récit ; si on se donne la peine de développer et de trouver une combinaison payante entre les personnages.