Étape préférée dans l’élaboration d’un nouveau roman ?

Les manuscrites

Réflexions sur l’écriture

Ne jamais finir. Ajouter des idées depuis vingt ans à mes fiches personnages, contexte, vocabulaire ou intrigue dans des vieux fichiers Word jamais rouverts depuis dix ans parfois, et me rendre compte à la relecture que certaines idées se contredisent. Un vrai bonheur.

En vrai, le plus jouissif, c’est découvrir des oppositions au sein des intérêts personnels des personnages censés avancer vers un but commun, des contradictions chez un personnage quand elles aboutissent à des conflits intérieurs ou s’intègrent au récit de manière inattendue.

En gros trouver des dilemmes qui nourriront l’intrigue. Faut avoir un côté maso et aimer troller ses propres personnages. Et puis, casser les codes. Commencer avec des stéréotypes, et s’amuser à les détricoter au fur et à mesure. Jouer sur les apparences, louer les monstres.

Autre exercice passionnant : travestir la réalité. D’un côté, il faut déconstruire les stéréotypes, de l’autre construire des paravents en reproduisant quelque chose de réel et en le transformant. Trouver une voie pour de nouveaux archétypes au fond. Chaque époque en produit.

La correction est pas mal non plus, c’est à la fois le plus long et le plus pénible, parce qu’en général, c’est à ce moment que je décide de tout recommencer. Pas d’envie réelle de partager ou de finir : juste jouer au puzzle et trouver de nouvelles combinaisons tordues.