La femme bafouée
Tsuma yo bara no yô ni — TOP FILMS — |
Réalisation : Avec : Sachiko Chiba ⋅ Yuriko Hanabusa ⋅ Toshiko Itô Les Indispensables du cinéma 1935 Listes sur IMDb : ✓ ✓ ✓ ✓ |
Du Naruse déjà « dans le texte ».
Le regard de la femme bafouée (ici la fille), le mari goujat (ici le père), et le drame provoqué par ces maris volages. On est presque dans le Naruse des années 50. L’ironie, c’est qu’on est même sans doute un peu plus chez Ozu.
Dans le jeu des sept familles japonaises, Ozu optera (dans les années 50) presque toujours pour la fille ; ce qui permettra un regard extérieur, distant, face à la volonté de ses parents, même s’il est question souvent de son propre avenir. Naruse quant à lui sera au plus près des drames conjugaux en choisissant dans ce même jeu de sept familles la femme — ou la mère — (autorisant des tournures plus mélodramatiques). On a même droit à un personnage typique de Ozu qu’il utilisera jusqu’à Récit d’un propriétaire : le sale gosse avec ses moues de crétins malpolis et gratteur de nez.
Ça finira comme un bon mélo qui se respecte, avec encore une fois un renoncement dans la dignité, celui de ne plus chercher à convaincre son père de rester avec sa mère et de le laisser retourner dans son autre famille.
La douce sérénité du renoncement…
(Selon Richie, il s’agit là du premier shomingeki de Naruse.)
Ma femme, sois comme une rose, Mikio Naruse 1935 Tsuma yo bara no yô ni | P.C.L