Notes de visionnage 2021 (2)

 

janvier – avril 2021

mai – août 2021

septembre – décembre 2021

 
Ellipse, Shimizu 1934

Merveilleux sac de nœuds amoureux (au demeurant, assez peu crédible, mais que seraient les mélodrames sans deux ou trois de ces rencontres fortuites et ces entrelacements savants tenant bien souvent du miracle ou du mauvais œil). Aucune des facéties habituelles du réalisateur, à peine nous gratifie-t-il une ou deux fois de ses travellings chéris. Mélodrame tout ce qu’il y a de plus conventionnel avec des amours toujours contraires et impossibles, des personnages presque obstinés à poursuivre une voie qui les détourne du bonheur. Ce qu’en fait Shimizu, au niveau de la direction d’acteurs et pour ce qui n’est qu’un film muet, est un modèle de précision (l’interprétation tout en retenue et en non-dits des acteurs est à la hauteur des autres grandes interprétations de l’époque du muet et du début du parlant au Japon). Je crois ne pas avoir retrouvé une même tension dans les rapports amoureux, une telle volonté de sacrifier son amour pour celui de l’autre, depuis Le Printemps d’une petite ville (1948).

Un héros de Tokyo, Hiroshi Shimizu (1935)

commentaire :

La flor, Mariano Llinás (2016)

Vu que les deux premiers épisodes, impossible de regarder la suite tant la médiocrité, sur tous les niveaux, me saute à la figure. Écriture grossière, mise en scène plate et stéréotypée (un exploit), des longueurs insupportables dans les séquences, des actrices antipathiques, une musique omniprésente digne d’une série B des années 50, et le pire que tout de tout, surtout…, toute cette absence de talent chez les acteurs (cela vaut aussi pour la direction d’acteurs) qui me donne l’envie de leur donner des baffes toutes les 30 secondes (les répliques sont mal écrites, certes, mais ça récite à plein tube et ça joue ton sur ton pour être sûr qu’on a bien compris ce que eux ont compris dans leur texte…). À vomir.

Spetters, Paul Verhoeven (1980)

commentaire :

Good Morning Vietnam, Barry Levinson (1987)

Ça allume toutes les cases : racisme asiatique, sexisme, humour sur les gays, et impérialisme neuneu (le base-ball c’est la civilisation). On croit une seconde que le film se ressaisit quand l’ami vietnamien explique que c’est lui, l’Américain, qui vient en ennemi et qui apporte le chaos et la mort dans son pays ; dialogue de sourds, l’Américain lui répondra naïvement qu’il vient les aider… C’est ce dialogue de sourds qui aurait été intéressant à raconter, mais évidemment bien moins drôle (si tant est que le reste du film puisse être drôle).

La Dernière Vague, Peter Weir (1977)

commentaire :

Goodbye Paradise, Carl Schultz (1982)

commentaires : 

Goodbye Paradise, Carl Schultz 1982 Petersham Pictures, New South Wales Film Corporation (3)

Pékin Opéra Blues, Tsui Hark (1986)

commentaires :

Pékin Opéra Blues, Tsui Hark 1986 Peking Opera Blues Cinema City Company Limited, Film Workshop (2)

Jackie, Pablo Larrain (2016)

commentaires :

Jackie, Pablo Larrain 2016 Fox Searchlight Pictures, LD Entertainment, Wild Bunch (2)

La Chasse, Carlos Saura (1966)

commentaires :

La Chasse, Carlos Saura 1966 La caza Elías Querejeta Producciones Cinematográficas (6)

Journal d’une femme médecin / Joi no Kiroku, Hiroshi Shimizu (1941) 

Pour une première séance de cinéma après le confinement, un film japonais des années 30 (40 plutôt, mais la qualité laisse à désirer) où des médecins vantent les mérites de l’aération à des populations pauvres des montagnes touchées par la tuberculose ; où on parle de tests, de taux de positivité, d’isolement et du repos des malades, ou encore d’apprentissage indispensable de l’hygiène ; et le tout dans une salle déjà à une jauge de 65 % au lieu de 35 % et sous les yeux de vieux spectateurs sans masque. Presque un siècle après, les montagnards à l’hygiène douteuse sont dans la salle, et c’est presque tristement ironique de les voir lever les yeux sur un film sur les leçons d’hygiène et les risques épidémiques comme si c’était pour eux du chinois. Super retour. Au moins, ça fait plaisir de revoir du Shimizu. Je ne projette qu’un ou deux films au cinéma (je ne serai a priori immunisé pour ma part que début août), et beaucoup de ses films sont sur YouTube.

Peppermint frappé, Carlos Saura (1967)

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Peppermint frappé, Carlos Saura 1967 Elías Querejeta Producciones Cinematográficas (2)

Anna et les loups, Carlos Saura (1973)

commentaires :

Anna et les loups, Carlos Saura 1973 Ana y los lobos, Elías Querejeta Producciones Cinematográficas, Olympusat (2)