Klondike Annie, Raoul Walsh (1936)

Go West

Annie du Klondike

Note : 3 sur 5.

Titre original : Klondike Annie

Année : 1936

Réalisation : Raoul Walsh

Avec : Mae West, Victor McLaglen

Walsh au service de Mae West. J’aurais au moins appris quelque chose avec ce film… Mae West écrivait la plupart des scénarios dont elle était la vedette ! C’est comme si Marilyn Monroe écrivait ses dialogues… Ou si Djamel Debbouze réalisait des films. Pas si étonnant quand on pense que Hollywood est né du désir d’acteurs-cinéastes. Tous les grands metteurs en scène du muet étaient également (à leur début ou tout au long de leur carrière), des acteurs. Il faudra attendre le parlant pour voir débarquer des écrivains à qui on demandait le plus souvent d’adapter leurs pièces ou leurs romans pour l’écran. On est encore là dans cette tradition du music-hall (appelé “vaudeville” aux USA, et qui était une sorte de foire aux artistes où se succédaient chanteurs, comédiens, mimes, jongleurs, etc. forme de spectacle très populaire jusqu’à l’entre-deux-guerres, jusqu’à ce que son côté multi-arts n’ait plus de sens face à la concurrence de la radio ou du cinéma ; le théâtre était beaucoup plus varié à l’époque et on pouvait assister à de tels spectacles comme on va aujourd’hui prendre un verre dans un bar). À cette époque, dans ce milieu, comme un peu dans les métiers du cirque, on n’avait pas qu’un seul talent à son arc (la Dietrich en Allemagne était à la fois comédienne et chanteuse, en France, pareil pour Gabin ou bien d’autres oubliés, et donc Mae West par exemple aux USA : c’est un art particulièrement éphémère parce que par définition il n’en reste aucune trace, encore moins que le théâtre et ce qu’il en reste aujourd’hui qui a pu préserver une tradition grâce aux pièces écrites ; la télévision ou la radio ont succédé souvent aux spectacles de music-hall et du coup, moins qu’avant tout de même, les artistes qui s’y produisent restent cantonnés à un auditoire : comme Bing Crosby par exemple, bien plus connu aux USA comme vedette de la radio ; dommage que ce mélange des genres, en tout cas en France et dans les salles de spectacle, cette tradition soit totalement oubliée : quand on va au restaurant c’est pour manger, au café pour prendre un verre, au théâtre pour voir une pièce classique…).

Pas étonnant qu’on ait plus ou moins oublié aujourd’hui l’immense star qu’était Mae West. C’est sûr qu’il faut pouvoir digérer son style (et son gros postérieur). Tout est exagéré chez elle : son jeu est grossier mais plein d’autorité, son physique n’est franchement pas conforme aux codes actuels de la beauté (quand on parle de “bombe”, c’est bien parce qu’auparavant les sex-symbols avaient des formes généreuses ; la femme maigre n’arrivera qu’avec les films de la haute société d’Hollywood où les filles devaient porter des tenues Chanel et où le corset venait de rendre l’âme avec les “garçonnes”). Il faut la voir la Mae West se tenir comme une pute, la main sur la hanche, même vautrée sur un divan ; ou encore se réveiller de bon matin avec les faux cils sur les yeux. Un peu vieillie comme sex-symbol, c’est certain, mais il faut aussi la voir chanter. Là, c’est quelque chose… Et il faut bien reconnaître que si ce film (le sien plus que celui de Walsh finalement) n’est pas un chef-d’œuvre, il tient tout à fait la route.

Une histoire de vol d’identité : Mae West quitte San Francisco où elle est la “chose” d’un Chinois qui la produit dans une salle de spectacle. Elle embarque pour un bateau de marchandises, direction l’Alaska. Mais à chacune des escales, on la recherche pour meurtre. Embarque alors une bigote qui part rejoindre l’Alaska pour aller répondre la bonne parole. Elle meurt durant la traversée, et Mae West prend donc son identité… Mae West en bonne sœur, ça vaut le coup d’œil, on y croit. C’est comme Ginger Rogers en gamine de douze ans. C’est ça l’esprit du music-hall…, on ne s’embête pas avec les apparences. On n’est jamais dans le sérieux, mais la fantaisie, le burlesque, la caricature. Mae West et ses fards, c’est ça l’Amérique.


Mae West, en toute simplicité. Klondike Annie, Raoul Walsh 1936 | Paramount Pictures


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Du sang sur la neige, de Raoul Walsh (1943)

Un bon Allemand

Du sang sur la neige

Northern Pursuit

Note : 3 sur 5.

Titre original : Northern Pursuit

Année : 1943

Réalisation : Raoul Walsh

Avec : Errol Flynn, Julie Bishop, Helmut Dantine

Encore un film avec Errol Flynn pour Raoul et encore un film de guerre. Flynn est remarquable (surtout au début du film quand il y a moins de dialogues et d’action). Le sujet est plutôt original et c’est tout l’intérêt du film. Comme d’habitude chez Raoul Walsh, tout est prétexte à une bonne aventure.

Des soldats allemands sortent de la banquise canadienne à bord d’un sous-marin nazi pour s’infiltrer en Amérique du Nord. Tous les soldats meurent sauf un officier qui est recueilli alors qu’il est inconscient dans la neige, par deux gardes forestiers canadiens. Ils s’aperçoivent tout de suite que c’est un nazi : l’un d’eux part prévenir l’armée, tandis que l’autre, Flynn, reste avec lui. Seulement il a des origines allemandes et l’officier nazi tente de lui retourner le cerveau… L’armée vient, mais c’était à craindre, on suspecte Flynn de fricoter avec l’ennemi. Il est envoyé en prison alors qu’il allait se marier (c’est un peu le Comte de Monte-Cristo). Là, il reçoit la visite d’un étrange personnage qui le fait libérer. On le mène alors chez l’homme qui a payé sa caution. Un nazi bien sûr. Il se joint à lui et va retrouver l’officier allemand qui avait été entre-temps emprisonné, mais aussi évadé en compagnie de quelques soldats. Tout ce monde se retrouve dans le Nord canadien tandis que la fiancée de Flynn vient s’inquiéter de la disparition de son galant auprès des autorités militaire… On apprend qu’il est en fait en mission pour infiltrer le groupe nazi et connaître leurs intentions… Etc.

On n’est pas loin de James Bond ou de Hitchcock. Espionnage, grands espaces… Ça ne vole pas bien haut, mais c’est savoureux.


Du sang sur la neige, de Raoul Walsh 1943 Northern Pursuit | Warner Bros., Thomson Productions


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Les Faubourgs de New York, Raoul Walsh (1933)

Les Faubourgs du temps

Les Faubourgs de New York

Note : 3 sur 5.

Titre original : The Bowery

Année : 1933

Réalisation : Raoul Walsh

Avec : Wallace Beery, George Raft, Jackie Cooper, Fay Wray

C’est une période méconnue du cinéma. 1933, on pense d’abord aux films de gangsters, aux comédies de Capra, des Marx brothers, à Lubitsch… Que du grand classique aujourd’hui. Là, il faut l’avouer, même si Walsh n’est pas un inconnu, ça reste assez obscur. J’ai déjà évoqué le cas de ces deux acteurs que sont Wallace Beery et George Raft. Deux stars oubliées de ces années 30… Le problème, c’est qu’on les retrouve tous les deux à l’affiche… Il manque la star qui se serait extirpée de ces folles années 30.

Par ailleurs, le film est plutôt réussi. Si Beery joue le rôle qui le caractérise dans ses nombreux seconds rôles, j’ai découvert Raft, ici, dans une comédie. Il est assez remarquable dans une composition forcément beaucoup moins en retenue que dans un film de gangsters (pré-noir aux ambiances lourdes, au jeu intense et plein d’autorité). Si on dit d’ailleurs que Hitler aurait piqué à Chaplin sa moustache pour se rendre plus sympathique, il pourrait avoir emprunté à Raft ses jeux de mains, ses saluts presque de dandys (même si Raft y ajoutait quelques pirouettes assez représentatives du jeu burlesque de l’époque).

Dommage que ces deux acteurs n’aient pas la même renommée aujourd’hui que des acteurs similaires comme Laurel et Hardy pour Beery ; et Edward G. Robinson, James Cagney pour Raft. C’est quoi le problème ? Ils ont parfois joué les seconds rôles et ils n’ont pas passé les 40’s. Il est vrai qu’en France, on a été privé des films us pendant la guerre et on a mangé tout d’un coup les films de cette période, or ni l’un ni l’autre ne semblaient être dans les bons coups et finiront par ne plus avoir ce statut de star… La période d’avant-guerre était loin, un autre monde. Pas beaucoup de chefs-d’œuvre vus d’Europe, et ce n’est pas celui-ci qui changera la donne. En France, les stars dont on se souvient, sont celles qui tournent avec les grands metteurs en scène. Walsh en est un, mais on n’est pas dans sa période, et on le relie assez peu aux comédies… Si en plus, on a droit à des acteurs qui ne dépasseront pas les 40’s, on aura vite fait d’oublier tout ça.

Je reviens au film. L’histoire ne ressemble en rien à ce que Walsh fera par la suite (pas vu les muets qui précèdent). Pas vraiment une comédie fine, le burlesque n’est pas loin. On est dans une tradition du music-hall, à la Broadway. Le but est clairement de divertir, de faire rire. La réussite du film tient dans l’opposition entre ces deux acteurs aussi différents l’un que l’autre (Beery est rustre, Raft est distingué). Il y a aussi la découverte du Manhattan de la fin du XIXᵉ siècle. Le Bowery était un des quartiers de New York. Le personnage de Raft, Steve Brodie appartient au folklore new-yorkais. Les deux hommes se disputent le pouvoir dans le quartier, tous deux fricotant dans pas mal d’affaires douteuses. C’est Gangs of New York avant l’heure (plus récent dans l’histoire new-yorkaise aussi). Beery tient d’abord le Bowery, puis Raft, après avoir gagné son pari : survivre à sa chute depuis le pont de Brooklyn. Un exploit qui fera sa renommée, le rendra riche, et donc, lui ouvrira les portes de la ville. Viennent se mêler à eux deux autres personnages : la femme éperdue qui tombe amoureuse de tout ce qui bouge (magnifique Fay Wray, l’année de King Kong), logiquement tiraillée entre l’un et l’autre ; et le jeune gosse des rues recueilli par Beery mais jalousant le nouvel amour que Beery porte à Fay Wray (c’est déjà Jackie Cooper, éternel complice de Beery, que ce soit dans Le Champion ou dans L’Île au trésor). Si le film est un peu oublié aujourd’hui, en dehors du fait que ce n’est pas un grand film, c’est peut-être un peu aussi à cause de ce sujet. Hollywood a finalement assez peu traité cette période côté est, pourtant complètement folle. Parce que cette histoire, si elle peut paraître saugrenue est pourtant historique. Les zozos comme ce Steve Brodie, capables des pires paris, n’étaient pas rares. Dans des villes grouillantes, sans télévision, sans cinéma, sans téléphone, chaque grande ville était un monde à part, et on pouvait se faire une renommée très vite, dans la rue, avec de tels exploits, grâce à la puissance du média de l’époque, la presse. Ces faubourgs de New York, c’est déjà Gotham city. Et il faut noter tout de même que si cet univers du fin de siècle n’a pas perduré dans l’imaginaire de ce côté de l’Atlantique, il est encore présent aux États-Unis, et ça se remarque dans le langage et l’imaginaire collectif. Brodie semble en faire partie, tout comme Houdini, très présent dans cet imaginaire et qui est une autre star immense de l’époque, oubliée de la culture populaire de part chez nous. C’est comme si toute cette époque était passée au brain-walshing

Bref, si le film n’est pas extraordinaire, le contexte de l’époque, son univers, est une véritable découverte. Dans un monde d’images, il est parfois difficile d’imaginer qu’il y a eu un monde, grouillant, avant le parlant, et même, avant la généralisation des images de cinéma. Curieusement, c’est comme si en captant la vie à travers une caméra, en étant capable de la reproduire des années après, on avait compris combien elle était précieuse. Des folies comme celles de sauter du pont de Brooklyn, on les verra encore au temps du muet ; Keaton nous l’a montré. Ensuite, le pouvoir des images semble avoir fait son chemin, la boucherie de la guerre aussi sans doute, et les progrès de la médecine, et la conception de la valeur de la vie a radicalement changé. Monde étrange… Et j’en reviens à ma première idée. Les stars qui disparaissent et qui restent d’une époque à l’autre. L’histoire du cinéma, comme l’histoire tout court d’ailleurs, est toujours interprétée selon la vision contemporaine des choses… Le contexte, les goûts, les attentes d’une époque sont difficilement appréciables. Seuls restent les faits, alors que curieusement, aux moments où ils se produisent, on est beaucoup plus sensible à l’apparence des choses et aux résistances du passé (ces idées reçues, ces habitudes, ces usages, ces modes de pensée qui perdurent une génération tout au plus et disparaissent, le temps de la mémoire d’un homme, d’une vie, d’une transmission — on sait ce que pensent nos parents, mais nos grands-parents ? non, c’est oublié). Alors oui, il est difficile de s’imaginer Wallace Beery et George Raft comme d’immenses stars… à une époque où Bogart, qui est lui resté dans notre mémoire collective, venait bien après Raft à l’affiche. Avant de courir après un faucon maltais ou de tomber d’un grand sommeil, Bogart était un acteur de second plan. Il s’est fait un nom en reprenant les rôles que les stars de l’époque refusaient. Les goûts, les codes, évoluent, et Bogart a profité d’un de ces basculements. Était-il meilleur acteur ? Était-il plus populaire ? Non, les goûts ont changé, et les rôles que d’autres refusaient parce que les histoires ne correspondaient pas à l’air du temps, il les a interprétés. Un immense coup de bol d’être dans la mouvance des choses. L’ancienne star, George Raft, n’est rien dans l’imaginaire des gens, quand l’autre est une icône… Derrière la grande scène éclairée de l’histoire, il y a toujours des faubourgs, des héros oubliés, qui portent ceux placés au sommet de la vague. On ne retient que l’écume, que les lumières de la ville, mais derrière, il y a un océan tout entier. Voyez, George Raft sur son rafiot ! il n’a plus de voile ! Et nous on avance, on avance, et on oublie. Bientôt aussi Bogart lâchera prise…


Les Faubourgs de New York, Raoul Walsh 1933 The Bowery | 20th Century Pictures

 


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Battle Cry, Raoul Walsh (1955)

Le dernier cri dit la vérité, il doit être exécuté

Le Cri de la victoire

Le cri de la victoire

Note : 2.5 sur 5.

Titre original : Battle Cry

Année : 1955

Réalisation : Raoul Walsh

Avec : Van Heflin, Aldo Ray, Mona Freeman

Sans doute le plus mauvais Walsh que j’ai été amené à voir. Ça ressemble à un pur film de propagande (encore un). Fallait envoyer les boys en Corée ?… C’est simple, tout est montré dans la guerre comme une aventure pas si inhumaine que ça : si tu es jeune et que tu ne sais pas quoi foutre dans ta campagne d’Arkansas ou même si tu es des Baltimore, viens t’engager. Tu passeras trois mois à t’entraîner dans un camp militaire à San Diego, Californie. Pendant tes permissions, tu pourras aller draguer les filles faciles dans les bars ou même avoir une histoire plus profonde avec la femme d’un notable et te prendre pour Dustin dans Le Lauréat. Tu pourras voyager jusqu’en Nouvelle-Zélande, et là encore plein de jeunes filles délaissées par leur Jules parti à la guerre pourront t’ouvrir leurs bras. Encore une fois, tu auras même toutes les chances de trouver une femme parmi ces dames. Si tu essayes de déserter, ce n’est pas grave, ton commandant sera compréhensif et parviendra à te convaincre de revenir accomplir ton devoir. Surtout qu’à la guerre, c’est une légende, ce ne sont que les troupes d’élite qui sont en première ligne. Toi, jeune marine, tu resteras tranquille à l’arrière. Tu ne seras envoyé au front que pour des missions de relève. Tu ne verras jamais la guerre. Et si toutefois toi et tes compagnons êtes envoyés un jour au plus près de l’action, peut-être parce que ton commandant et tous tes potes en ont assez de rester à l’arrière, tu pourras te comporter en véritable héros. Si tu meurs, le commandant prendra le temps d’aller voir tes parents pour leur rappeler que tu as fait ton devoir pour ta belle patrie.

Autant on peut parfois faire un bon film avec un film de propagande, autant là, il n’y a rien à tirer de bon de celui-ci. Les ficelles sont trop grosses. Trois heures de pub pour les Marines corps. Trois heures pour nous dire que la guerre, c’est l’aventure et que ça fait des hommes de simples garçons de ferme. Lamentable.

Joli titre français : « Le Cri de la victoire ». En gros, même quand tu agonises pour ta patrie, c’est une victoire.

Le scénario (tiré du roman du même auteur) est écrit par Leon Uris, l’auteur du plus connu Exodus. Et d’après ce que je vois de sa bio, c’est assez autobiographique… C’est peut-être pire. Un mec qui décrit la guerre comme un camp de colonie de vacances…

(Chose étrange, LQ Jones joue dans ce film, c’est même son nom dans le film…).


Battle Cry, Raoul Walsh 1955 | Warner Bros

 


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Les Implacables, Raoul Walsh (1955)

Les Implacables

The Tall MenThe Tall Men Année : 1955

Réalisation :

Raoul Walsh

6/10  IMDb

Liste sur La Saveur des goûts amers :

Les 365 westerns à voir avant de tomber de sa selle

Western noyé parmi les autres grands films de ce genre de cette époque. Terriblement conventionnel. Parfois ça peut être excellent, là, il manque un truc, c’est trop prévisible, trop entendu.

Triangle amoureux, la femme tiraillée entre son désir de luxe et son amour véritable, la mission de conduire un troupeau à travers une partie de l’Amérique, face aux Indiens…

C’est fait un peu trop de stéréotypes pour faire un bon film, d’autant plus qu’on ne cherche jamais à sortir véritablement des sentiers battus.

Au final, ça marche, les acteurs sont bons, la mise en scène est propre, la photo magnifique, il y a de l’action, mais on a l’impression d’avoir vu ce film cent fois sans autre contribution majeure au genre.


Les Implacables, Raoul Walsh 1955 The Tall Men | Twentieth Century Fox


Sabotage à Berlin, Raoul Walsh (1942)

Sabotage à Berlin

Desperate journey Année : 1942

Réalisation :

Raoul Walsh

7/10  IMDb

De l’action et encore de l’action. Ça n’arrête pas.

Un groupe d’aviateurs part d’Angleterre pendant la Seconde Guerre mondiale pour lancer une bombe sur une voie ferrée à l’est de l’Allemagne. Ils se font repérer et leur avion se crashe. S’ensuit alors une longue course-poursuite avec les Allemands. Au fil des aventures, ils perdent leurs amis et rencontre « une bonne allemande ». Seuls arrivent à s’échapper en héros Errol Flynn, Ronald Reagan (excellent acteur franchement, en tout cas, son personnage l’est), et Arthur Kennedy (acteur de western et le reporter bien plus tard dans Lawrence d’Arabie).

Vraiment divertissant.


Sabotage à Berlin, Raoul Walsh 1942 | Warner Bros.


Un lion dans les rues, Raoul Walsh (1953)

Un lion dans les rues

A lion is in the streets Année : 1953

Réalisation :

Raoul Walsh

6/10  IMDb
 

Film inspiré de la vie d’un homme politique populiste de la Louisiane ayant lui-même inspiré d’autres films à travers l’adaptation du roman, Prix Pullitzer : Les Fous du roi.

Ici James Cagney en homme politique commençant de rien, profitant des événements pour sa gloire personnelle, etc. Globalement, la satire tire à blanc ou force un peu le trait sans que je puisse affirmer que ce serait plutôt la faute de Walsh ou de James Cagney. Certains films de Capra ou de Kazan sont plus justes sur le sujet, ou plutôt possèdent des caractéristiques plus universelles.


Un lion dans les rues, Raoul Walsh 1953 | William Cagney Productions


L’Esclave libre, Raoul Walsh (1957)

Mirage de la liberté

L’Esclave libre

Note : 3.5 sur 5.

Titre original : Band of Angels

Année : 1957

Réalisation : Raoul Walsh

Avec : Clark Gable, Yvonne De Carlo, Sidney Poitier, Carolle Drake

Magnifique film. Dommage qu’il soit difficile de le trouver… Il semble être apprécié en France par les cinéphiles et les critiques alors qu’il est un peu ignoré aux USA. Il faut dire que le film accumule les boulets : échec commercial, sans doute un style un peu tard pour l’époque (quoique, 1957…, on a vu pire, il y aura encore des films de ce genre dans les 60’s, même si c’est vrai qu’on ne peut s’empêcher de penser à Autant en emporte le vent tourné vingt ans avant), Gable en vieillard (mais ça va parfaitement avec son rôle, Yvonne de Carlo, dépassant les trente ans pour un personnage tout juste sorti de l’adolescence, ça fait plus mal…, et on ne pouvait pas mettre dans les pattes de Gable une gamine…).

La photo est magnifique, tout comme les décors. La maison à la Nouvelle-Orléans ressemble pas mal à celle que l’on voit en noir et blanc dans Un tramway nommé Désir… Des petits coins sympas pour des drames du Midi (Roméo et Juliette, Cyrano de Bergerac…).

L’histoire est un drame romantique peu crédible, mais vu qu’on frise le mélo, ça n’a pas trop d’incidence. Yvonne de Carlo est censée être une métisse qui s’ignore, ne l’apprenant qu’à la mort de son père, perdant ainsi tous ses droits, et découvrant alors la vie d’esclave (on retrouve le même principe dans Mirage de la vie deux ans plus tard). Yvonne manque d’être violée par un négrier puis est vendue au marché d’esclaves de la Nouvelle-Orléans : Gable doit flairer là qu’il y a un bon sujet de film. À sa grande surprise elle est bien traitée. Et se laissera séduire. Seulement la Guerre de Sécession commence et pour ne pas céder toutes ses plantations aux Yankees, Gable y fait mettre le feu. L’un de ses esclaves, qu’il a élevé comme son fils (Sidney Poitier) le hait parce que, dit-il, c’est pire d’avoir été éduqué et de se savoir toujours esclave. Ce fils rejoint l’Union et le traquera jusqu’à la fin. Gable rend la liberté à Yvonne, mais celle-ci est tombée amoureuse de lui… Alors Gable lui raconte son histoire, d’où lui vient toute cette fortune… Après des patati et des patata, Poitier retrouve Gable pour bénéficier de la mise à prix qui court sur sa tête. Gable lui raconte son passé (il aime raconter des histoires, il est vieux, il peut plus faire que ça, quand les jeunes, on le sait, détestent qu’on leur gâte le poil), qui a commencé en Afrique alors qu’il venait de naître et lui avoue le lien qui les unis. Tout est bien qui finit bien, Gable retrouve sa belle et Poitier va pouvoir “régner” sur la région…

Rien de bien original donc, mais c’est parfaitement mis en scène par Raoul Walsh. Comme d’habitude on pourrait dire. Il y a le charme de la Louisiane, l’autorité détachée de Gable, l’insolence de Poitier et une magnifique actrice qui ne tournera semble-t-il que ce film et qui a pourtant une grâce rare, un maintien presque princier (elle ne marche pas, elle glisse), une dignité dans le ton, l’attitude, une assurance, un charme quoi. Son rôle aurait mérité un peu plus d’attention. Quand on cherche Carolle Drake sur le Net, rien que dalle, même pas une photo potable, aucune bio. Certes un seul film, mais quelle présence ! Encore une actrice noire de l’époque qui passe à la trappe…


L’Esclave libre, Band of Angels, Raoul Walsh 1957 | Warner Bros

Bande-annonce méta


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Aventures en Birmanie, Raoul Walsh (1945)

L’Enfer, maintenant.

Aventures en Birmanie

Note : 4 sur 5.

Titre original : Objective, Burma!

Année : 1945

Réalisation : Raoul Walsh

Avec : Errol Flynn, James Brown, William Prince

Un bon film de guerre est le plus souvent antimilitariste. Ce n’est pas aussi criant que dans un Kubrick ou dans Men in War par exemple, mais comment ne pas ressortir d’une telle expérience avec encore plus de dégoût pour la guerre ?

Comme tout film de pure propagande, il a ses élans lyriques voire épiques, mais ce n’est que pour mieux montrer la barbarie de la guerre. Le lyrisme tend parfois à la tragédie. En l’occurrence, il ne faut pas se cacher qu’il n’y en a que pour la violence des Japonais.

Dans cette guerre, on y entre de plain-pied. Pas la guerre frontale et déshumanisée avec tranchées, chars, etc. Non la guerre d’infiltration où on cherche une cible et où on évite soigneusement l’ennemi. La cible est une station radar japonaise située en pleine jungle birmane qui permet aux Japonais de surveiller les mouvements des positions alliées jusqu’en Chine. Le personnage qu’interprète Errol Flynn prend donc le commandement d’un bataillon de parachutistes pour s’infiltrer pendant la nuit dans la jungle et partir à la rencontre de ce radar à faire exploser.

À ce niveau, pour un enfant des années 80, on pense inévitablement au Retour du Jedi. Même ambiance, même mission, mêmes personnages (mais qui ne font que de la figuration chez Lucas), parfois même type de dialogues (qu’on retrouve plus dans les autres volets de la trilogie paradoxalement, preuve peut-être que le film était une référence pour Lucas). Bien sûr tout est bien plus propre dans le Retour du Jedi : c’est une histoire pour les enfants, un conte beaucoup plus positif, avec la simple volonté de distraire. Aventures en Birmanie est un film de propagande de fin de guerre : la volonté est sans aucun doute de mettre en scène les soldats, ne pas mentir sur leurs conditions de vie, sur le danger, mais ainsi faire d’eux des héros, des soldats capables de se sacrifier pour leur nation (chose qui ne passera plus vingt ans plus tard).

Il est passionnant de relever les différences de rapports à la guerre à cette époque, sans doute bien retranscrit dans le film, et notre époque actuelle. La mentalité n’est pas du tout la même. Si en France, le sens du devoir patriotique a laissé place à une sorte de combat universel contre les désastres apportés par les guerres (avec la bonne conscience et l’esprit interventionniste des « French doctors ») ; aux États-Unis, sans doute porté par la culture rock, nihiliste, consumériste et irrévérencieuse de la nouvelle jeunesse du baby-boom, on voit la guerre désormais comme un jeu, où il est facile de vaincre face à une armée ennemie forcément arriérée.

Il y a donc une différence majeure de contexte et de comportement entre la génération qu’on trouve dans le film et celle qui sera plus tard mise en scène dans les films sur le Vietnam par exemple. Ça donne à ce film une atmosphère un peu de « guerre à papa ». On ne retrouverait plus aujourd’hui le même rapport à l’autorité, au patriotisme, ou au même sens du devoir. Même si cinq ans après en Corée, les soldats pouvaient encore se poser des questions sur l’utilité d’une telle guerre, c’était encore une génération liée à celle ayant gagné la Seconde Guerre mondiale, on n’y trouvait pas tout à fait encore l’esprit qui commencera à poindre dans les années 60.

Ainsi, ici, tous les personnages sont empreints d’une certaine gravité, d’une retenue, d’une maturité aussi, face au contexte difficile de la guerre (ce qui n’empêche pas bien sûr les comportements de peur, etc.). Ce qui est le plus marquant, c’est l’extrême sérieux, la dignité et un sens assez peu développé de l’égoïsme (les Américains avec les Trente glorieuses se rattraperont, à moins que ce soit un aspect qu’on s’autorise plus volontiers à montrer dans les films plus récents). Ils ne pensaient qu’à survivre, mais étaient rarement en défiance avec leur propre pouvoir : restait en tête l’idée bien présente d’une guerre juste. Le caractère antimilitariste du film perçu aujourd’hui n’était sans doute pas volontaire à l’époque où la cruauté est toujours celle de l’ennemi. Tandis que les soldats actuels, sont des mômes, qui bien vite, en perdant leurs illusions de petits soldats, cherchent un moyen détourné pour s’amuser, prendre du bon temps et se défouler. Curieux de voir ce changement de mentalité. Et ce n’est pas seulement dû à l’évolution d’écrire des histoires et de les représenter à l’écran. On sent réellement un changement de mentalité, entre ceux qui ont toujours su qu’ils pouvaient être envoyés à la guerre comme leurs parents qui ont connu les atrocités sur les champs de bataille durant la première guerre mondiale ; et ceux qu’on envoie à la guerre dans des conflits dont on comprend mal le sens, et alors qu’on commence toujours plus tard à rentrer dans l’âge adulte, parfois même en n’y rentrant jamais (phénomène qui est encore plus spécifique à nos générations élevées aux dessins animés, Starwars et autres jeux vidéo).

Bref, après une longue digression, Errol Flynn retrouve son chemin et se faufile dans la jungle avec son bataillon à ses ordres. Très vite, l’objectif est atteint. Le radar est détruit. Mission accomplished. Ils n’ont plus qu’à rejoindre leur point de ralliement, là où un avion devrait venir les récupérer. Jusque-là tout va bien, le film pourrait se terminer et on en est qu’à vingt minutes. Seulement les Japonais rappliquent et les avions sont obligés de repartir.

Technique efficace, quand on introduit au début du récit un objectif qu’on ne pense atteindre qu’à la fin du film, et qu’on prend très vite des chemins inattendus.

Le groupe se retrouve sans moyen de subsistance, sans possibilité de passer les lignes ennemies, livré à lui-même. Ils pourront compter sur le lancement de vivres, mais une fois leur radio HS… ils seront seuls dans une jungle hostile où n’importe quel « jap » peut venir leur éclater la gueule. À ce moment, le film exploite au mieux le mythe de l’individu perdu au milieu de nulle part, rappelant au spectateur ses peurs les plus primaires.

Leur seule porte de sortie : un dernier rendez-vous, situé plusieurs centaines de kilomètres plus au nord. Ils ne savent pas ce qui les y attend mais n’ont pas le choix.

Au fil du récit, on en élimine forcément. Et après des rencontres avec des indigènes, des batailles sanglantes face à l’ennemi, après le manque de vivres, la fatigue, la maladie, les embuscades, les crises de folie, de peur, ils retrouveront le chemin du retour, non sans avoir affronté une dernière fois, dans la nuit, nos ignobles soldats japonais.

Le film est servi par des dialogues et des personnages dans le ton. On ne s’ennuie pas une seule seconde, passant d’une scène à une autre sans le moindre temps mort. Et Flynn est convaincant dans la peau de cet officier pour qui ses soldats feraient n’importe quoi.

Superbe film.

On peut lire sur le Net que la trame a été inspirée du film de Vidor, Le Grand Passage avec Spencer Tracy. Il y a des similitudes, c’est certain, mais je ne me rappelle pas suffisamment du film pour y voir des correspondances frappantes. En revanche, Walsh aurait fait avec Distant Drums un remake de ce film. Je viens de le voir. Et si on peut là encore y voir pas mal de similitudes, on peut aussi s’amuser à noter ce qui ne correspond pas. Si Aventures en Birmanie est purement un film de guerre, au sens strict (sur le front), Distant Drums, avec l’ajout d’un personnage féminin, est également plus une romance (dans le ton de ce qu’on faisait dans les années 30), voire purement un film d’aventures ; les atrocités de la guerre n’y sont pas montrées comme ici. Ce n’est pas le même contexte : le premier est un film clairement de propagande pour exalter l’élan patriotique des Américains face aux atrocités commises par le camp ennemi (le film a été produit avant la fin de la guerre et projeté huit mois avant la capitulation japonaise), le second est un divertissement racontant les faits d’une… distante histoire qu’on s’est déjà chargée d’écrire pour l’avoir gagné, la guerre.


Aventures en Birmanie, Raoul Walsh 1945 Objective, Burma! | Warner Bros


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Victime du destin, Raoul Walsh (1953)

La Cible humaine 2, ou l’art du renoncement

Victime du destin

The Lawless Breed

Note : 3.5 sur 5.

Titre original : The Lawless Breed

Année : 1953

Réalisation : Raoul Walsh

Avec : Rock Hudson, Julie Adams, Mary Castle

gâchoterie

Film sympathique à la morale inattendue. Une sorte de western basé sur la vie (et l’autobiographie) d’une des plus fines gâchettes du Texas qui passa seize ans de sa vie dans un pénitencier.

Le film se révélera être un film militant contre le port d’armes. Assez inattendu pour un western où on cause rarement de cet aspect des choses surtout quand il s’agit d’un homme qui a souvent usé de son « droit » de se défendre.

Wes est le fils d’un homme pieux et dur, mais il ne partage pas ses idées religieuses. Il ne partage finalement qu’une seule chose avec lui : l’amour de sa sœur, recueillie dès son enfance par son père alors qu’elle était orpheline. Wes compte bien se marier avec elle, un jour, fonder une bonne petite famille avec un ranch, tout ce dont rêve un Texan. Mais pas avant d’avoir gagné suffisamment d’argent. Battu par son père qui n’apprécie pas son penchant pour les jeux d’argent et le goût des armes, Wes s’enfuit. Il gagne souvent à la table de jeu mais cela lui vaut pas mal d’inimitié. Et dans l’Ouest, quand on n’apprécie pas, ça se termine souvent par un duel. Là, la règle est simple, c’est celui qui dégaine le premier qui a tort ; si on dégaine en second, on est en légitime défense. D’où l’utilité d’être rapide et précis. Ce sera le tort de Wes pendant tout le film. Il finit par se faire une réputation de fin tireur et se met à dos une fratrie après avoir liquidé l’un d’eux. Ils y passeront tous. Et à chaque fois, Wes dégaine en second. Seulement cela commence à lui attirer de plus en plus de souci, notamment la flicaille corrompue pour qui les circonstances semblent un peu trop souvent favorables au garçon. Wes, s’estimant dans son bon droit, refuse de se rendre à la police. Il se laisse enfin convaincre quand il est question de son mariage avec sa belle. Il se sert de l’argent qu’il a gagné aux jeux pour payer les « frais » de justice, et il demande que son procès soit remis à un peu plus tard, le temps qu’il choisisse une robe de mariée pour sa sœur et qu’il l’épouse. Un shérif d’une autre ville ne l’entend pas de cette oreille, et lui ordonne de se rendre sur-le-champ. Wes refuse et le shérif lui tire dans le dos. Wes n’est que blessé, se retourne et alors qu’on le croyait désarmé, sort une arme de son veston et tire sur le shérif. Il se réfugie chez son père, mais là aussi, on commence à trouver douteux cette manière qu’il a toujours de s’en tirer et même sa rouquine de sœur se demande s’il n’est pas juste un assassin. Pas le temps de s’expliquer, une milice vient le chercher jusque chez son père, il n’a pas levé son arme que la milice tire déjà sur la maison… Wes parvient à s’enfuir, mais sa rouquine de sœur est tuée. Dans le dos.

Dès lors commence une course-poursuite, puis un jeu de cache-cache qui durera plusieurs années, durant lesquelles il se pacse avec la fille de saloon qui l’avait, elle, toujours soutenu et aimé (magnifique Julie Adams). Finalement, il accepte son amour, lui demande sa main et lui fait un gosse (on est rapide ou on ne l’est pas). Mais toute la région est sur sa trace et attend un signe de sa part qui trahira sa présence. C’est chose faite quand il enverra une lettre à son père pour lui signifier la naissance de son fils (« On ne me l’a pas fait dans le dos, p’pa. »). Plusieurs rangers lui tendent un piège, et il est finalement arrêté, puis jugé. Faute de témoin pour l’accabler le jour du procès pour le meurtre du shérif qu’il a tué, il n’écope finalement que de vingt ans de pénitencier.

Il en ressort une quinzaine d’années plus tard, part directement déposer un manuscrit au premier éditeur venu : l’histoire de sa vie. C’était ainsi que commençait le film. On retrouve l’éditeur à la fin de sa lecture. Les yeux encore mouillés d’émotion, on entend sa femme lui prier de venir prendre son goûter, lui demande ce qu’il a lu, comment l’histoire se finit. Et l’éditeur de dire : « Je ne sais pas, parce que l’histoire n’est pas encore achevée. »

Et en effet, le véritable intérêt du film tient dans cet épilogue.

Wes rejoint sa femme dans le ranch où il l’avait laissée quinze ans plus tôt. Il découvre son fils de seize ans pour la première fois. C’est presque un homme désormais. Et Wes pète les plombs, comme son père autrefois, quand il voit que son fils a repris le relais en portant fièrement son arme à la ceinture (ah, les familles monoparentales…). Wes, lui, a changé, il semble avoir compris que même s’il était à chaque fois dans son bon droit durant ses duels, il était coupable par le simple fait de porter une arme, même si la loi lui autorisait… Quels que soient les hommes, les conflits et les querelles sont légion. Mais toutes ne se régleraient pas en duel si les armes n’étaient pas aussi répandues, si on ne possédait pas une arme aussi radicale à la ceinture…

Wes retrouve son fils dans un saloon où un inconnu reconnaissant le fils du fameux Wes lui cherche des noises (un peu comme on en cherche à Gregory Peck dans la Cible humaine), le gamin est tout près de dégainer son arme, mais son père arrive à temps pour l’y en empêcher. Toutefois, en partant, Wes est blessé alors que l’homme qui lui a tiré dessus (toujours de dos) le menaçait. Pour se justifier, l’homme regarde autour de lui pour trouver des alliances, en disant qu’il l’avait vu tirer son arme… Il est maîtrisé par les hommes présents. Wes n’est que blessé. Il fait promettre à son fils de ne plus porter d’arme.

Naïf, mais c’est pour la bonne cause.


Victime du destin, Raoul Walsh 1953 The Lawless Breed  | Universal International Pictures

 


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