Aucun film avant la partition, et aucun film nord-coréen. À parfaire. Plutôt amateur des vieilles croûtes que des niaiseries auxquelles le cinéma coréen est malheureusement habitué ces dernières années. Pas de Transperceneige, donc, de Old Boy, de The Host ou de Hope dans cette liste : même si je reste pour certains relativement conciliant, je le suis de moins en moins face aux grosses ficelles employées (parfois même, le basculement vers l’adhésion se révèle tardif : cf. commentaire de The Chaser). À y réfléchir, tout n’a jamais été qu’excès dans un cinéma ayant dû autant faire face à la dictature au cours de son histoire et dont les auteurs ont rarement disposé d’une liberté totale. Cette liberté est toujours relative compte tenu du fait que le cinéma d’auteur ne peut être que marginal dans un pays finalement aussi “jeune” (Hong Sang-soo fait peut-être exception). Le cinéma coréen s’est ainsi pratiquement toujours construit autour de films de genre alors que le genre le plus universel, le drame, y est moins prédominant que dans d’autres cinématographies nationales plus établies. Il est normal alors de verser toujours dans l’excès. (On remarquera d’ailleurs, ironiquement, que la Corée est devenue populaire, aussi, à travers ses dramas qui ne sont en fait qu’un autre exemple de ces excès puisqu’il serait plus question ici de mélodrames, genre rarement connu pour sa subtilité.) Sur ce sujet, lire : Y a-t-il quelque chose de pourri dans le thriller coréen ?, dans The Man from Nowhere.