La Flamme au portrait
Portrait of Jennie |
Réalisation : Avec : Jennifer Jones ⋅ Joseph Cotten ⋅ Ethel Barrymore — TOP FILMS — Listes : ✓ ✓ |
Ce n’est pas sans rappeler Madame Muir ou Vertigo (le côté traquenard en moins). De mémoire, on retrouve les splendeurs visuelles de Quasimodo, tourné l’année auparavant par Dieterle. Et le duo de Love Letters (film assez épouvantable) a été reformé : Jennifer Jones et Joseph Cotten.
L’histoire est un peu surfaite. C’est de la littérature pour grands-mères. On pourrait même être à la limite chez Marc Levy. Seulement voilà, l’exécution est parfaite. Des décors de Central Park au début du film avec tous ces effets de lumière, de clairs-obscurs, de surimpressions fantaisistes donnant du relief à l’image, jusqu’aux brouillards jaunis de Land’s End, la photo, le montage, les cadrages…, tout est parfait, donnant au film cette atmosphère entre noir et gothique, nécessaire à rehausser cette histoire un peu naïve.
La présence de Lillian Gish donne une saveur particulière au film, comme un hommage aux films de Griffith dont l’atmosphère emprunte un peu au Lys brisé.

Le Portrait de Jennie, William Dieterle 1948 | The Selznick Studio, Vanguard Films