Asako I & II, Ryusuke Hamaguchi (2018)

Soapopero

Note : 3 sur 5.

Asako I & II

Titre original : Netemo sametemo

Année : 2018

Réalisation : Ryûsuke Hamaguchi

Avec : Masahiro Higashide, Erika Karata, Sairi Itô

La passion des Français pour ce cinéma japonais plus proche du soap opera que du cinéma d’auteur m’étonnera toujours autant… Presque plus de notes sur SC que sur IMDb et dix fois plus que sur iCM, c’est dire si c’est un intérêt exclusif (quoique, à force de se faire mousser par la critique française, Hamaguchi semble avoir percé à l’international, on verra ça…).

On fait rarement de bons films avec des personnages exécrables. Ici, la jeune fille est une caricature de fille timide, kawai, adulée par tous les hommes n’appréciant jamais autant les femmes que quand elles sont fragiles et réservées. Le premier jules, un connard, est un beau gosse sur qui on ne peut pas compter, mais qui représente justement le modèle d’homme idéal pour les jeunes filles mièvres parce qu’il est insolent et irrespectueux. Le second a le physique de beau gosse du premier (et pour cause, il s’agit là d’une ficelle surexploitée dans les mélos qui ne pourrait être crédible dans un film sérieux), mais représente l’autre face plus lumineuse des stéréotypes masculins nippons : le gendre idéal.

Le film ne manque pas par ailleurs de surfer sur nombre de clichés japonais pour éveiller l’intérêt des lecteurs de mangas habitués aux mêmes stéréotypes chez le public occidental. Lecteurs nippophiles qui sont sans doute les mêmes qui apprécient ce genre de niaiserie. Les films français s’exporteraient sans doute mieux si les « auteurs » français prenaient soin un peu plus de mettre à l’honneur vins et champagnes ou sacs Vuitton dans leurs films…


Asako I & II, Ryusuke Hamaguchi 2018 | C&I Entertainment, Bitters End, Comme des Cinémas, Elephant House


Liens externes :


Publicité