Boom, Joseph Losey (1968)

L’île blanche

Boom Année : 1968

Vu le : 4 mai 1997

6/10 iCM IMDb

Cent ans de cinéma Télérama

Réalisation :

Joseph Losey

D’après Tennessee Williams


Avec :

Elizabeth Taylor, Richard Burton, Noël Coward

 

4 mai 1997

L’intérêt du film, je dois l’avouer, c’est sa valeur esthétique : son décor, sa pellicule Technicolor, son Cinémascope, et l’ambiance du huis clos style « île perdue » ou « vaisseau à la dérive dans l’espace ». On peut s’amuser à y voir une sorte de 2001, Odyssée de l’espace, seulement dans Boom, seule la forme compte, le fond doit sans doute avoir son petit intérêt, mais il éprouve trop la bienséance et le spectateur que je suis s’est senti choqué de voir une pièce de Tennessee Williams ainsi projeté dans un tel cadre.

La comparaison avec le film de Kubrick peut sembler surprenante, mais cette clarté de l’image (dominance d’un blanc étincelant), la simplicité et la mise en évidence des décors et des accessoires (simples mais fascinants, comme « anthropomorphosés » ou « caractérisés », l’impression de claustrophobie dans un espace ouvert (Kubrick arrive à rendre cela pour chaque scène alors que le décor change – peut-être grâce à un choix de différents objectifs).

Boom, malheureusement, s’attarde trop, ça devient oppressant par manque de diversité, et force ainsi l’ennui. Tout est basé sur la relation des personnages, or cette relation…

La photo n’est pas sans rappeler Satyricon, ou même Pulp Fiction (voire Le 5e Élément, que Besson avait voulu volontairement à l’opposé d’un Blade Runner).