Les utopies/Politique(s) & médias

Pour la fin des sondages à la con
Réponse à un tweet réclamant que la méthode d’un sondage de l’Ifop sur les personnalités préférées des Français soit révélée :
L’Ifop est une entreprise privée. Elle n’a donc pas à partager quoi que ce soit parce que ce qu’elle propose, c’est un produit, pas de la connaissance. Comme toute entreprise privée, son but est de développer son chiffre d’affaires, pas d’informer. D’où des sondages à la con. Ici, un “baromètre” annuel à la con, forme de marronnier comme toutes les entreprises savent en imposer dans l’espace public souvent confondu avec un espace publicitaire, et comme certains médias à la con s’en font parfois le relais.
Traditionnellement, ce sondage est « fait pour » le JDD. Les marronniers, c’est toujours du win win : tu crées un produit à la con que personne demande, mais tout le monde en parle, surtout ceux qui ne s’y intéressent pas.
On notera « comme par hasard » l’apparition opportune de Bardela alors que le JDD est désormais un canard d’extrême droite. On se rappellera comment les sondeurs et les médias associés avaient créé de toute pièce « l’ascension » de Macron et de Zemmour.
On ne veut pas savoir le détail de la méthode des sondeurs, on s’en fout. Parce que les sondeurs, c’est comme la drogue, les fausses nouvelles, la communication, la publicité, les jeux d’argent : c’est de la merde. Leur toxicité sur la société n’est pas à démontrer. Mais comme c’est bon pour le saint PIB, pour certains, ce sont des activités licites.
Seuls l’INSEE et des chercheurs agréés obéissant à des règles strictes à la fois sur la protection des données et sur le partage de certaines autres devraient être autorisés à faire des sondages. Pour les sondages électoraux, il existe une commission des sondages, probable que ça fonctionne comme le RSA ou les normes CE, i.e. avec une politique du on s’en bat les couilles : on a personne pour contrôler, donc contrôlez-vous vous-mêmes.
Il existe des associations de résistance à (l’agression) la publicité, des associations de défense du consommateur, des associations de lutte contre la malbouffe, manque une association qui fasse la promotion du trollage des sondages. Avec potentiellement du piratage de sondage. Objectif : « Mimie Mathy* en tête des intentions de vote pour les présidentielles. » (*ou n’importe quelle “personnalité” participant à « l’association de lutte contre les sondages à la con » et pouvant ainsi prétendre à intégrer la liste après une vraie fausse présentation.)
C’est pas gagné. Pour pirater les sondages, il faut une crédibilité, des passeurs. Or, y a peu de rebelles dans ce pays. Chacun travaille précieusement à son propre PIB. Apparaître dans ce type de sondage à la con, c’est déjà un peu comme recevoir un crédit d’impôts, un César ou une Légion d’honneur. Un sésame pour les dividendes futurs. Quand tu n’y es pas, ces tops n’ont aucune valeur, quand tu y es, flatté, tu renonces à les critiquer. Et par conséquent à les saboter. Mais on peut rêver.
Chères personnalités, simples items désincarnés dans des produits de sondage à la con, l’histoire ne retient rien des sondés, des courtisans et de tous ces flonflons. Êtes-vous fait pour le bal musette ou vous sentez-vous l’âme d’un pirate ?
Et à tous les autres, larguez les sondages, y en a marre ! Répondez, trollez, faussez, décrédibilisez, piratez, pour qu’on en finisse avec les entreprises dont « le produit, c’est nous » et que tous les médias partenaires meurent de honte ! Ipsos finito facto. Ifop, y flop.
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