Hong Sang-soo

Hong Sang-soo

Classement : 

8/10

  • Le Jour où le cochon est tombé dans le puits (1996)
  • Ha ha ha (2010)
  • Un jour avec, un jour sans (2015)
  • Seule sur la plage la nuit (2017)
  • Matins calmes à Séoul (2011)
  • Hill of Freedom (2014)

7/10

  • Le Pouvoir de la province de Kangwon (1998)
  • Turning Gate (2002)
  • In Another Country (2012)
  • Le Jour d’après (2017)
  • Hotel by the River (2018)
  • Juste sous vos yeux (2021)
  • La Femme qui s’est enfuie (2020)
  • Sunhi (2013)

6/10

  • La femme est l’avenir de l’homme (2004)
  • La Vierge mise à nu par ses prétendants (2000)
  • Night and Day (2008)
  • Les Femmes de mes amis (2009)
  • Woman on the Beach (2006)
  • Oki’s Movie (2010)
  • De nos jours (2023)

5/10

  • Conte de cinéma (2005)
  • Haewon et les hommes (2013)

Films commentés :

Simples notes : 

De nos jours (2023)

Jeu de forme pour un fond incertain. Minimum syndical pour Sangsoo. Montage parallèle entre deux groupes d’âge différents où des tentatives de transmission tendent à se faire, mais capotent : un poète visité par une étudiante en cinéma qui fait un documentaire sur lui et par un acteur venu chercher conseil ; puis une ancienne actrice hébergée par une cousine et son chat gourmand, vite réunies par une aspirante actrice. Les conseils aux apprentis n’en seront jamais (on peut suspecter que le réalisateur goûte assez peu sa renommée et l’arrivage de jeunes cons flagorneurs – il vieillit, il n’a guère plus grand intérêt à en profiter pour tirer avantage des gamines), alors le cinéaste s’amuse comme à son habitude à jouer avec le jeu des sept erreurs et à étaler sa frustration de boomer à qui l’on interdit les petits vices nocifs pour sa santé (alcool et cigarettes). Hong Sang-soo s’emmerde, et nous avec lui.

Sunhi (2013)

Joli film sur la multiplicité des femmes qui se finit un peu comme une farce. On a en fait une sorte de redite de Oki’s movie, avec une fin quasi identique. Ce n’est pas encore abouti comme les meilleurs films du cinéaste, parce que l’atout des films de Hong Sang-soo, c’est leur multiplicité… narrative, interprétationnelle, pas celle d’un seul personnage. Mais clairement, entre 2010 et 2013, on sent une hausse indéniable du niveau : même un film sans grande ambition, beaucoup grâce aux acteurs, on s’amuse des petites propositions dramatiques et du moindre dispositif hoquetant film après film. Chaque hoquet d’ivresse serait presque comme une nouvelle gorgée de bière venant nous rappeler les scènes passées vues dans d’autres films bien mieux réussis. Ce n’est pas la politique des auteurs, c’est une dépendance. De l’alcoolisme par procuration presque. Des clopes, de la bière et des filles… est-ce que ce petit malin ne s’est jamais soucié d’autre chose ?

Oki’s Movie (2010)

Je suspecte le cinéaste d’avoir voulu réaliser le film pour ces seules dix dernières minutes. Un nouveau croisement narratif dont il est friand, mais avant ça, on doit se farcir une heure de présentation pas bien finaude. Pour le prix qu’à du coûter le film, c’est toujours bon à prendre…

C’est tout de même étrange de voir la piètre qualité de ses films dans les premières années du siècle. Deux ou trois premiers bons films à la fin des années 90, puis après Turning Gate, je crois que je n’aime pas grand-chose. Il faut attendre cette année 2010 où le cinéaste réalise également Ha ha ha.


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