Mortelle Randonnée
Réalisateur : |
Note : 6/10 Avec : Michel Serrault |
Jusqu’à la fin, l’incertitude et l’ambiguïté règnent concernant la nature des relations entre le détective et la fugitive. Le scénario utilise des leitmotivs incessants : la porte de la mort, la mélodie (musique du film ou fredonnée par le détective), Shakespeare, les poires, les cigarettes, et les répétitions dans la scène finale de l’hôtel.
Procédé également intéressant : la narration, tantôt on, tantôt off. L’échange de pensées en off des deux personnages, raccordés, donne l’illusion d’un dialogue. Un récit avec une évolution particulière. D’un style « roman noir français ».
Deux étapes : les meurtres (tout va bien, le drame se met en place), et la fuite (un long dénouement). Certainement un des grands films réussis à la même époque. Tous les éléments sont réunis : une bonne réalisation (sombre, alternée sans être étouffante, petit côté « gothique » parfois avec des décors), excellente histoire d’Audiard père et fils (le père pour ses dialogues, le fils pour ses futurs bons scénarios : Regarde les hommes tomber, Un héros très discret), et des acteurs parfaits (Isabelle Adjani et Michel Serrault).
5 septembre 1996

Mortelle Randonnée, Claude Miller (1983) | Téléma, TF1 Films Production