Introduction, principes et index
< Les Indispensables du cinéma 1915 | Les Indispensables du cinéma 1917 >
Au programme :
Cecil B. DeMille tente de concurrencer Griffith au rayon des fresques grand format. Chaplin continue son petit vagabond de chemin au bras d’Edna Purviance, mais se trouve désormais un concurrent de poids (et bientôt un partenaire en affaires) : Douglas Fairbanks (lancé l’année précédente par les studios de Griffith) qui fait feu de tout bois en maniant aussi bien la comédie que le film d’aventures, la galipette explosive que le sourire ultrabrite.
L’autre figure marquante de l’époque (et future alliée de Fairbanks et de Chaplin), c’est Mary Pickford. D’autres femmes sont à la manœuvre : Lois Weber, prolifique à la réalisation, qui ajuste en cette année ses lacets et cherche ses mômes. Les sœurs Gish délaissent Griffith (ou le contraire) pour rejoindre des drames à moyenne portée. Alice Guy, pionnière d’une époque, celle des studios de la côte est, ne sent pas le vent tourner à l’Ouest et réalise ses derniers films.
À Hollywood, Hal Roach et Harold Lloyd tentent de se faire une place dans la comédie aux côtés des deux poids lourds du burlesque que sont Fatty Arbuckle et Chaplin. Griffith, quand il ne réalise pas, et grâce au succès de Naissance d’une nation, fait produire par la Fine Arts Film Company d’autres moyens ou longs métrages à succès dont les films des stars montantes comme Douglas Fairbanks ou les sœurs Talmadge.
En Allemagne, Otto Rippert propose un serial terrifiant aujourd’hui en partie perdu : Homunculus, entre Feuillade et Lang. Mais à côté des films de propagande, c’est aussi un futur génie touch-à-tout qui fait ses débuts, Ernst Lubitsch, écrivant, réalisant et jouant Quand j’étais mort.
En Russie, Yevgeni Bauer souffle sur sa pellicule ses dernières audaces avant la révolution.
En Suède, Mauritz Stiller passe au format long en adoptant Mickaël, mais il n’en est encore qu’à adapter des petits drames : la révolution est à venir, et pour l’heure, dans la guerre entre studios suédois et danois, c’est Benjamin Christensen au Danemark qui se fait le plus remarquer.
En Italie, entre deux péplums, Giovanni Pastrone met en scène la vamp de l’époque : Pina Menichelli, dans Le Feu et La Tigresse royale.
Enfin, et à l’aube de sa carrière, ce n’est pas encore un boulevard qui s’ouvre pour Gloria Swanson dans le mélo, mais une petite porte dans une comédie de travestissement, The Danger Girl.

- Intolérance, D.W. Griffith 476 560 points
- Judex, Louis Feuillade 14 740
- Charlot rentre tard 7 128
- Charlot patine 6 048
- Le Justicier[1], William S. Hart 5 712
- Charlot brocanteur 4 320
- Le Mystère du poisson volant, John Emerson avec Douglas Fairbanks 3 360
- Charlot fait du ciné 1 960
- The Battle of the Somme, Geoffrey Malins 1 876
- Charlot musicien 1 820
- La Dame de pique, Yakov Protazanov 1 704
- 20,000 Leagues Under the Sea, Stuart Paton 1 680
- Hævnens Nat, Benjamin Christensen 1 420
- Jeanne d’Arc, Cecil B. DeMille 910
- Charlot chef de rayon 670
- Shoes, Lois Weber 650
- Homunculus, Otto Rippert 504
- Where Are My Children?, Phillips Smalley, Lois Weber 441
- Charlot et le Comte 402
- Charlot pompier 396
- Verdens Undergang, August Blom 390
- Flirting with Fate, Christy Cabanne avec Douglas Fairbanks 390
- The Dumb Girl of Portici, Phillips Smalley, Lois Weber 384
- Hoodoo Ann, Lloyd Ingraham 268
- Zhizn za zhizn, Yevgeni Bauer 256
- Charlot cambrioleur 198
- The Ocean Waif, Alice Guy 195
- Going Straight, Chester M. Franklin, Sidney Franklin 195
- La Rédemption de Rio Jim, William S. Hart 192
- Snow White, J. Searle Dawley 186
- Vingarne, Mauritz Stiller 186
- Amour et Publicité, John Emerson 186
- Quand j’étais mort, Ernst Lubitsch 180
- Le Feu, Giovanni Pastrone 144 sur Youtube