Bas Rock

Tommy

Année : 1975
Réalisation : Ken Russell
Avec : Roger Daltrey, Ann-Margret, Oliver Reed, Elton John, Eric Clapton
Le film est, disons, un grand n’importe quoi.
Certainement l’un des films les plus nuls et le plus kitsch de l’histoire…, et pourtant y a des moments où on a des frissons… Et ça m’a permis de comprendre enfin l’histoire. Et c’est vraiment pour l’histoire que c’est intéressant (et pour les textes). Parce que, ce n’est pas pour la mise en scène, et ça l’est encore moins pour la musique…
Rien à voir avec la musique originale : les acteurs « chantent » façon opéra, y a bien de temps en temps des vedettes qui tiennent des rôles et poussent la beuglante, mais ça ne ressemble vraiment à rien.
Il y a tout de même une belle tripotée de séquences à ranger dans l’Anthologie du Grand N’Importe Quoi Interstellaire :
Les parents de Tommy qui l’amènent dans une église où l’on vénère Marilyn Monroe et où, à la place de l’hostie, on s’enfile des barbituriques et du whisky !… La mère de Tommy qui se roule dans la purée de haricots, qui vomit par litres sur son téléviseur et qui se tortille autour de son traversin comme pour faire un grand cassoulet (limite scato…). Tommy, qui est aveugle, sourd, muet (une sorte d’autiste pire que Dustin dans Rain Man), qui affronte Elton John pour une sorte de championnat du monde rock de… flipper ! N’IMPORTE QUOI ! Certifié conforme.
Ah, ça vaut le détour… Plus fort que Barbarella. Pas besoin d’être la plus belle fille du monde pour se faire remarquer : il suffit de mettre des bas résille, de se rouler dans la purée de haricots, et de se plonger un bon gros traversin entre les jambes… Jane Fonda avait les bas, mais il lui a manqué la purée et le traversin… Ça tient à peu de chose parfois l’excellence en matière de mauvais goût : on peut à tout moment glisser du cassoulet à une fade et vulgaire salade de navets…

Tommy, Ken Russell 1975 | Robert Stigwood Organisation Ltd., Hemdale