Funny Girl, William Wyler (1968)

Une étoile est nez

Funny Girl

Note : 4 sur 5.

Année : 1968

Réalisation : William Wyler

Avec : Barbra Streisand, Omar Sharif, Kay Medford, Anne Francis, Walter Pidgeon

Dernier succès de William Wyler, peut-être le cinéaste le plus récompensé à Hollywood. C’est un peu un symbole que ce soit un vétéran qui mette en scène l’une des dernières comédies musicales… À la même époque, le western hollywoodien et la comédie musicale flamboyante vont tomber en désuétude. Grand spectacle, Technicolor, mélange de comédie et de drame…, c’est la comédie musicale, genre propre au système des studios qui s’évapore sous nos yeux.

Peu importe, c’est un bonheur. Le film est porté par le talent et la personnalité, de Barbra Streisand. Elle sait tout faire : chanter, danser comme une poire, et surtout, faire rire ! On aura rarement vu une fille jouer aussi bien les petites idiotes. C’est qu’il en faut du génie pour jouer avec spontanéité et sincérité l’étonnement éberlué de son personnage quand elle croise Omar Sharif pour la première fois. Elle a un sens du rythme qu’elle arrive à manier avec une certaine forme de spontanéité. Il y a un charme, une intelligence qui ressort de tout ça, c’en est presque troublant. Parce que oui, Barbra Streisand est belle. On en vient à adorer cet énorme nez, à être hypnotisés par ce regard louche. Une telle vitalité, ça donne de l’énergie (et dans la vie les gens comme ça, ça épuise plus qu’autre chose, mais c’est cinégénique).

Le scénario n’est pas d’une grande perfection. L’histoire semble un peu être calquée sur celle d’Une étoile est née, avec son mari boulet vivant avec les plus grandes difficultés la réussite de sa star de femme. L’addiction au jeu de Omar Sharif remplace en quelque sorte l’alcoolisme de Frederic March ou de James Mason. Sergio Leone semble aussi avoir emprunté la scène finale des retrouvailles dans les loges pour Il était une fois en Amérique. C’est vrai que ça fait de belles scènes, pourquoi se priver.


Funny Girl, William Wyler 1968 | Columbia Pictures, Rastar Productions


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Liens externes :


Histoire de détective, William Wyler (1951)

Detective StoryHistoire de détective, William Wyler (1951) Detective StoryAnnée : 1951

 

Réalisation :

William Wyler

9/10  lien imdb

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Noir, noir, noir…

Huis clos – behind locked doors (or almost)

Vu en juin 2007

Un huis clos dans un commissariat de police. Super théâtral (dans le bon sens du terme), un procédé repris quarante ans plus tard dans Urgences, du moins dans son début avec le passage de nombreux spécimens, et une intrigue qui peu à peu se resserre autour d’un même sujet, resserrant également les fils de l’action jusqu’au dénouement final qui, référence au théâtre classique oblige, se termine là aussi en tragédie…

Du très grand art.


Annexe : Histoire de détective et film noir


William Wyler

Classement :

10/10

  • Histoire de détective (1951) 
  • La Rumeur (1961) 

9/10

  • L’Obsédé (1965)
  • Les Plus Belles Années de notre vie (1946)
  • Ben-Hur (1959)

8/10

  • Funny Girl (1968) 
  • Far West / Hell’s Heroes (1929)
  • Le Vandale (1936) 
  • Counsellor-at-Law (1933)
  • Ils étaient trois (1936) 
  • Le Piège d’amour (1929) 

7/10

  • La Maison des otages (1955)
  • Dead End (1937) 
  • Dodsworth (1936) 
  • Madame Miniver (1942)
  • L’Héritière (1949)
  • L’Insoumise (1938)
  • Les Hauts de Hurlevent (1939) 
  • The Good Fairy (1935)
  • Le Memphis Belle (1944)
  • Le Gai Mensonge (1935) 

6/10

  • La Loi du Seigneur (1956)
  • La Lettre (1940)
  • Les Grands Espaces (1958)
  • Comment voler un million de dollars (1966)
  • Ville sans loi (1935)
  • Vacances romaines (1953)
  • Un amour désespéré (1952) 
  • L’École du courage (1930)
  • A House Divided (1932)

5/10

  • On n’achète pas le silence (1970) 
  • Le Cavalier du désert (1940)
  • La Vipère (1941)
  • Blazing Days (1927)
  • Thunder Riders (1928)
  • The Storm (1930)

4/10

3/10

  • Shooting Straight (1927)

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Films commentés (courts articles) :



Commentaires simples :

The Storm (1930)

L’amitié, c’est comme un ciel bleu avant l’orage : on croit que ça va durer éternellement, et le coup de foudre frappe deux fois… au cœur.

L’École du courage / The Shakedown (1929)

Tous les ingrédients du champion pour faire un bon film de famille. D’ailleurs, ça ressemble à s’y méprendre au Champion de Vidor (1931). C’est bien foutu, rien à redire de la sauce classique du vieux Billy, mais la recette paraît déjà éculée voire franchement forcée, avec un boxeur foireux sur le chemin de la rédemption grâce à un mioche qu’il recueille et une femme forcément aimante comme une sainte… Comme dans Rocky, qui gagne à la fin ? Les larmes.

Le Grand Avocat (1938)

Tragi-comédie à la limite de la bipolarité. Rythme haletant montant quatre à quatre l’échelle du surmenage. Pas Detective Story, Boss Story. Y a des happy ends pour lesquels il faut tout de même se réjouir. On a vu la tragédie de si près qu’autant y renoncer et nous filer la version positive. Le frère Barrymore est exceptionnel.

Réponse :



Lien externe :

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