Chocolate to heitai
Réalisation : Takeshi Sato |
En dehors de quelques niaiseries pro-militaristes auxquelles on peut difficilement échapper (pour caricaturer : des chocolats pour consoler les enfants des soldats morts au front), un film plein d’humanité avec, comme pour La Fille de l’usine à brique, une certaine tendresse à l’égard des petites gens. Dans l’un et l’autre, on vise le naturalisme, avec, on peut l’imaginer, un parti pris social. On frôle même ici un peu la contemplation béate des petits riens, tonalité bien familière pour l’époque (le film débute sur une partie de pêche en famille qui n’est pas sans évoquer Ozu). Comme dans le film de Chiba, les enfants y tiennent encore une place de choix.
Le savoir-faire en matière de shomingeki (et qu’il resterait à explorer) ne se limite pas, c’est une évidence, aux seuls Ozu et Naruse.