Les Longs Adieux, Kira Mouratova (1971)

Note : 4 sur 5.

Les Longs Adieux

Titre original : Dolgie provody

Année : 1971

Réalisation : Kira Mouratova

Avec : Zinaida Sharko, Oleg Vladimirsky, Tatyana Mychko

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Après le visionnage de films plus récents, plus austères, bien trop expérimentaux pour moi, retour au début de sa carrière, et à des expérimentations mieux intégrées au récit.

Le remarquable ici tient pourtant de la qualité et de la simplicité d’une histoire. Celle de l’amour d’une mère pour son fils. La peur de le voir partir rejoindre son père, sombrer peu à peu dans une dépression, ne pas céder au chantage pour le retenir, se retenir aussi de lui supplier de rester, et finalement craquer psychologiquement, nerveusement, pour une babiole lors d’une représentation théâtrale, où elle fait un peu honte à son fils, se ridiculise devant des centaines de spectateurs, et s’en foutre royalement parce que pour elle rien ne compte plus à cet instant que son fils qui l’abandonne. Rien qu’à y repenser, ça met les larmes aux yeux.

Quel dommage que Kira Mouratova ait choisi par la suite de s’adonner plus volontiers à des expérimentations franchement chaotiques pour un cinéma narratif (ses acteurs qui gueulent dans un nombre incalculable de séquences m’ont donné la migraine).



 

Sur La Saveur des goûts amers :

Les Indispensables de 1971

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Kira Mouratova

crédit Kira Mouratova
Classement :

8/10

  • Brèves Rencontres ( (1967)
  • Les Longs Adieux (1971) 

7/10

6/10

  • Le Syndrome asthénique (1989)
  • Trois Histoires (1997)

5/10

  • L’Accordeur (2004)

4/10

3/10

  • Motifs tchéckhoviens (2002)

Film commenté (court article) :

 

Notes simples :

Brèves Rencontres (1967)

Narration éclatée à la Woolf/Conrad, cadres et mouvements de caméra virtuoses (pouvant parfois rappeler Tarkovski, même si la comparaison est facile), une des plus vieilles histoires du monde (deux femmes pour un homme, mais sans opposition, en ne gardant que le meilleur ou presque, comme un cinéma impressionniste des instants fugaces de la vie, et dont le récit éclaté permet une surprise de taille : la cohabitation sous le même toit et en toute harmonie des deux femmes… sans leur homme). Du grand art. Cette Kira Mouratova est à découvrir.

Kira Mouratova