
The Haunting of Hill House
Année : 2018
On comprend aisément ce qui a pu plaire à Mike Flanagan dans cette histoire… Le bonhomme semble obnubilé par Shining… Beaucoup d’éléments similaires ici. Je suis bien étonné de ne pas voir de référence à la hache…
Le début est un peu poussif, puis le puzzle temporel qui se met en place dans la seconde moitié de la mini-série (ou devrait-on dire, « confetti temporel ») est efficace. Il y a une fascination certaine à voir les morceaux de l’intrigue s’agencer un à un.
Il faut aussi reconnaître au dernier épisode notamment une certaine qualité… littéraire (oui, oui) dans les dialogues, très probablement des emprunts directs au roman initial.
Joli épisode 6 également dans lequel l’emploi de miettes de plans-séquences permet de s’échapper le temps d’un épisode au ronron pénible et habituel des mises en scène léchées. Voir comme jamais les acteurs en pied, se perdre dans des détails du décor, profiter de la continuité et du souffle donnés seuls par les acteurs, ça fait du bien. Parfois. Sans compter que Flanagan n’en fait pas pour autant un exercice de style tape-à-l’œil. Vu la spécificité de l’épisode, c’était parfaitement justifié (dans un ou deux épisodes précédents, le recours un peu trop systématique aux raccords entre séquences tournait là au contraire à l’exercice de style un peu vain).
Bon, sinon, les flics, ils n’ont pas eu l’idée de l’ouvrir cette satanée chambre rouge après le suicide de la mère ? La dame se jette du haut de l’escalier donnant accès à cette pièce, mais personne n’aura l’idée d’y jeter un coup d’œil ? (Mince, je viens de faire appel à la police et ç’a mis un grand coup de pied dans le joli tas reconstitué de confettis. Principe hitchcockien qui vaut donc à la fois pour les thrillers et les films d’horreur : ne jamais faire appel à la police.)
The Haunting of Hill House, 2018 | Netflix
