La Colline d’une femme perdue
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6/10 Réalisateur : Avec : Anne Bancroft, Ron Silver, Carrie Fisher |
Anne Bancroft va mourir (en vrai, elle est morte en 2005). Elle est fan de la Garbo et voudrait la voir avant de crever. Mais c’est la Garbo, elle vit pratiquement recluse depuis qu’elle s’est retirée prématurément du cinéma… Son fils mène l’enquête alors que ça femme (princesse Carrie Fisher, sans son solo) et qu’il tente de garder son boulot (il quittera finalement les deux, finissant au bras de la ravissante Catherine Hicks, qui joue la mère dans la série Sept à la maison ou chez pas quoi…). Il finit par la trouver (elle ressemble plutôt à la mère d’Anthony Perkins dans Psychose), elle vient au chevet de la mère du héros à sa maman…
Tout ça est bien intéressant, comédie rythmée avec une musique pompière des plus kitschs (j’adore),… j’ai rarement vu la Garbo aussi peu expressive dans un film. Quoi qu’il en soit ça vaut surtout pour sa fin (on croirait que tout est fait pour elle). Le fils se trimballe dans un parc avec son amoureuse (qui a décidé elle aussi de laisser tomber son job pour devenir comédienne) et il rencontre par hasard la Garbo… « Tu sais pourquoi je t’adore, Gilbert ?! Parce que tu es un garçon plein de surprises… Oh, mais c’est Greta Garbo ! Non je ne le crois pas ! Oh, mais elle vient vers nous ! » La Garbo : « Bonjour Gilbert, comment allez-vous ? » « Bien merci. » Et elle se barre. La petite amie n’en revient pas, et nous, on est mort de rire. Mince la Garbo quoi ! la star recluse qui a dû parler à trois personnes en trente ans ! (Une autre fois, c’est quand elle est allée visiter les anciens studios suédois où elle avait travaillé : Bergman qui la rencontrait alors raconte qu’il la trouvait bien jolie… avant de voir son visage altéré par une ride. Une ride qui vous tranche la poire, et c’est la face du monde qui en est chamboulée…)
Au-delà de ça, un Lumet dispensable.

À la recherche de Garbo, Sidney Lumet 1985 | United Artists