Ruben Östlund

Ruben Östlund

Classement :

10/10

9/10

 

8/10

  • Snow Therapy (2014)

7/10

  • The Square (2017)
  • Sans filtre (2022)

6/10

5/10

 

Films commentés (article) :

Simples notes :

Sans filtre (2022)

L’art difficile de la satire. Je comprends que le style du Suédois irrite toujours autant, mais il y a une forme de constance misanthropique qui jusqu’à présent ne m’a jamais trop dérangé. La scène de la tempête n’a certes rien de subtil, mais la satire, quand elle vise le grotesque, n’a pas forcément à être subtile. Sinon, ce serait comme reprocher à Chaplin de tirer vers la caricature quand elle réalise Le Dictateur. On frôle certes un moment les outrances d’un Next Floor, de Villeneuve. Mais ce qui manquait au court métrage, c’était justement l’humour et la longueur. Une fois passés sur l’île, on passe à une nouvelle étape de la satire avec un retournement attendu et presque aussi cathartique. Le début est féroce et aide sans doute à lancer le film. Manque peut-être sur l’île la présence d’une personne de la classe moyenne, un employé de pont, pas la cheffe des employés justement. Un détail. Les satires sont rares alors que le monde ne s’est jamais porté aussi mal. Östlund a au moins le mérite de combler ce manque.

Snow Therapy (2014)

Brillant jusqu’à la dernière demi-heure qui révèle, ou dit, trop, ou tente une sorte de rédemption, certes subtile, mais inutile. Tout ce qui précède sur la vie de couple, la perception et les peurs de chacun, la crise de confiance, les piques (« je comprends pourquoi ton ex-femme a divorcé » ah, ah), tout ça est très juste, et dans l’impro dirigée, c’est du haut niveau, le rendu est parfaitement maîtrisé. Y avait juste une porte de trop quand fallait finir tout schuss avant de rentrer à la maison.