Répertoire d’histoires et d’idées infertiles (pot-pourri)

2025

Comédie SF :

Un film de science-fiction de type « rencontre ET » reposant sur un concept simple qui se révélerait au fur et à mesure du récit : la Terre serait née d’une volonté extraterrestre de terraformer dans le système solaire un environnement entièrement marin afin de pouvoir s’y développer après un voyage de plusieurs milliards d’années. À la création du système, ils auraient été en capacité, à distance, de forcer une planète-océan dans une zone habitable en faisant voyager à une vitesse bien supérieure à la vitesse de la lumière des comètes qui viendraient percuter leur future planète. Eux ne seraient capables de la rejoindre que des milliards d’années plus tard, une fois, pensaient-ils qu’une planète-océan serait apte à les recevoir. Observant à distance, lors de leur voyage, la Terre, ces extraterrestres se seraient rendu compte que les océans ne sont pas assez profonds et ne recouvrent qu’une partie de la planète. Une autre planète voisine devait d’ailleurs tenir compagnie à la Terre, mais celle-ci (Mars) a subi un sort encore plus tragique… Ils ne savent pas pourquoi leurs calculs ont échoué et ont été obligés de faire une halte en périphérie du système et entreprennent de bombarder la Terre avec des comètes riches en eau. Le film commencerait ainsi, dans la tradition des films catastrophe. On découvrirait une comète en provenance du Nuage de Oort, on commence à actionner les procédures pour la dévier. Mais on découvre une autre comète, puis une autre… Certains commencent à imaginer une attaque extraterrestre pour anéantir l’espèce humaine, et assurée quasiment de sa fin, certains émettent un signal d’alerte à l’intention de cette entité extraterrestre désireuse d’exterminer les humains de la surface de la Terre. À leur plus grande surprise, ces extraterrestres prennent contact avec la Terre. Ils expliquent qu’ils font partie d’une espèce qui voyage d’un système à un autre en étant capable d’influencer la création des systèmes stellaires au moment de leur création afin de créer des planètes susceptibles de leur servir d’habitat. Cela ferait huit milliards d’années qu’ils se développeraient ainsi et n’avaient jusqu’à présent jamais rencontré d’espèces comme la nôtre capables de communiquer. Ils expliquent ainsi que leur manœuvre a totalement échoué : la Terre, comme une dizaine d’autres astres dans le système devaient, selon leurs calculs, devenir une planète-océan. Ils ne se doutaient pas qu’ils trouveraient des formes de vie évoluées et s’excusent pour la gêne occasionnée. Le premier message s’interrompt ainsi laissant l’humanité dans l’expectative. « On est désolés de vous exterminer, lol. On n’a trop pas fait gaffe. » L’humanité demande alors s’il ne serait pas possible de… les préserver. Alors que les comètes continuent leur route vers la Terre, les extraterrestres répondent qu’ils ne peuvent plus arrêter les comètes, mais s’ils le désirent, ils ont des vaisseaux spatiaux qui pourraient accueillir une poignée d’entre eux. Ils pourraient simuler l’environnement terrestre et les aider dans leur prochain développement. D’autres questions émergent : combien pourraient-ils en sauver ? Pourquoi pas toute l’humanité ? Et les animaux, les végétaux ? Les extraterrestres répondent qu’ils sont tellement heureux de rencontrer une espèce primitive capable de communiquer avec eux qu’ils les assurent qu’ils feront ce qu’ils voudront, à leur convenance, mais la planète sera irrémédiablement transformée en planète-océan (ils pensaient juste que ce serait plus simple si les humains choisissaient un échantillon seulement des individus qu’ils voulaient préserver). Certains milliardaires se disent très ouverts à cette dernière perspective faisant peu de cas du reste de l’humanité, mais l’humanité, préoccupée jusque-là à se taper dessus, trouve ici l’occasion d’une union inespérée. Les extraterrestres expliquent que nombre d’entre eux n’ont pas survécu au voyage (c’est un risque qu’ils connaissent et les pertes sont toujours sensiblement les mêmes), ils ont donc assez de vaisseaux pour accueillir la quasi-totalité de l’espace vital de l’humanité et des autres espèces. Pour ce faire, ils interrogent les humains sur leurs préférences, des considérations qui paraissent déplacées alors que des comètes foncent toujours vers la Terre. Les extraterrestres semblent s’amuser de la naïveté et de l’ignorance des humains : une fois décidé, ils pourront transférer en un éclair tout ce dont ils ont besoin dans leurs vaisseaux. L’humanité et les extraterrestres se mettent ainsi d’accord. L’ensemble de la « biosphère », marine comprise, est transférée dans quatre vaisseaux que les extraterrestres disent mettre en orbite autour de la Lune le temps que les comètes atteignent la Terre. Ils expliquent qu’il faudra seulement quelques millions d’années à attendre que la Terre, devenue une planète-océan, retrouve une forme de stabilité. Entre-temps, les extraterrestres les invitent à assister au spectacle qu’ils reproduisent sur d’autres astres du système solaire. Le film s’achève sur la destruction de la Terre telle que les humains l’ont connue et sur l’établissement d’une nouvelle ambition : profiter du savoir de ces extraterrestres pour « coloniser » comme eux d’autres systèmes. Les extraterrestres n’y voient aucun inconvénient et seront heureux d’avoir l’humanité comme espèce de compagnie, mais comment l’humanité espère-t-elle les suivre alors que leur génome est si instable ? Pour développer leur civilisation multiplanétaire, cela n’a pu se faire sans disposer d’un code génétique uniforme capable de se régénérer à l’identique. Or, les espèces terrières sont selon eux toutes vouées à disparaître parce qu’elles ne pourront pas s’adapter à des environnements à l’infini : c’est eux qui doivent soumettre l’environnement, pas le contraire. Certains humains demandent alors la recette pour ne plus « évoluer » et ne plus être esclaves des pressions environnementales. Les extraterrestres expliquent que cela n’aurait aucun intérêt pour une espèce comme la leur aussi primitive. « Pourquoi voudriez-vous vous arrêter en chemin ? »


Nouvelle : La Légende du marcheur à reculons. Un homme qui faisait des compétitions de marche en moonwalk. Un jour, un homme qui disparaîtra bientôt de la circulation, apparaît dans une obscure course amateur sur marche. Une vidéo le montrant marcher à reculons. Son classement est anecdotique, mais la popularité immense qui suit la diffusion de la vidéo pousse un certain nombre de personnes à enquêter pour approcher le marcheur, dont le narrateur. Quelques semaines après cette première apparition, de nouvelles vidéos apparaissent dans lesquelles la même personne semble prendre part à une autre course. Certains auraient alors tenté d’approcher le marcheur, mais ceux s’y étant essayé explique le comportement étrange du personnage. Il ne répond à aucune question et ne semble même pas se préoccuper des personnes venant à lui ni même interagir avec qui que ce soit. Aucune personne de son entourage n’est présente. Et il a disparu sans laisser de traces. L’enquête auprès de l’organisation des deux courses renvoie son numéro de dossard à une identité factice. La marche profite alors les semaines suivantes d’un incroyable regain de popularité. Des masses imposantes de personnes se ruent dans les compétitions amateurs. D’étranges théories commencent à émerger sur son identité et les raisons de son geste. On interroge des médecins sur les vertus thérapeutiques de ce que d’aucuns qualifient de « retro-walk ». Ce sont enfin des dizaines de marcheurs amateurs qui s’inscrivent pour participer à des courses en reproduisant son geste. La mode finit par disparaître et replonge la marche dans l’anonymat. C’est alors que le journaliste-narrateur qui s’était essayé comme d’autres à dévoiler l’identité du marcheur et avait écrit un article sur lui reçoit une lettre lui semblant crédible dont l’auteur prétend être le marcheur à reculons. Il lui explique les raisons de son geste (médicales, moqueries, interdiction de la pratique sportive, etc.) et dit avoir été surpris par la tournure des événements. Il souhaite désormais que l’on ne cherche plus à le rencontrer, le moquer, l’imiter et demande à ce que l’on respecte la pratique de la marche (traditionnelle) au-delà de la médiatisation (illégitime selon lui) de son geste.

2024

Deux films qui exposeraient des événements ayant conduit à un drame soit personnel soit historique et ayant fait l’objet d’un procès (réel ou imaginaire). Un premier film serait vu du point de vue de la défense, un autre avec les mêmes acteurs serait vu du point de vue de l’accusation. Il faut bien sûr un sujet suffisamment difficile à juger pour qu’il soit difficile de se faire une idée. Pour chaque film, une introduction préciserait que si les faits tragiques rapportés sont bien réels, les films exposeront un déroulé des causes les ayant provoqués différentes, voire contradictoires, et qu’il n’appartient ni à ceux qui ont écrit les films, à ceux les ayant interprétés ou à ceux amenés à les voir de juger de la réalité des faits.



Théâtre :