L’expérience cinéma

Voir un film à deux en amoureux, à trois ou en groupe, c’est comme réserver une chambre d’hôtel avec un lit double alors quand on est trois. Et on est alors touchés du syndrome dit du copilote : on interprète le moindre bâillement, le moindre rire de ses comparses, et c’est là qu’on commence à altérer sa propre vision du film, parce qu’on tend naturellement à aller dans le sens du “groupe” pour faire communion avec lui.
Un film, ça se voit en salle avec des inconnus ou dans un salon tout seul. Le cinéphile privilégie l’acte solitaire, il est indépendant et se tripote au calme sans être parasité par les goûts, les attentes, les réactions des autres animaux visionneurs de la meute.
Selon des études, un mâle tend plus à affirmer sa détestation, son ennui ou son désintérêt à l’égard d’une œuvre visionnée en compagnie d’une ou plusieurs femelles, et cela pour mettre en évidence ses propres qualités et attributs (sexuels), ainsi que pour affirmer son autorité. Et cela, tout cinéphile qui se respecte devrait l’éviter.
Regarder un film ou jouer son avenir au sein de la meute, il faut choisir. On ne mélange pas les torches et les serviettes.
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