Mystic River, Clint Eastwood (2003)

Dirty River

Mystic River

Note : 4.5 sur 5.

Année : 2003

Réalisation : Clint Eastwood

Avec : Sean Penn, Tim Robbins, Laura Linney, Kevin Bacon, Laurence Fishburne

— TOP FILMS

Pas compliqué pour Clint : il prend le polar à succès du moment (il doit y avoir une richesse en littérature américaine en ce moment pour qu’ils nous pondent des trucs comme ça à chaque coin de rue !), les meilleurs acteurs (eux-mêmes cinéastes, pour parler le midi à la cantine), et il en fait un film.

Comme toujours, aucun déchet dans la mise en scène. C’est précis, juste. Son premier film (Un frisson dans la nuit) visait déjà dans le mille. Dans le ton, justement, il y a quelque chose qui ressemble à cette première cartouche : très feutré, avec la mort qui rôde.

Le principal atout du film (à part les acteurs : Kevin Bacon, Tim Robbins, Penn…) c’est vraiment l’histoire (et là encore comme toujours avec Clint : il s’efface au profit d’une histoire forte). Et il y a un procédé qui a attiré mon attention… Un procédé dramatique « d’énigme », que je crois n’avoir jamais vu : c’est qu’on a affaire à une énigme, mais on ne le sait pas avant la fin du film (enfin, si l’on ne joue pas les cons et si l’on se laisse prendre par le jeu… ─ ça énerve les gens qui disent « moi j’avais tout de suite compris… »).

En gros, un meurtre survient, et tout de suite, le récit adopte le point de vue d’un type, retranscrit de telle manière que l’on va croire qu’il est le coupable… Enfin croire : pour le spectateur, le doute n’est pas permis. Et pourtant… Parce que le type ne sera pas le cru Forcément : c’est le meurtrier. Par la suite, quand il y a l’enquête et que les flics se trouvent face à deux pistes, deux suspects, on croit savoir qui est qui, et l’on regarde ça comme dans bien d’autres récits où le spectateur sait déjà qui est le coupable : parce que ce n’est pas présenté comme un récit à énigme, mais un récit à suspense : on sait (ou l’on croit savoir), le tout est de voir comment il va se faire prendre. On n’a donc aucun doute pendant tout le film, et à la fin, à l’heure du dénouement, on se fait avoir, de la meilleure des manières.

Mystic River, Clint Eastwood (2003) | Warner Bros, Village Roadshow Pictures, NPV Entertainment, Malpaso Productions

Reste l’épilogue, qui amène une autre dimension au film. On touche à l’absurde, à la futilité, au néant. Une sorte de dernière surprise pour en remettre une nouvelle couche dans le genre : « Hé hé, je vous ai bien eus ». Il y a un côté symbolique : le récit semble se mordre la queue et même si ça donne une morale un peu douteuse au film, le procédé de mise en miroir, de monde fermé comme on veut, ça donne quelque chose de jouissif. Pour résumer le schéma : trois gamins font des bêtises en bas de chez eux, une bagnole arrive, un type se présente comme un flic et les réprimandes. Il demande aux deux premiers où ils habitent : ils habitent juste là. Le troisième répond qu’il habite un peu plus loin : soit, le flic lui dit qu’il va le raccompagner pour qu’il en parle à sa mère… Pas de bol, c’était un pédophile. Le môme reste enfermé pendant quatre jours avant de s’évader. C’est le point de départ… l’hamartia (la faute originelle qui va conditionner tout le reste).

Plusieurs décennies plus tard, des deux qui ne sont pas passés par la cave du pédophile, un est flic (et c’est lui qui va mener l’enquête), l’autre est un ancien truand rangé des voitures pour voir grandir sa fille. Le troisième, est un foireux sur qui repose le mystère du récit : ce n’est ni un méchant ni un gentil, mais c’est un loser un peu dérangé (voire carrément).

Ils se sont perdus de vue depuis cette époque, mais leur histoire se recroise quand la fille de l’ancien truand se fait tuer dans sa voiture en pleine nuit. Pleurs du papa, le flic qui vient enquêter… Et, à ce moment-là, il ne fait pas de doute, pour nous, spectateurs, que c’est le loser. La nuit du meurtre nous est montrée, non pas la scène du meurtre (qu’on ne verra jamais), mais un planting nous exposant ce loser rentrant chez lui en sang, disant à sa femme qu’il s’est fait agresser et qu’il a probablement tué son agresseur. On comprend donc en même temps que sa femme que c’est lui le coupable. Le récit n’offre pas d’autres alternatives (puisqu’à ce moment-là les enjeux du film, le sujet, c’est plus « comment il va se faire finalement épingler » qu’un « la vengeance est aveugle et pourtant elle peut vous planter une balle entre les deux yeux »).

L’enquête donc… Et comme toujours dans ces cas-là, pour alimenter le récit, on construit des fausses pistes, même si l’idée n’est pas de duper le spectateur, mais encore une fois puisqu’il ne se doute de rien (sauf s’il fait le malin en se disant : « oh ouais, mais pourquoi il n’y a qu’une seule fausse piste ? ») pour lui c’est du remplissage : tout développement nécessite une suite de péripéties pour arriver finalement au but voulu, défini au départ dans les enjeux (l’éternel : « trouver le coupable », le plus intéressant étant moins l’énigme annoncée que le déroulement de l’enquête ─ même principe qu’utilise Hitchcock, donc, avec le suspense : il annonce ce qui va se passer et il nous file la frousse avec ça). Et la fausse piste en question nous mène à des mômes (qui irait soupçonner des mômes ?).

Le récit enfonce bien le pseudo-meurtrier, et là on croit le voir mentir quand il s’effondre devant sa femme et qu’il lui dit la « vérité » : lui, abusé par un pédophile dans son enfance n’a pas tué la fille de son ancien camarade de jeu (alors que, maintenant, tout dans l’enquête des flics et dans son comportement l’accable), mais que cette même nuit, il avait fait la chasse au pédophile et en avait tué un ! Ce qui même si ça recoupe avec ce qu’il avait dit à sa femme en rentrant cette nuit-là paraît tellement gros qu’on ne peut y croire. Sa femme, désormais certaine qu’il est le coupable, va le dénoncer… au père de la fille assassinée…

Arrive alors un dénouement croisé (du genre du Parrain) avec d’un côté le père qui reprend son habit de truand pour faire la scène où il demande au meurtrier de sa fille d’avouer sinon « kill le tue », le gros méchant… Et de l’autre côté le véritable dénouement pour nous : à savoir que les véritables meurtriers étaient en fait deux gamins (je n’entre pas dans les détails, c’est anecdotique, comme toutes les histoires de gamins). Bien sûr, les scènes en parallèle s’achèvent avec l’exécution du faux meurtrier par le père de la gamine qui veut se faire justice tout seul comme un bon vieux connard de la meilleure espèce, et au cas où des neuneus n’auraient toujours pas compris, on nous met bien dans la figure en insert des plans de la scène où le loser tabasse le pédophile, alors qu’il essaye de dire la vérité au truand, mais que ce n’est pas la vérité qu’il veut entendre…

À ce stade, la morale de l’histoire, c’est : il ne faut jurer de rien, ne pas se fier aux apparences, laisser la justice faire son travail, etc. La morale dramatique si on peut dire, celle délivrée par le flic (le héros typique de la mythologie américaine), se présente ainsi : « Ce jour-là, quand on était gosses, il n’y a pas eu que lui qui a été enfermé dans cette cave, on y était tous les trois un peu à notre manière… ». On nous prouve qu’on (spectateurs) ne vaut pas mieux que ce type puisque nous aussi sommes tombés dans le piège tendu par le récit. Ce type se serait fait lyncher en public (comme dans Furie ou L’Étrange Incident).

Sauf qu’arrive l’épilogue qui tue. On comprend que le truand et sa bonne petite famille, sa petite femme bien élevée, tout ça c’est la famille d’un pédophile…, un type qui viole avec le consentement (l’amour même on pourrait dire, voir l’encouragement) de sa femme, ses autres filles. On comprend alors deux choses : la gamine voulait fuir l’amour un peu trop « démonstratif » de son père, et en quelque sorte, la boucle est bouclée. Quand le flic disait qu’ils avaient été eux aussi dans cette cave, l’un tuait donc les pédophiles, un autre les recherche (même s’il y a une autre piste évoquée, mais pas développée dans la vie du flic qui restera un mystère) et le dernier… en est un.

La seule chose douteuse, c’est que celui qui est devenu le plus méchant, c’est celui qui à l’origine était déjà le plus violent… L’idée très ricaine que la violence est dans les gènes.

Chef-d’œuvre, donc. Une tragédie moderne, noire, nihiliste : le méchant garde son secret (pas de happy end pour ses deux filles cadettes) et le flic qui sait qu’il a tué le loser ne peut l’arrêter (faute de preuve, lui… : la Justice elle passe pour les « innocents », elle ne passe pas pour les criminels…).

Et j’en reviens à mon procédé d’énigme qui ne veut pas dire son nom : on a un récit à suspense, avec le principe du « le lecteur sait tout, ce qui importe, c’est la tension qui naît dans le déroulement de l’histoire, de l’enquête » et en plus on a droit aux effets d’une surprise finale qu’apporte souvent une énigme. Deux effets pour le prix d’un : celui sur le long terme et celui plus immédiat. Miam miam, il y en a pour tous les goûts.



Sur La Saveur des goûts amers :

— TOP FILMS

Listes sur IMDb :

Limguela top films

MyMovies: A-C+

Liens externes :


Si vous appréciez le contenu du site, pensez à me soutenir !

Unique
Mensuellement
Annuellement

Réaliser un don ponctuel

Réaliser un don mensuel

Réaliser un don annuel

Choisir un montant :

€1,00
€5,00
€20,00
€1,00
€5,00
€20,00
€1,00
€5,00
€20,00

Ou saisir un montant personnalisé :


Merci.

(Si vous préférez faire un don par carte/PayPal, le formulaire est sur la colonne de gauche.)

Votre contribution est appréciée.

Votre contribution est appréciée.

Faire un donFaire un don mensuelFaire un don annuel

Zodiac, David Fincher (2007)

Zodiac

Zodiaczodiac-david-fincher-2006 Année : 2007

Réalisation :

David Fincher

8/10  IMDb
Avec : Jake Gyllenhaal, Robert Downey Jr., Mark Ruffalo, Chloë Sevigny, Brian Cox

— TOP FILMS

Listes sur IMDb :

Limguela top films

MyMovies: A-C+

Fincher oublie un peu les effets grandiloquents qui paralysent parfois son style et se focalise sur un sujet, mais il garde sa densité, sa précision, son sens ciselé de la mise en scène.

L’Amérique ne va pas chercher trop loin des histoires. C’est la Grèce antique d’aujourd’hui. Elle peut se servir des mythes qui naissent dans son quotidien pour alimenter des fictions.

L’histoire donc d’un vrai serial killer qui narguait les médias et la police en leur envoyant des lettres dans les 70’s.

On suit le point de vue d’un flic et plus particulièrement d’un illustrateur du San Francisco Chronicle qui cherche à démasquer celui qui se fait appeler le Zodiaque et qui zigouille de bons Américains.

Un sujet très finchien, finalement… sauf que là, si on a droit à la scène de meurtre, c’est surtout le côté « Les Hommes du président », l’enquête touffue, qui sert de fil conducteur au récit.

On y comprend rien, mais on s’y laisse prendre. Ils pourraient nous dire n’importe quoi qu’on goberait tout parce qu’on ne connaît pas le dossier, mais les voir se torturer l’esprit pour démasquer le coupable, piétiner, trouver des indices, se planter…, c’est captivant. Terriblement cinématographique. Ou comment la vie réelle peut créer une nouvelle dramaturgie avec des idées inédites (déjà les Hommes du président, c’était des faits réels)… Passionnant.


The Sentinel, Clark Johnson (2006)

The Sentinel

The Sentinelthe-sentinel-clark-johnson-2006Année : 2006

Réalisation :

Clark Johnson

6/10  lien imdb
 

Vu le : 28 juillet 2007

Pas mal. Pour le plaisir de voir à nouveau Michael Douglas au cinéma (et plus crédible qu’un Will Smith ou je ne sais qui) et la Longoria en potiche.

Le déroulement de l’histoire vers la fin est un peu facile : « La femme du Président m’a tout dit, je suis ton ami ». Elle ne pouvait pas lui dire avant ?

Et puis il n’y a pas de course de voitures, de grosse explosion (il y en a une, mais il n’y a pas quarante caméras dessus pour faire un montage sensationnaliste).

Un film sage, réaliste (dans la mise en scène), dans lequel on a le temps de respirer et de profiter.


Le Dahlia noir, Brian De Palma (2006)

The Black Dahliale-dahlia-noir-brian-de-palma-2006Année : 2006

 

Réalisation :

Brian De Palma

7/10  lien imdb
Liste sur :

 

MyMovies: A-C+

Vu le : 1 mai 2007

C’est du Ellroy, donc incompréhensible. Mais c’est la loi du genre ou presque (polar noir, intrigue enfumée…). LA Confidential était déjà imparable dans ce genre, et du tout bon : ça ne sert à rien de comprendre, il faut se laisser porter par la musique des images, des ambiances, et après tout l’histoire, on s’en moque comme dans le Grand Sommeil d’Hawks. Tout ce qu’on veut, c’est voir les beaux yeux clairs de Mia Kirshner sur une pellicule noir et blanc…

Il était temps que De Palma refasse un bon film. Il reprend la recette du temps suspendu pendant des heures dans une séquence dramatique et purement visuelle, avec des ralentis et des escaliers. De Palma se copie en train de copier le Cuirassé Potempkine. Sacré De Palma, maintenant qu’il en a fini de piller les autres, il se parodie lui-même — c’est peut-être une nouvelle carrière qui commence. On aura peut-être droit à un reremake de Scarface avec Justin Timberlake dans le rôle de la face fendue (tiens encore une histoire de face fendue, une vraie thématique de cahiers ça…).


 

Le Dahlia noir, Brian De Palma 2006 The Black Dahlia | Universal Pictures, Millennium Films, Signature Pictures, Nu Image Entertainment GmbH


Infernal Affairs, Andrew Lau et Alan Mak (2002)

Chassé-croisé

Infernal AffairsInfernal Affairs, Andrew Lau et Alan Mak (2002) Année : 2002

Liens :
IMDb  iCM

Limguela top films

MyMovies: A-C+

8/10

Réalisateurs :

Wai-Keung Lau, Alan Mak

Que ce soit celui de Scorsese (les Infiltrés) ou celui-ci, les deux sont très bien. Il reste pas mal de différences pour en faire deux films à part entière (les acteurs, par exemple…, ne sont pas les mêmes, j’ai remarqué).

L’une de ces différences, c’est que les scénaristes us ont voulu remédier au problème (léger) de la dispersion de deux personnages féminins dans l’original. C’est vrai que la psy et la femme romancière ne sont pas très développées ; il faut avouer que les réunir en un seul personnage pouvait être une bonne idée, un peu comme c’est la mode décidément en ce moment à Hollywood, ça donne trop de poids à un personnage féminin, un aspect « amoureux » hors sujet dans le contexte d’un film criminel (en tout cas, ça sape l’unité d’action).

Le problème, ainsi, en voulant réparer un très léger défaut de l’original, c’est qu’ils ont pris le risque de se tromper, et franchement, c’était sur ce point justement que ça m’avait dérangé dans le film de Scorsese : à savoir que la coïncidence que la même femme se retrouve comme par hasard au milieu des deux « infiltrés », ce n’était pas très crédible. Mais dans un autre sens, le scénario américain a amélioré des détails incompréhensibles dans cet original (notamment la période où le flic infiltré s’absente pour aller « voir une masseuse », et que le truand au QI de poule n’avait rien compris à l’histoire…).

Et puis, il y a quelque chose qui m’a frappé dans celui-ci, c’est que ça semble être produit comme un véritable blockbuster asiatique, où chaque détail n’est pas laissé au hasard, où tout doit être visible, accessible (formaté) pour le public : comme le fait de prêter autant d’attention au générique et à la musique (il est loin le temps où John Woo utilisait de la guimauve sur un synthé). Mais ce n’est peut-être qu’une impression…

Autre chose qui m’a étonné, Scorsese est connu pour être le cinéaste de la rédemption (ça, ce n’est pas moi qui le dis, j’n’ai jamais particulièrement remarqué — les thèmes cathos moi…) et là, c’est paradoxal parce que la fin chinoise est très rédemptrice (en tout cas, l’un des héros tente de se racheter une “vertu”) et dans le film us, ça a complètement disparu puisque le type choisit une autre voie (si je me souviens bien le Scorsese — j’avoue ne plus trop me souvenir de la fin — il se passe tellement de choses).

Et puis, c’est avec Tony Leung… À chaque fois qu’il y a un bon film, vous pouvez être sûr qu’il est dans le coup… (comme souvent avec feu Leslie Cheung).

L’acteur qui joue le chef mafieux est excellent. L’idée de lui donner autant d’humour, c’est ça aussi qui fait le succès du film. Très américain (comme beaucoup de choses dans la direction d’acteur de ce film), car aux USA il est primordial de savoir rendre sympathique (ou en tout cas attractif pour le spectateur) un méchant. Et jusqu’à présent, les rôles de mafieux à HK tiraient toujours une gueule pas possible. Vive la nuance…


La Vie des autres, Florian Henckel von Donnersmarck (2006)

Das Leben der AnderenLa Vie des autres (2006), Florian Henckel von DonnersmarckAnnée : 2006

Vu le : 20 mars 2007

Réalisation :

Florian Henckel von Donnersmarck

9/10  lien imdb

— TOP FILMS

Top films allemands

Listes sur IMDb :

Limguela top films

MyMovies: A-C+

Excellent (Oscar du meilleur film étranger). Jusqu’aux dernières séquences, le film est sérieux, appliqué (austère, diraient certains), et puis les multiples épilogues apportent chaque fois quelque chose de nouveau et de très émouvant. Pourtant le style reste toujours très dépouillé ; il en ressort quelque chose de digne qui émeut silencieusement.

Ça fait plaisir de voir de bons films allemands contemporains. Goodbye Lenine était plus un film gadget basé sur une bonne idée de départ parce qu’après la mise en scène ne laissait pas présager le meilleur. Il y avait du bon dans Cours Lola, — film techno qui donne mal à la tête. Il y a tellement de bons metteurs en scène ailleurs en Europe (hormis en Italie où c’est un peu le désert aussi) qu’on peut espérer qu’un nouveau Fassbinder apparaisse, ou du moins, que les meilleurs n’aillent pas pervertir leur talent aux USA.


The Machinist, Brad Anderson (2004)

21 grammes

The Machinistthe-machinist-brad-anderson-2004Année : 2004

 

Réalisation :

Brad Anderson

5/10  lien imdb
 

Vu en 2007

Christian Bale fait peur en “gros” maigrichon (50 kg !!!).

La parano, la culpabilité… Un tout petit film, très intéressant. Un peu glauque aussi. D’ailleurs, il y a un filtre gris-vert…, mais mon Dieu qu’il est maigre…

En dehors de la « maigreur de l’automobiliste au moment de se sentir coupable », Bale est certes particulièrement impressionnant. Je n’aime vraiment pas l’acteur. Déjà dans L’Empire du soleil de Spielberg, à 12 ans il paraissait toujours arrogant ; dans Equilibrium, American Psycho et même Batman Begins, c’était toujours le même personnage froid, pervers… Plus de nuances ici. On voit que c’est un bon acteur dans les scènes où il est seul (et pas torse nu, maigre à gagner l’oscar du régime Dukan), il a une manière d’oublier la caméra, d’avoir un jeu spontané qui est vraiment impressionnant.

Après, je ne parle pas anglais assez bien pour juger du reste de la performance, mais de toute façon je l’ai vu en français, vu que l’autre version était en espagnol (bah…, c’est un film espagnol, et dans ce cas c’est comme les films de Leone, les vraies versions originales, ça n’existe pas, même s’il n’y a pas tant que ça d’acteurs espingouins dans le film).

Reste qu’aujourd’hui le film me laisse un mauvais souvenir… trop glauque quoi.