Abbas Kiarostami

Abbas Kiarostami

Classement : 

10/10

  • Où est la maison de mon ami ? (1987)

9/10

  • Close-Up (1990)

8/10

  • Le Goût de la cerise (1997)
  • Deux Solutions pour un problème (1975)

7/10

  • Ordre et Désordre (1995)
  • Le Pain et la Rue (1970)
  • Le vent nous emportera (1999)

6/10

  • Copie conforme (2010)
  • Au travers des oliviers (1994)

5/10

Simples notes
Le vent nous emportera (1999)

Jeu de piste absurde dont la finalité m’échappe. L’explicite peut parfois vous mener en prison en Iran, mais quand tout devient brumeux, c’est à se demander si l’on ne prend pas le risque d’être compris de travers. Quelques allusions à la condition de la femme, au temps qui passe et à la beauté de la nature, mais guère plus. Pourquoi attendent-ils si longtemps la mort de la vieille ? Pourquoi ce puits dans le cimetière ? Quelle signification derrière cette scène étrange avec l’adolescente tirant le lait pour l’ingénieur ? Opposition éventuelle entre le rapport aux choses, au temps et à la mort depuis la capitale, et celui à la campagne.

Chez Kiarostami, comme d’habitude, quelques sophistications scénaristiques servent d’amuse-gueule aux spectateurs égarés : le comique de répétition (appel sur la colline, rencontres avec le gamin qui court cinquante écoles à la fois – au contraire des adolescentes, donc) et l’invisibilité de certains personnages qui demeurent hors-champ tout au long du film.

Le Goût de la cerise (1997)

L’anti La vie est belle 2eme volet après Storytelling.

« Salut, tu veux pas m’aider à me suicider ? — Hum, tu veux pas que je te suce la cerise plutôt ? — Non, merci. » « Salut, tu veux pas m’aider à me suicider ? — Mon Dieu, mais c’est interdit par le Coran… — La ferme. » « Salut, tu veux pas m’aider à me suicider ? — Pourquoi pas… Tiens, prends cette route s’il plaît, elle est plus belle, plus longue, mais vraiment jolie… — Tin, mais elle est toute cabossée ta saloperie de route ! — Oui, désolé, parfois on pense faire le meilleur choix et on se trompe… » « Salut Abbas, t’as pas une clope ? — Tiens. — Dis, tu as décidé d’une fin pour ton film ? — J’en sais rien, je m’en fous. — Mais Abbas, c’est pas sérieux… — C’est vrai, ce n’est qu’un film. »


Close-Up, Abbas Kiarostami (1990) Kanun parvaresh fekri | Les Films du Paradoxe