The Tree of Life, Terrence Malick (2011)

Je suis une pomme… Non, ce n’est pas ça.

The Tree of Life

Note : 3 sur 5.

Année : 2011

Réalisation : Terrence Malick

Avec : Brad Pitt, Sean Penn, Jessica Chastain

2011 : Odyssée de l’espèce

Autant Kubrick, je peux rentrer dans son trip, je vois la cohérence ; autant là, Malick, c’est une espèce d’ennui cosmique… Poème de la destinée humaine à travers le cycle de la vie, la nécessité de suivre la grâce des éléments (je n’ai pas capté la différence entre la « nature » et la « grâce », mais c’est un philosophe Malick, attention…, si on est largué, c’est parce qu’on n’a pas été attentif en cours de philo…), et essentiellement le rude apprentissage d’un père plus exigeant avec ses gosses qu’avec lui-même. Un homme donc, un vrai. Un con. Parfaitement antipathique ce personnage de Brad Pitt. Difficile à suivre quand un personnage est aussi lourd tout au long du film, avec ses leçons de morale à deux balles. Eh oui ! C’est ça la destinée de l’homme : prétendre qu’on vaut mieux que ses paires, exiger de ses gosses qu’ils fassent mieux que nous. C’est le progrès… Malick voudrait au contraire qu’on pose notre cul sur l’herbe et qu’on compte les étoiles. C’est beau la grâce…, mais qu’est-ce que c’est chiant. Un film personnel, oui. Wako, I guess, c’est là qu’il a passé son enfance… Bien gentil tout ça, c’est un poème qu’il s’adresse à lui-même. Ça ne nous concerne pas. En quoi ai-je besoin d’un mec qui me dise que la nature, c’est beau ? Je le sais déjà. Ode à la niaiserie, au gnangnan. Ah ça, des portes ouvertes sur les jolies plages au coucher du soleil, il sait faire. C’est beau, ça n’en reste pas moins un cliché. Il n’y a rien derrière sinon du pipi de chat. C’est qu’il faut se les farcir les déclarations pompeuses à la vie, à la grâce, à je ne sais quoi. Sauf que Malick avec ses leçons perpétue la tradition familiale du paternel donneur de leçons. Les leçons, c’est bien quand il faut tout un film pour nous y amener. La morale chez La Fontaine, elle est à la fin. Il faut tout un cheminement pour nous ouvrir les yeux. Là, il commence direct avec les leçons. Il ne faut pas le dire, il faut le montrer. Ah, ça parle peu dans un Malick, mais dès qu’il l’ouvre, c’est pour enfoncer des gros poncifs dans la pierre.

Sur le fond donc, zéro. Beaucoup d’efforts pour un message niais et simpliste, qui ne se donne même pas la peine de faire la démonstration de ce qui est avancé.

Reste la forme. Je passe vite fait sur les images. OK, c’est beau. Malick prend le temps de filmer tout ce qui l’entoure en attendant que quelque chose se passe, au crépuscule de préférence ou en faisait mumuse avec l’eau, les feuilles. Ce n’est toujours pas ça l’essentiel. Car il y a quelque chose qui sauve le film dans la forme narrative. Dans la forme générale, vu qu’il faut raconter une histoire et qu’il n’y en a pas (c’est un poème qui est une suite d’évocation de vie, de tranches d’éducation, de sensations vécues durant l’enfance, etc.). Mais au niveau du récit à l’échelle des séquences, c’est là que c’est plus intéressant. Malick use à plein des leçons de déconstruction de Godard ou de Lars von Trier. Pas de continuité chronologique. Des cuts partout. Des inserts avec des plans d’une autre scène d’une autre époque. Tout se mélange. Bref, c’est un peu comme tout était écrit avec des phrases nominales. Il y a des chapitres (séquences), mais s’il y a des phrases, elles n’ont pas forcément de verbe. Il n’y a pas de paragraphe. La phrase nominale permet à un mot, un verbe, de n’être qu’une évocation. Ça permet surtout un mode de récit plus rapide, plus intuitif, mais aussi du coup, — et c’est là où ça devient un peu gavant — totalement incompréhensible. Ça l’arrange bien le Malick, vu que c’est de la poësie. Ce n’est pas fait pour être compris… C’est sa vision des choses. Il montre plus qu’il ne raconte. Il ne prend pas le risque d’être contredit puisqu’il ne parle une langue que lui seul peut comprendre. Alors certains vont s’extasier devant la beauté de sa langue comme on s’émeut devant un Opéra chinois, devant un cantique, un morceau de Bach. « On ne comprend rien mais c’est beau. » On voit ça au théâtre, tu peux dire « passe-moi le sel » comme on dit « je t’aime » et tout le monde trouve ça formidable. Aucun sens, mais tellement poignant. Ce qui compte, c’est l’émotion…, le sel de la vie.

De bons moments sympas, mais creux. Probablement plein de sens pour Malick. Des images qui lui sont tout à fait personnelles. Mais il se fout pas mal de partager ce qu’il ressent. Évoquer c’est bien, en général. Quand on peut déceler où on nous mène. Là, on n’aura jamais le fin mot de l’histoire. On a fait un joli voyage sur la grande roue. On a pris un peu de hauteur. Mais au final, on n’a rien vu de plus que ce qu’on connaissait déjà. Il ne nous révèle rien sur la vie, le monde ou nous-mêmes. « La vie, c’est beau. » Comme dit le personnage de Brad Pitt à un de ses gamins : « Essaye cinq minutes de ne dire que quelque chose qui te paraîtra essentiel pour voir ». Pari perdu, Terrence. Tu as de la chance que je ne me sois pas levé de table : j’ai écouté ton chinois jusqu’à la fin, je peux partir maintenant ?


The Tree of Life, Terrence Malick 2011 | Cottonwood Pictures, River Road Entertainment, Fox Searchlight Pictures

 


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Into the Wild, Sean Penn (2007)

C’est la gastro qu’il nous faut

Into the Wild

Note : 3.5 sur 5.

Année : 2007

Réalisation : Sean Penn

Avec : Emile Hirsh, Vince Vaughn, Catherine Keener, Kristen Stewart, Zach Galifianakis

OK, c’est un bon film…, mais ce n’est pas trop mon truc, ce genre de trip.

Un type qui n’est pas bien dans sa peau, avec ses parents, avec l’hypocrisie du monde en général, avec la société de consommation… Les Ricains ne font rien comme les autres : soit ils consomment comme des porcs, soit ils deviennent des hippies. Le type ne se sent donc pas bien chez lui, il part sur la route et finit en Alaska.

Sur le plan formel c’est bien fait, le récit alterne entre son dernier passage en Alaska et le comment il en est arrivé là. C’est parfois passionnant, mais… ça me gênera toujours… Une histoire vraie ? Pas mon problème. Je vois ça d’une manière purement formelle, et pour moi, le point de départ qui est à la base de tout n’est pas assez fort pour justifier un tel besoin d’aventure. Si c’était si banal comme point de départ, il ne fallait pas en faire tout un plat, or les récits de la sœur de type sont là sans cesse pour nous rappeler qu’il fuit quelque chose, sa famille, ses parents… Affreusement banale… Je préfère encore quand le récit se concentre sur son « parcours initiatique », sinon au final, ça ne devient qu’un fait divers : un type retrouvé mort empoisonné dans son camp en Alaska entouré de ses écrits introspectifs qui permettront à un livre de naître, puis un film… Même s’il y a plein de scènes attachantes, si la technique est parfaitement maîtrisée… What’s the point?! Quand on fait un film, on veut faire une œuvre, un truc accompli, on ne cherche pas à faire un témoignage ou je ne sais quoi… Et ça ne m’étonne vraiment pas que ce soit le film d’un acteur. Eux qui sont toujours à la recherche de « l’authenticité véritable »… et qui parlent pour ne rien dire. Ça m’écœure légèrement, c’est se prendre la tête pour pas grand-chose, à part pour se faire mousser, parce que c’est cool d’avoir l’air d’être plus vrai que son voisin. Probable que cette recherche initiatique ratée puisse trouver un écho dans nombre de petits soldats du consumérisme tout-puissant, mais justement, à mon goût, ça manquera toujours d’authenticité, de simplicité, en rapport, en cohérence, avec le sujet abordé.

Bon film toutefois… À voir comment vieillit le film, parce que s’il agace légèrement aujourd’hui, il faut reconnaître qu’il correspond assez bien à une certaine crise de conscience propre à notre époque, celle de l’individu qui se sent perdu au milieu d’un grand barnum et qui préfère renoncer au monde. Mais le gros problème du film, à mon sens, c’est bien ce rapport faussé à la réalité qui affaiblit sa portée potentiellement universelle. Le fait divers ramène la fable à peu de chose.


Into the Wild, Sean Penn (2007) | Paramount Vantage, Art Linson Productions, Into the Wild


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Mystic River, Clint Eastwood (2003)

Dirty River

Mystic River

Note : 4.5 sur 5.

Année : 2003

Réalisation : Clint Eastwood

Avec : Sean Penn, Tim Robbins, Laura Linney, Kevin Bacon, Laurence Fishburne

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Pas compliqué pour Clint : il prend le polar à succès du moment (il doit y avoir une richesse en littérature américaine en ce moment pour qu’ils nous pondent des trucs comme ça à chaque coin de rue !), les meilleurs acteurs (eux-mêmes cinéastes, pour parler le midi à la cantine), et il en fait un film.

Comme toujours, aucun déchet dans la mise en scène. C’est précis, juste. Son premier film (Un frisson dans la nuit) visait déjà dans le mille. Dans le ton, justement, il y a quelque chose qui ressemble à cette première cartouche : très feutré, avec la mort qui rôde.

Le principal atout du film (à part les acteurs : Kevin Bacon, Tim Robbins, Penn…) c’est vraiment l’histoire (et là encore comme toujours avec Clint : il s’efface au profit d’une histoire forte). Et il y a un procédé qui a attiré mon attention… Un procédé dramatique « d’énigme », que je crois n’avoir jamais vu : c’est qu’on a affaire à une énigme, mais on ne le sait pas avant la fin du film (enfin, si l’on ne joue pas les cons et si l’on se laisse prendre par le jeu… ─ ça énerve les gens qui disent « moi j’avais tout de suite compris… »).

En gros, un meurtre survient, et tout de suite, le récit adopte le point de vue d’un type, retranscrit de telle manière que l’on va croire qu’il est le coupable… Enfin croire : pour le spectateur, le doute n’est pas permis. Et pourtant… Parce que le type ne sera pas le cru Forcément : c’est le meurtrier. Par la suite, quand il y a l’enquête et que les flics se trouvent face à deux pistes, deux suspects, on croit savoir qui est qui, et l’on regarde ça comme dans bien d’autres récits où le spectateur sait déjà qui est le coupable : parce que ce n’est pas présenté comme un récit à énigme, mais un récit à suspense : on sait (ou l’on croit savoir), le tout est de voir comment il va se faire prendre. On n’a donc aucun doute pendant tout le film, et à la fin, à l’heure du dénouement, on se fait avoir, de la meilleure des manières.

Mystic River, Clint Eastwood (2003) | Warner Bros, Village Roadshow Pictures, NPV Entertainment, Malpaso Productions

Reste l’épilogue, qui amène une autre dimension au film. On touche à l’absurde, à la futilité, au néant. Une sorte de dernière surprise pour en remettre une nouvelle couche dans le genre : « Hé hé, je vous ai bien eus ». Il y a un côté symbolique : le récit semble se mordre la queue et même si ça donne une morale un peu douteuse au film, le procédé de mise en miroir, de monde fermé comme on veut, ça donne quelque chose de jouissif. Pour résumer le schéma : trois gamins font des bêtises en bas de chez eux, une bagnole arrive, un type se présente comme un flic et les réprimandes. Il demande aux deux premiers où ils habitent : ils habitent juste là. Le troisième répond qu’il habite un peu plus loin : soit, le flic lui dit qu’il va le raccompagner pour qu’il en parle à sa mère… Pas de bol, c’était un pédophile. Le môme reste enfermé pendant quatre jours avant de s’évader. C’est le point de départ… l’hamartia (la faute originelle qui va conditionner tout le reste).

Plusieurs décennies plus tard, des deux qui ne sont pas passés par la cave du pédophile, un est flic (et c’est lui qui va mener l’enquête), l’autre est un ancien truand rangé des voitures pour voir grandir sa fille. Le troisième, est un foireux sur qui repose le mystère du récit : ce n’est ni un méchant ni un gentil, mais c’est un loser un peu dérangé (voire carrément).

Ils se sont perdus de vue depuis cette époque, mais leur histoire se recroise quand la fille de l’ancien truand se fait tuer dans sa voiture en pleine nuit. Pleurs du papa, le flic qui vient enquêter… Et, à ce moment-là, il ne fait pas de doute, pour nous, spectateurs, que c’est le loser. La nuit du meurtre nous est montrée, non pas la scène du meurtre (qu’on ne verra jamais), mais un planting nous exposant ce loser rentrant chez lui en sang, disant à sa femme qu’il s’est fait agresser et qu’il a probablement tué son agresseur. On comprend donc en même temps que sa femme que c’est lui le coupable. Le récit n’offre pas d’autres alternatives (puisqu’à ce moment-là les enjeux du film, le sujet, c’est plus « comment il va se faire finalement épingler » qu’un « la vengeance est aveugle et pourtant elle peut vous planter une balle entre les deux yeux »).

L’enquête donc… Et comme toujours dans ces cas-là, pour alimenter le récit, on construit des fausses pistes, même si l’idée n’est pas de duper le spectateur, mais encore une fois puisqu’il ne se doute de rien (sauf s’il fait le malin en se disant : « oh ouais, mais pourquoi il n’y a qu’une seule fausse piste ? ») pour lui c’est du remplissage : tout développement nécessite une suite de péripéties pour arriver finalement au but voulu, défini au départ dans les enjeux (l’éternel : « trouver le coupable », le plus intéressant étant moins l’énigme annoncée que le déroulement de l’enquête ─ même principe qu’utilise Hitchcock, donc, avec le suspense : il annonce ce qui va se passer et il nous file la frousse avec ça). Et la fausse piste en question nous mène à des mômes (qui irait soupçonner des mômes ?).

Le récit enfonce bien le pseudo-meurtrier, et là on croit le voir mentir quand il s’effondre devant sa femme et qu’il lui dit la « vérité » : lui, abusé par un pédophile dans son enfance n’a pas tué la fille de son ancien camarade de jeu (alors que, maintenant, tout dans l’enquête des flics et dans son comportement l’accable), mais que cette même nuit, il avait fait la chasse au pédophile et en avait tué un ! Ce qui même si ça recoupe avec ce qu’il avait dit à sa femme en rentrant cette nuit-là paraît tellement gros qu’on ne peut y croire. Sa femme, désormais certaine qu’il est le coupable, va le dénoncer… au père de la fille assassinée…

Arrive alors un dénouement croisé (du genre du Parrain) avec d’un côté le père qui reprend son habit de truand pour faire la scène où il demande au meurtrier de sa fille d’avouer sinon « kill le tue », le gros méchant… Et de l’autre côté le véritable dénouement pour nous : à savoir que les véritables meurtriers étaient en fait deux gamins (je n’entre pas dans les détails, c’est anecdotique, comme toutes les histoires de gamins). Bien sûr, les scènes en parallèle s’achèvent avec l’exécution du faux meurtrier par le père de la gamine qui veut se faire justice tout seul comme un bon vieux connard de la meilleure espèce, et au cas où des neuneus n’auraient toujours pas compris, on nous met bien dans la figure en insert des plans de la scène où le loser tabasse le pédophile, alors qu’il essaye de dire la vérité au truand, mais que ce n’est pas la vérité qu’il veut entendre…

À ce stade, la morale de l’histoire, c’est : il ne faut jurer de rien, ne pas se fier aux apparences, laisser la justice faire son travail, etc. La morale dramatique si on peut dire, celle délivrée par le flic (le héros typique de la mythologie américaine), se présente ainsi : « Ce jour-là, quand on était gosses, il n’y a pas eu que lui qui a été enfermé dans cette cave, on y était tous les trois un peu à notre manière… ». On nous prouve qu’on (spectateurs) ne vaut pas mieux que ce type puisque nous aussi sommes tombés dans le piège tendu par le récit. Ce type se serait fait lyncher en public (comme dans Furie ou L’Étrange Incident).

Sauf qu’arrive l’épilogue qui tue. On comprend que le truand et sa bonne petite famille, sa petite femme bien élevée, tout ça c’est la famille d’un pédophile…, un type qui viole avec le consentement (l’amour même on pourrait dire, voir l’encouragement) de sa femme, ses autres filles. On comprend alors deux choses : la gamine voulait fuir l’amour un peu trop « démonstratif » de son père, et en quelque sorte, la boucle est bouclée. Quand le flic disait qu’ils avaient été eux aussi dans cette cave, l’un tuait donc les pédophiles, un autre les recherche (même s’il y a une autre piste évoquée, mais pas développée dans la vie du flic qui restera un mystère) et le dernier… en est un.

La seule chose douteuse, c’est que celui qui est devenu le plus méchant, c’est celui qui à l’origine était déjà le plus violent… L’idée très ricaine que la violence est dans les gènes.

Chef-d’œuvre, donc. Une tragédie moderne, noire, nihiliste : le méchant garde son secret (pas de happy end pour ses deux filles cadettes) et le flic qui sait qu’il a tué le loser ne peut l’arrêter (faute de preuve, lui… : la Justice elle passe pour les « innocents », elle ne passe pas pour les criminels…).

Et j’en reviens à mon procédé d’énigme qui ne veut pas dire son nom : on a un récit à suspense, avec le principe du « le lecteur sait tout, ce qui importe, c’est la tension qui naît dans le déroulement de l’histoire, de l’enquête » et en plus on a droit aux effets d’une surprise finale qu’apporte souvent une énigme. Deux effets pour le prix d’un : celui sur le long terme et celui plus immédiat. Miam miam, il y en a pour tous les goûts.



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