Loi d’ajustement automatique d’un indice de prélèvements

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— L’indice d’ajustement des impôts —

https://www.youtube.com/watch?v=UtA5ukB_46w&t=9905 s

La députée socialiste Fatiha Keloua-Hachi se félicite d’avoir fait voter trois lois de justice sociale. C’est parfait, sauf que ces lois ne sont jamais financées. La gauche ne sera jamais crédible si elle ne propose pas en même temps une loi d’ajustement systématique des recettes à travers l’impôt pour financer la justice sociale. Parce que si la dette de la sécu ou des retraites est souvent utilisée comme épouvantail par la droite, la dette de l’État est bien réelle et dans le budget, le remboursement de la dette, c’est un ministère à lui seul.

Si la gauche ne se saisit pas de ce sujet parce que ce serait soi-disant une thématique de droite, elle donnera toujours le bâton pour se faire battre.

La question ne doit alors pas être celle de la hausse des impôts assumés, mais un équilibrage du budget à travers l’augmentation des recettes.

Oui, l’impôt, les taxes, l’augmentation automatique des indices, tout cela ne doit pas être des gros mots. C’est grâce à ça qu’on paie nos services publics et qu’on organise la protection et la politique sociale.

Mettre la question sous le tapis, c’est soit qu’on est secrètement de droite, soit qu’on est populiste.

Il faut le dire haut et fort : comme quand on est écolo, il n’y a aucune honte à dire que le PIB n’est pas un indice pertinent dans une optique de bien commun et de progrès ; quand on est de gauche, il faut assumer d’être pour une plus large imposition. Plus d’impôts = plus de recettes. Là où la droite ne cesse de parler de baisse de dépenses ou d’efficacité (allez dire ça à une infirmière). Ne pas proposer de contre-arguments, c’est valider le récit que les dépenses de l’État sont quelque chose de négatif pour la société.

La gauche est lâche, comme elle est lâche sur la question de l’immigration. De Rocard à Vals, la « gauche » s’est fourvoyée en validant le récit d’une immigration comme problème alors que dans toutes les sociétés du monde et à travers l’histoire, c’est le signe d’une société dynamique.

Le fait, au contraire, qu’il y ait relativement peu d’immigration en France, c’est plus le signe du manque d’attractivité du pays (la majorité de ces migrants, souvent de passage, sont des étudiants ou sont issus de pays riches…).

La seule question concernant l’impôt, donc, consiste à déterminer qui paie.

Si l’on enlève toutes les aides aux grandes entreprises à la con qui ne sont que des coups de mains des libéraux (dont les sociaux-démocrates) à leurs amis, restent la TVA, la baisse des retraites élevées ou de diverses aides, puis la hausse de l’impôt sur le revenu, les dividendes, le foncier.

Eh bien, vous créez un système qui baisse les aides en proportion et augmente en proportion en fonction de votre revenu et de votre patrimoine.

Ainsi, quand vous votez une loi de justice sociale (au profit des outremers, des étudiants, par exemple), vous adaptez votre budget en augmentant l’indice dont chacun est soumis. La TVA sur les produits de luxe ou les produits nocifs par exemple, hop, elle augmente, les aides sociales, hop, elles baissent, mais évidemment, c’est le début de l’échelle, ça se compte en centimes. Puis l’indice augmente au fur et à mesure jusqu’aux plus riches.

Il est là le véritable ruissellement. Le ruissellement de l’imposition. Une nécessité, un projet, une urgence ? On augmente l’indice en proportion. Et puisqu’il faut revenir à un équilibrage de la participation, en promotion, dans cet indice, les riches seront soumis à une imposition plus importante.

On appelle ça rationaliser les finances publiques. Et ce n’est pas de droite. La droite, elle, rappelons que son but est de sous-financer les services publics, se plaindre qu’ils ne marchent plus, et alors faire appel au privé ou supprimer tout simplement ces services. Parce que la droite n’est pas au service de l’intérêt général. Le narratif selon lequel l’efficacité budgétaire et la rationalisation des finances seraient de droite, c’est un narratif, et un mensonge, de droite. Si vous vous prétendez de gauche et adoptez ce narratif, vous êtes de droite. Je répète : la rationalisation, c’est de gauche. La droite n’a aucun intérêt à rationaliser les finances publiques, puisque leur intérêt n’est pas l’intérêt public, mais l’intérêt privé des classes privilégiées auxquelles ils appartiennent.


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