Développer des applications numériques publiques

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— Développer des applications numériques publiques —

On le sait désormais, un certain nombre de « services » proposés par initiatives privées fonctionnent sur un fonctionnement simple : souscription à un abonnement, si c’est gratuit, le produit, c’est nous (à travers nos données personnelles). Certaines données et informations pouvaient être critiques, il n’est pas normal que des entreprises aient accès à ses données et les revendent.

L’État serait alors soucieux des libertés et du bien-être des citoyens, il interdirait les applis privées quand elles ne respectent pas notre vie privée et nos données ; il surtaxerait les applis dont le siège social ne serait pas dans le pays où les usagers se servent de leur appli ou ne seraient pas transparentes sur les algorithmes utilisés. Or, puisque certains des services proposés peuvent servir l’intérêt général et public, c’est la communauté qui doit en posséder le quasi-monopole. Les applications privées doivent être laissées aux entreprises proposant des fonctionnalités ludiques et du confort.

Exemples d’applications d’utilité publique : application de réservation pour une chambre d’hôtel, pour un taxi, application de géolocalisation, navigateur en ligne, service de recherche en ligne, application de rencontres, application de comparateurs de prix, application de cloud et de sauvegarde en ligne, application de diffusion de chaîne et de radio de la TNT, application de messagerie, application de diffusion et de vente de musique, application de risques météorologiques, de qualité de l’air ou de divers risques, application de réseau social, diffuseur de contenu vidéo, achat en ligne, application d’identification en ligne…

Tout devrait être à la fois gratuit, anonymisé, mais aussi identifiable (empreinte numérique).

Au même titre que l’eau, l’air, l’espace numérique doit rester un espace gratuit et un bien commun. Il faut donc des développeurs payés par nos impôts pour mettre en place tous ces services publics et en faire respecter la réglementation (typiquement, il faut des modérateurs pour les réseaux sociaux).

Les États possèdent déjà des applications ou des sites en ligne pour ce qui est des services les plus essentiellement institutionnels (impôts, aides sociales, transports en commun). Ils ont même créé des applications de gestion des populations au plus fort de la crise Covid tout en respectant la vie privée des citoyens. Si les États s’en donnaient donc les moyens, ils pourraient mettre en œuvre ces services. À l’échelle européenne, cela devrait être même plus simple à faire. Pourquoi par exemple n’avons-nous le choix d’adhérer qu’à des sites et des applications de réseaux sociaux ayant leur siège social aux États-Unis et propriétés de patrons libertariens ? À minima, les internautes devraient avoir le choix de disposer d’un service public.

C’est bien de cela dont il s’agit : il faut que les usagers de ces services aujourd’hui payants (ou gratuits en vendant nos données) redeviennent des citoyens et non plus des produits. Quand une application considère un usager comme un simple client (et peut en faire la démonstration pratique), elle a toute légitimité à exister. Mais quand une application considère un usager comme un produit, elle doit tout simplement être interdite, ou au moins, se voir imposer la concurrence d’un service similaire opéré par une plateforme préservant nos données. Un citoyen n’est pas un produit. Liberté d’entreprendre, n’est pas liberté de s’approprier les habitudes de vie des individus pour en faire commerce. Le flux est un bien commun. Ce qui circule dans ce flux appartient à ceux qui les produisent. Nul ne peut en faire commerce, sinon leurs auteurs, les citoyens.

Dans cet esprit, les rares applications et sites proposant un service reconnu d’utilité publique (comme Wikipédia) pourraient même bénéficier d’aides publiques.

Dans quelques cas spécifiques, certaines de ces applications publiques pourraient développer un modèle leur permettant de gagner de l’argent. Mais cela doit être clair pour l’utilisateur : l’utilisateur paie un service, il ne vend pas ses données. On paie bien différents tarifs d’envoi de lettres depuis la nuit des temps en fonction des besoins. Pourquoi cela devrait-il changer ? Pour favoriser l’émergence de grandes richesses qui échapperaient à l’impôt ?


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